JOUR 1 : TESTS TECHNIQUES EN FALAISE
On va sur les falaises du plateau d’Herbouilly. Petite approche forestière (10 min). On nous explique que l’on aura chacun une ligne à équiper et c’est partit pour équiper chacun une ligne. La consigne : une MC pour approcher la falaise / deux fractionnements / une jonction de corde / une déviation (si possible). Je pars sur la ligne la plus à gauche. Ça commence avec une MC sur un arbre, puis un premier AN permet de continuer la main courante et de s’approcher du vide. Le vide est bien plus impressionnant que sous terre ! J’équipe une première tête de puit, j’enchaîne rapidement avec un premier frac. Je vérifie la longueur de corde par rapport aux prochains amarrages (frac). Pas de chance, la corde arrive pile au-dessus des amarrages. Moment de décision : Perdre 8/10m de corde sur le frac actuel ou faire un nœud au milieu de la verticale. Pas facile de choisir, je pars sur l’option 2, car je ne suis pas sûr d’arriver au sol sans ces 10 m avec la corde suivante. Je descends juste au niveau du frac et fait donc un huit triple en nœud de jonction. Je prends le temps de tresser le nœud et d’éviter le chevauchement. Peut être un peu trop euphorique, j’oublie de « nettoyer » le brin de corde restant qui laisse un bout de 80cm/1m libre. Je continue la progression et je pose un second fractionnement. J’essaye de poser une dev avec un pendule (pourquoi pas ?) Après plusieurs tentatives, j’arrive enfin à poser la dev et j’atteins le sol. En levant les yeux, je me rends compte que la corde au-dessus de la dev frotte méchamment sur un bombé de la falaise. Je décide donc de remonter pour ajouter un frac et limiter le frottement. Après quelques ajustements, je retrouve la terre ferme pour les ateliers. Les autres arrivent aussi au sol à ce moment. Nous sommes tous contents de nos lignes mais stressés à la vue des moniteurs qui inspectent les lignes.
La suite de l’examen s’organise en quatres ateliers :
- Le premier est un atelier de conversion/passage de nœud encadré par Stéphane. Le but est de monter, passer un nœud, faire une conversion au dessus, puis repasser le nœud à la descente puis finir par une conversion.
- Le second atelier est le décrochage par le bas vers le bas avec Agathe et Paco. Nous avons le droit la technique de balancier de notre choix (grande longes ou pédale crollée).
- Le troisième atelier est la réchappe avec Hélène. L’idée est de remonter sans bloqueurs et de redescendre sans descendeur. Nous avons à notre disposition un machard en guise de bloqueur de poing et des mousquetons si nécessaires pour la réalisation d’un nœud de coeur ou de Rémy. A la descente, on nous demande de faire une clé d’arrêt avant de descendre et au milieu de la verticale.
- Le dernier atelier est un atelier poulie/bloqueur avec Judicaël et Benoit. Le but est de faire remonter à l’aide d’une corde annexe, un équipier coincé sur la corde puis de le déposer sur une main courante. Nous avons à notre disposition plusieurs poulies/mousquetons. A nous de choisir le combo qui nous semble le mieux approprié en justifiant notre choix.
Après ces quatres ateliers, nous décidons d’aller manger. L’ambiance est bonne même si la pression est palpable, tout le monde à fait des petites erreurs (nœuds mal tressés, erreurs d’inattention, mains courantes mal ajustées, etc…) et les encadrants profitent du repas pour nous faire des petits retours et nous donne des conseils. Nous redescendons pour déséquiper les lignes posées. Pour ajouter du «piment », nous déséquipons tous une ligne différente de la descente. Tout se passe bien et nous rentrons tranquillement aux voitures.
Le soir on nous annonce que personne n’a eu de « carton rouge », chouette, on va pouvoir aller sous terre !
JOUR 2 : TESTS TECHNIQUES EN CAVITÉS
Equipe Scialet Abel
Stagiaires : JEAN Kévin, MAUBERT Jonas et TERRAL Océane
Cadres : FLAVIANO Agathe et CLARY Paco
TPST : 8h
Arrivée sur le parking à 9h30. Paco a quelques scrupules à s’être garé sur les fleurs délicates du plateau de Font d’Urle. Premier test technique pour les stagiaires victimes : pousser les voitures sur 2 mètres pour rectifier cela.
Après avoir profité de la belle marche d’approche sur le plateau, on arrive au trou à 9h45 puis on s’équipe. Kévin part pour équiper les puits d’entrée, pendant que Agathe, qui devine que l’on va briller par notre équipement, recrute les futurs initiateurs pour un stage perf fin juin. On attend quelques minutes pour laisser de l’air à Kévin, puis on se lance à notre tour. Agathe, qui s’équipe bien plus rapidement que Paco, part devant. On suit la corde de Kévin et on enchaîne avec l’escalade équipée en fixe. On retrouve Kévin qui équipe le puits Milo. Le départ de main courante est un peu foireux et le frac au fond du puits est difficile à lire. Mais Kévin relèvera l’épreuve, soulagé de laisser la main au reste de la team de choc.
Pied du puits Milo à 11h30, Océane prend la suite de l’équipement. Pendant ce temps les cadres gardent les stagiaires éveillés comme ils peuvent. Paco chante, Jonas décroche Agathe et Kévin fait une montée et descente en réchappe. Océane suit l’équipement avec le P8 puis le toboggan. L’équipement s’enchaîne sur corde jusqu’au P28 du Changement fractionné sur plusieurs margelles. C’est sans compter une tête de puits destinée aux être supérieur à 1m60, qui nécessitera à Océane l’assistance de Paco pour poser les deux AS. Il commence à faire faim. Pendant que Océane équipe sa dernière tête de puits, on décide de manger dans la salle au fond du P28.
Ensuite Jonas prend l’équipement dans un méandre qu’on descend par un P9.
Une petite étroiture nous mène à un 2eme méandre, ou il démarre la MC sur la tête de puits … après quelques minutes de recherche et une petite indication de Paco, Jonas fait partir la MC de plus loin sur un gros AN, et descend le puits tranquillement.
Il continue l’équipement jusqu’au P18, mais en le descendant il remarque que ça frotte .. conversion, il remonte, et il pose une dev sur un AN. Paco descend derrière lui et lui tend la dev quand il arrive en bas « Tiens j’ai trouvé ça au milieu attaché à rien, je te le rends », la dev ne tenait pas !
Agathe passe derrière et équipe proprement une dev sur un spit qui était au-dessus du point de frottement, qu’on avait loupé à la descente, la boulette !
On passe une petite escalade et Jonas termine l’équipement par un petit P4. On arrive dans la galerie de Marne, ce sera la fin de notre descente.
En route pour la remontée. Paco décide que Jonas (le plus grand) déséquipera les cordes posées par Océane. Paco et Océane partent devant, Kévin déséquipe les cordes de Jonas. La remontée s’enchaîne plutôt efficacement et Océane sortira la tête en dernière, assistée par Kévin qui a décidé de poser un poulie-bloqueur pour remonter le dernier kit.
JOUR 3 : DÉCOUVERTE DU MILIEU – SENTIER DU KARST ET GROTTE DU BERGER
Aujourd’hui on profite d’une belle journée dans le Vercors pour souffler un peu. Les cadres nous ont concocté une journée découverte du milieu afin de discuter des caractéristiques du milieu karstique et souterrain, et de fournir des clefs pour faire découvrir cet environnement aux futurs spéléos.
On commence la journée avec une balade sur le sentier du karst au plateau de Font d’Urle. Premier arrêt à la glacière de Font d’Urle, avec déjà des formations karstiques typiques bien visibles : affleurements calcaires, arches rocheuses, cavités souterraines… Nous voici donc partis pour une petite visite de la glacière. On se balade et on hypothétise sur la formation de la cavité grâce aux explications de Judi, Steph et Margot. Benoît profite de cette balade souterraine pour faire une cartographie 3D au scan LIDAR. On a hâte de voir le résultat !
De retour en surface, direction LE lapiaz du plateau de Font d’Urle. Toujours accompagnés des explications de Judi qu’on ne tarie pas, la karsto c’est passionnant surtout accompagné d’un bain de soleil.
On continue notre balade pédagogique en progressant vers la grotte du berger qui sera notre lieu d’étude pour l’après-midi. Arrêt avec vue sur les falai… affleurements rocheux qui surplombent la vallée de Quint. On emprunte le chemin un peu aérien qui descend vers la grotte du berger. Arrivés à l’entrée, le soleil est toujours au rendez-vous et on décide de manger à l’ombre près de l’abri rocheux.
C’est parti pour la visite de la grotte du berger. Au programme : pas corde ou de verticalité mais on s’apprête à découvrir une belle cavité dont la diversité des formations et des obstacles donnera matière à discuter. On forme deux groupes de 4 stagiaires. Les premiers partent avec Judi, Steph, Paco et Benoît pour discuter hydrologie près de la rivière souterraine… mais surtout pour vider l’eau accumulée au niveau d’un passage malcommode. Apparemment les spéléos n’aiment pas l’eau, il faut savoir faire usage d’ingénierie et de techniques particulièrement innovantes pour aménager le milieu. Nous voilà donc partis pour vider le bassin avec des seaux !
Kevin vide le seau dans un bassin en amont du passage inondé, toute une logistique !
On passe enfin la flaque. Le courant d’air présent dans le passage étroit nous permet de discuter anémologie et de calculer le débit d’air passant à travers le conduit. On avance vers la magnifique rivière et son méandre pour réaliser quelques mesures de débit. Le principe : calculer la vitesse du courant hydraulique et le volume déplacé pour en déduire un débit. Pour cela nous mettons en place plusieurs méthodes : durée de remplissage d’un volume connu (bidon), calcul par mesure de la conductivité de l’eau ayant été enrichie en sel, réglette de mesure de la vitesse du courant. Les méthodes sont plus ou moins précises et permettent d’obtenir un ordre de grandeur cohérent, finalement la science de terrain c’est pas si mal !
Pendant ce temps, l’autre groupe discute biospéléo avec Agathe et Hélène. L’entrée de la grotte du berger pullule d’espèces variées, c’est un super terrain de jeu ! Accompagné d’un carnet d’identification, les stagiaires découvrent de nombreuses espèces de petits organismes auxquels on ne prête pas forcément attention. C’est sans compter sur la présence des gardiens des grottes, les chiroptères, que l’on observe en essayant de ne pas perturber. Murins et Rhinolophes on est gâtés !
On échange les deux groupes avant de se retrouver pour un point spéléogenèse avec Steph. Il nous reste une vingtaine de minutes avant de ressortir à 17h. On fait une dernière balade pour observer et discuter de la formation de la cavité. Margot nous donne des explications passionnantes, notamment à propos de la fantomisation.
Retour aux voitures et à la maison de l’Aventure. Cette journée a été non seulement reposante, mais surtout particulièrement enrichissante !
JOUR 4 : TECHNIQUES D’ENCADREMENT
Arrivée à 9h30 à la glacière de Font d’Urle.
On se change en tenu spéléo, et c’est parti.
Paco installe une main-courante en haut de la falaise. Dès qu’il a fini on va le rejoindre pour installer nos lignes avec un beau frac plein gaz pour manipuler au calme, sans frottement.
Stéph ouvre cette journée technique avec l’assurage en descente. On revoit rapidement les descentes en S, et O / C.
Contre assurance par le bas (ça marche très moyennement !)
Contre assurage en boucle avec la corde sous les fesses. Ça marche super bien, mais il faut avoir 2 fois la longueur du puits, ou bien on laisse la personne solo sur la 2eme partie de la descente !
Contre assurage avec corde annexe (corde de la longueur du puits.)
Soit avec micro traxion + descendeur pour donner le mou. On peut bloquer la micro trac si y a un problème.
Soit avec demi cab, et on tient la corde à la main.
On mange à 12h30 et on finit par des démonstrations de souplesse. La pratique du yoga est fortement recommandée pour des spéléos qui souhaitent progresser dans leur pratique avec un corps sain !
Benoît nous fait une superbe démo de balancier espagnol. Même pas besoin de mettre la pédale en aide, on bourrine et ça passe d’après Benoît ! Pour les petits bras que nous sommes, la pédale dans le MAVC sur un basic à l’envers de la corde ça aide beaucoup, et sinon c’est palan avec une grande dyneema, entre une poulie sur un basic, et le relais.
Benoît arrive à soulever 63kg de delta comme ça ! Quel Bonhomme !
A nous de tester, ouille ouille ouille c’est dur !
Après le balancier espagnol, Paco nous montre l’auto-moulinette. On ajoute une corde annexe sur micro trac, on se longe dans le basic d’un côté, et sur descendeur de l’autre, ce qui nous permet de descendre à la victime, et s’occuper d’elle si elle est inconsciente par ex.
Pour terminer on est allé dans la glacière pour apprendre à poser un point chaud, artisanal ou commercial. On a parlé du secours, et Paco nous a fait une simulation de chute, qu’on a dû gérer, jusqu’au déclenchement des secours.
Journée riche en information. Les stagiaires attendent impatiemment l’heure du repas et du dodo.
JOUR 5 : REPÉRAGE DES CAVITÉS D’INITIATION
Equipe Scialet du Trisou
Stagiaires : VIVIER Margot et TERRAL Océane
Cadres : EMMER Stéphane et URRUTY Benoît
TPST : 7h
Nous partons à 4 pour ce repérage du Trisou afin d’être préparées au mieux pour l’initiation de demain. C’est une cavité avec pas mal de verticalité, pour une première il faudra s’assurer de donner des consignes claires et d’être vigilantes sur la sécurité.
Arrivés à l’entrée du Trisou, on commence par discuter à la didactique d’introduction à la descente sur corde. Margot se chargera de cette partie pendant que Océane commencera l’équipement des puits. Les initiés seront de suite mis dans le bain avec un peu de verticalité dès le début. On n’est pas avare de sécurité et on prévoit de rallonger la corde d’accès au puits d’entrée pour que chacun commence à progresser en toute sécurité et que la première descente ne soit pas trop impressionnante. Océane poursuit avec l’équipement du P18 suivant tout en réfléchissant aux techniques de contre assurage adaptées. Les deux verticales (P6+P18) devraient s’enchaîner assez rapidement. Arrivés en bas du P18, ça parpine un peu. Il faudra donner des consignes claires sur la mise à l’abri.
Océane et Benoît discutent d’un point topo pour le public, un des aspects essentiel de la pratique spéléo, savoir se repérer sous terre. Pendant ce temps, Steph et Margot font un point sur la mise dans le vide en tête de puits, moment qui peut être impressionnant pour des initiés.
Margot prend la main sur l’équipement du R3 et du P21 en suivant. L’accès à la tête de puits du P21 n’est pas évident. Elle commence par équiper un accès très en hauteur dans le méandre. Pendant qu’elle descend depuis le point le plus haut, Benoît et Océane réfléchissent à faire passer le groupe plus bas par un accès repéré par Steph. Océane équipe la MC et une nouvelle tête de puits. On décidera de laisser les amarrages en place par l’accès bas pour le lendemain.
Pendant que Océane finit son équipement. Margot ne perd pas de temps et part équiper la dernière corde pour l’accès à la rivière. Il s’agit d’une corde d’assistance pour une descente qui peut se faire en désescalade pour des spéléos. On choisira le descendeur pour le public support.
Arrivés dans la rivière, on profite de la beauté du méandre et on se balade pour repérer un coin pique-nique agréable. On mange et on discute didactique de remontée. C’est parti pour le retour. On laisse la dernière corde en place pour le lendemain et on remonte rapidement en déséquipant le reste. C’est un repérage riche en informations données par Steph et Benoît. Il va falloir digérer tout ça et préparer les étapes de notre encadrement. La journée n’est pas finie….
JOUR 6 : ÉVALUATIONS BILAN AVEC LES PUBLICS SUPPORTS
Equipe Gour Fumant
Stagiaires : MAUBERT Jonas et JEAN Kévin
Public : Céline, Nathan
Cadres : Paco, Patrice
TPST : 5h30
Accueil à 9h à la MAV
Arrivée au parking à Herbouilly à 10h00.
On s’équipe aux voitures, on s’organise avec une personne qui aide les publics supports à s’équiper pendant que l’autre s’équipe puis on échange. Ça marche bien, c’est dynamique et personne n’attend. On galère un peu à régler le baudrier taille XXL donc on choisit de ne pas régler les pantins et pédales tout de suite pour ne pas passer trop de temps à s’équipper. On part pour Gour fumant, il est 10h15. La marche d’approche est le moment de discuter de la pratique de la spéléo avec les publics avec de temps en temps des “Attention ça glisse”, l’ambiance est détendue et conviviale, avec Jonas nous sommes à l’aise. Kévin part expliquer comment se déplacer sur une main courante et comment mettre son descendeur pendant que Jonas va équiper le premier obstacle (P27). Céline et Nathan sont attentifs et apprennent vite les bases de la progression sur corde. 30 minutes plus tard nous décidons de descendre dans la cavité pour rejoindre Jonas, c’est parti pour l’aventure !
Sur les premiers déplacements, on rend vite compte que Céline est très à l’aise malgré la glace présente dans l’entrée, Nathan a besoin de plus d’aide. Céline a cependant peur du vide et n’est pas rassurée à l’arrivée de la tête de puits. Les conseils et le contre-assurage de Jonas la rassure et elle descend tranquillement. Nathan lui, descend l’obstacle sans problème. Dans le bas du puits le sol est complètement glacé, la progression se fait donc sur les fesses avec des parades. tout se passe bien. Kévin équipe le second obstacle et contre assure la descente des deux publics support. Petit couac sur la mise en place du descendeur de Nathan qui avait passé la corde dans le mauvais sens sans incidence car il était contre assuré et longé à ce moment-là.
Il est 12h et l’équipe arrive au point bas de la traversée. Le moment pour faire une petite balade dans les différentes galeries. Mention spéciale à Patrice qui va réussir à faire peur à Nathan en se cachant dans le noir … (Il ne fallait pas regarder the descent avant d’aller faire de la spéléo aussi…). Après ces émotions fortes, l’équipe fait un rapide repas et entame la remontée. Kévin part en haut du premier frac pendant que Jonas donne des explications. Céline est la première à monter et sa peur du vide la fait paniquer et elle se met à faire de l’alternatif (plutôt bien d’ailleurs) ce qui la fait monter trés rapidement au frac. Kévin la rassure et l’aide à passer le frac. Elle a peur et elle veut monter vite, Kévin choisit de monter à deux en simultanée pour la rassurer dans la montée. La montée jusqu’à la tête de puits se déroule mieux et Céline attend en haut du puits et reprend un peu ses esprits. En attendant, Kévin redescend pour aller aider Nathan au frac. Nathan a beaucoup de mal à monter, son débattement de montée est très faible. Kévin essaye de lui donner des conseils mais rien n’y fait, Nathan monte de 15 cm à chaque montée. En arrivant sur le frac, on se rend compte que son mousqueton de pédale s’est clippé dans son croll pendant la montée… Le pauvre à bien transpiré pour monter. La suite se passe bien mieux, l’équipe remonte les puits avec de plus en plus d’aisance et sort tranquillement vers 15h30 de la cavité. Tout le monde est content de sa sortie. On remonte au parking pour débriefer. Nathan a eu un peu froid pendant le repas, on aurait pu lui proposer un poncho directement pour qu’il puisse se sentir mieux. Sinon les deux publics étaient très fiers d’eux et avaient hâte de pouvoir retenter une autre expérience sous terre.
Equipe Scialet du Trisou
Stagiaires : VIVIER Margot et TERRAL Océane
Public : Patrick, Lise et Maël
Cadres : FLAVIANO Agathe et CLARY Cédric
TPST : 6h30
Nous accueillons Patrick, Lise et Maël à 9h à la maison de l’aventure. Il semble que tout le monde ait hâte d’aller sous terre avec un petit peu de stress ressenti par Océane et Margot en ce début de journée. Essayage des combis et des bottes et en avant ! Agathe et Cédric sont curieux de redécouvrir le Trisou.
Nous arrivons au parking vers 10h30. Margot se charge de l’équipement des trois nouveaux aventuriers pendant que Océane part équiper les deux premiers puits. Margot prépare déjà les nouveaux spéléos à la mise en place du descendeur.
Les premières cordes sont posées et la petite famille est prête à entrer sous terre. Lise n’est pas la plus sereine mais elle s’élance en première sur la corde d’accès à l’entrée avec l’aide d’Océane. Patrick et Maël suivent. Tout le monde a vite compris la mise en place du descendeur et Maël s’élance même dans les puits sans faire de clef. On enchaîne avec le P6 d’entrée, c’est de suite plus impressionnant. Le public nous partage leur petite montée d’adrénaline avant la première descente sous terre. Pour une initiation, ils auront été vite mis dans le bain. Arrivés au P18, Margot part devant équiper le R3 et le P21. Bien que Océane préviennent de la profondeur du puits, les trois néo-spéléos ne sont pas impressionnés, déjà à l’aise dans l’environnement. On avance et on commence à papoter spéléogenèse.
Il fait froid dans cette grotte ! mais tout le monde profite. L’environnement familier rassure Margot et Océane. Avec un public qui avance aussi bien, c’est que du plaisir ! On arrive dans le méandre avant le P21, ça devient la vraie aventure pour tout le monde ! Cette progression en milieu malcommode ravie Maël et inquiète un peu Lise que Margot va rassurer avant la grande descente. Plus de peur que de mal, finalement ce méandre laissera un bon souvenir ! On enchaîne la descente jusqu’à la rivière. 13h30 en bas, l’environnement anime les trois nouveaux spéléos et on décide d’avancer dans la rivière avant le repas de midi 14h. On profite de la pause pour savourer les explications de Margot sur la karstologie. 14h30, mise en marche vers la remontée. Le premier obstacle consiste à remonter en poignée chaussée, l’occasion de se familiariser avec les bloqueurs.
Bien que appréhendée par Océane et Margot, cette escalade se passe plutôt bien. Pendant que Océane déséquipe Margot explique la remonté sur bloqueurs. Encore une fois la technique est bien comprise par tout le monde et c’est parti pour une remontée en flèche !
Le méandre en amont du P21 n’est pas plus commode au retour qu’à l’aller mais tout le monde s’en sort. On remonte assez efficacement, Lise et Maël en profitent pour faire une course dans le P18. Sortie à 17h pour tout le monde. On débriefe autour du cake banane-choco. C’était une super sortie et franchement pas simple pour une initiation. Bravo à Lise, Patrick et Maël !
JOUR 7 : TECHNIQUES DE RAPPEL ET NETTOYAGE DU MATOS
Le beau dessin de Margot sur la Pacomobile
C’est déjà la fin de cette semaine de stage ! C’était intense mais c’est passé vite ! On fait l’inventaire du matos avant de partir pour un dernier atelier : techniques de rappel.
Judi nous montre les bases du rappelable. On fait simple et efficace, on est pas des canyonistes non plus ! C’est parti pour la mise en pratique sur deux lignes équipées par Paco. Chacun son tour, on pose notre rappel. Personne n’a frôlé la muerte ! Objectif réussi !
Après ce bain de soleil, l’appel de la rivière. Nous partons (gaiement) nettoyer le matos. À 28 pieds dans l’eau c’est rapide. Séchage au soleil et pique-nique à l’ombre des arbres, on prend notre temps et on papote, heureux de cette fin de semaine sous le beau temps.
Retour à la maison de l’Aventure pour les bilans personnels. Les stagiaires profitent d’un dernier bain de soleil pendant que chacun fait son bilan avec les cadres. C’était une chouette semaine où l’on a rencontré de nouvelles personnes avec lesquelles partager des aventures souterraines. Un grand merci à nos cadres : Judicaël Arnaud, Stéphane Emmer, Hélène Mathias, Agathe Flaviano, Paco Clary et Benoît Urruty.