Sortie autonome au Trou Qui Souffle
20 novembre 2025
Participant·es : Alexis, Lucie, Stan
Objectif : après l’échec de la dernière sortie pour certains, l’objectif c’est déjà d’aller sous terre…
TPST : 7h
Ça y est, cette semaine marque le début de la spéléo hivernale avec approche les pieds dans la neige. Au vu des rafales à 100km/h et 20cm de neige annoncés, on se dit qu’une cavité avec pas trop d’approche sera probablement plus appropriée que notre choix initial ! On part donc sur le TQS, une découverte pour Stan et moi et un lointain souvenir pour Alexis.
Les prévisions ne s’étaient pas trompées, et après un trajet (presque) sans encombre sur route blanche, on arrive à l’antenne où il faut difficilement sortir de la voiture pour finir le dernier kilomètre à pied dans un vent glacial, mais les pieds dans une neige fraîche magnifique.

Stan équipe l’entrée de la cavité (non sans maltraiter quelques stalactites), et on se réfugie dans la grotte où on gagne vite quelques degrés. On progresse tranquillement, plusieurs mains courantes sont équipées en fixe sur broches et des grosses chaînes de rappel sont en place sur les têtes de puits. Après le P30, puis P12, on arrive au joli pas de l’homme saoul qui mène à la galerie de la vire, l’occasion de réviser le nœud papillon.
On enchaîne ensuite sur une succession de petits puits avec l’idée en tête d’aller visiter la galerie de la condensation. Mais malgré la lecture attentive du topo, on rate la lucarne et on continue jusqu’au canyon, un obstacle bien étroit à franchir.
« C’est bizarre ils en parlent pas dans la topo… » Après quelques hésitations, on décide finalement de continuer pour aller voir plus loin. On quitte l’actif et on arrive dans une petite salle très appropriée pour le picnic. Mention spéciale à la recette du jour de Stan (toujours le clou de la sortie): les cookies au matcha. Le ventre bien rempli, on part jeter un œil aux galeries fossiles qui s’ouvrent devant nous. Les souvenirs d’Alexis reviennent et il disparait en moins de 2 dans la lucarne qui mène au réseau du Cyclope. On se retrouve au niveau du carrefour à -168 où on décide de faire demi-tour.
On observe plusieurs stratégies dans l’équipe pour la remontée du Canyon : le « tout droit ca paaaaasse » et le contournement de l’obstacle moins téméraire. On remonte sans encombre, sans oublier de repérer l’entrée de la galerie de la condensation ratée à l’aller (il ne faut pas descendre jusqu’en bas du ressaut après le P 12).
Dès la sortie du P30, on commence à sentir la baisse de température et arrivés en bas du puits d’entrée, tout le matos a gelé sur le baudrier… On prend quand même le temps d’observer les magnifiques fleurs de glace qui se sont formées, avant de sortir et foncer vers la voiture. « Quelqu’un a récupéré le thermos qu’on a laissé en bas du premier puits ? » Euhhh… C’est le début des péripéties du retour.


Ça commence par le thermos (qu’Alexis finit par retourner chercher en courant), puis une fois sur la route, un talus de neige qui nous vaut un nouveau passage d’étroiture pour s’extirper le la voiture et aller pousser. Un téléphone perdu et retrouvé dans la neige en pleine nuit, des jeunes rescapés d’un accident de voiture ramassés sur la route… Elle finit quand cette journée ?
En tout cas, on a hâte d’y retourner pour faire la traversée complète TQS – Saints de Glace !
Lucie
