Châteauvert est un site d’escalade situé en Provence qui regorge de voies équipées. Dalle, dévers, dièdre et longues voies, il y en a pour tous les goûts. Le site est très bien aménagé pour les grimpeurs le long de la route et de la gorge, pour éviter les dérangements des locaux et préserver la faune/flore locale, c’est assez rare pour être souligné.
En ce mois d’avril, nous avons bien profité du soleil provençal. Les soirées au camping furent vite réchauffées par la bonne ambiance du groupe autour d’un bon dîner ! De même, les petits déj’ dans la brume froide du matin après une nuit où certains ont bien grelotté, sans eau chaude puisque le gaz avait lui aussi grelotté, ont été doudounesques et suffisamment remplissant pour partir grimper 8-10h d’affilée. Car oui, devant l’unanimité des grimpeurs et -peuses motivé(e)s, l’absence de grasse-mat à été décidée d’un commun accord de Sylvain-Lio avec lui-même !
Les cotations sont bonnes mais aucune n’est grassement donnée, les habitués d’EV ont apprécié le décalage qui peut parfois faire mal au moral… et aux doigts…
La variété des styles de calcaire et donc de prises au sein d’une même voie est hallucinante. C’est sculpté, modelé, coloré, et du 4 au 7, on en prend plein les yeux. Parfois patiné quand même, bien qu’on ait été pas mal les seuls sur nos secteurs. Un gros merci aux motivés qui ont eu l’idée saugrenue d’aller équiper une grotte en toit d’une dizaine de mètres en 7b+ pour qu’on puisse se faire une idée de ce monde à part qui est celui des mutants…
En bref, du beau caillou, un soleil estival, de la bonne humeur et moult discussions bien intéressantes, des pétages de câbles raisonnés, des petits plats mitonnés par la chef cuistot Delphine qui gagne ici sa 1ère étoile, un week-end, somme-toute, à refaire, dès que la pulpe des doigts aura récupéré sa peau (la reconnaissance digitale de mon tél ne marche toujours pas 4j après, ça a grimpé dur !).