Stage grande voie au Val d’Aoste


Jeudi 8 mai 2025, on laisse la grisaille en France pour aller chercher du soleil en Italie : la magnifique vallée d’Aoste, juste de l’autre côté du Mont Blanc (à ne pas confondre avec Aoste, une magnifique bourgade en Isère célèbre pour son jambon, mais bon, côté escalade : pas si intéressant) nous attend. On arrive au camping Prima Luce, on monte les tentes et on mange vite fait, puis direction la paroi. Dans le secteur Gruviera (« Gruyère »), certains révisent les manips dans les voies Esercito (« Armée ») 3 et 2, tandis que d’autres se jettent dans de la couenne bien difficile parce que il y a pas mal de courageux et surtout de courageuses au GUCEM. Rentrés au camping, c’est clairement l’heure de l’apéro ! Et de former les cordées du lendemain : on ira dans les secteurs Paretone (« grosse paroi » et non pas Panettone ! ) et Spigolo Lomasti. On se couche tôt pour la grosse journée de demain.

     

Réveil à huit heures du mat, mais pas besoin de sortir de la tente pour apprendre la mauvaise nouvelle : la pluie nous a rattrapé. On passe au plan B : visite du château d’Issogne, avec des fresques du XVII siècle (et aussi beaucoup de graffiti d’époque ! ) vraiment jolies, malgré leur signification souvent obscure (va deviner ce que va faire un escargot chevauchant un chameau dans un tribunal). Une fois sortis, on remarque que le soleil est bien revenu ! Certains se motivent à partir dans Paretone, tandis qu’une deuxième équipe maintient le bon plan de se régaler dans un restaurant local (accueil très chaleureux et portions très généreuses) avant d’aller faire un tour aux termes. Mais les autres courageux ont aussi passé une très belle journée sur un gneiss miraculeusement sec  : après une marche d’approche un peu douteuse, on se jette dans Tike Saab, Bucce d’Arancia (« peaux d’orange ») et Anchorage, rapidement abandonnée pour la Diretta al Banano (« directe du bananier ») à cause d’une incapacité crasse à sortir la première 6a (enfin si c’était du 6a …).. Une cordée tente aussi le 6b dans Bega (« corvée », le nom en dit long). La grimpe est très belle, même si la distance entre les points, inversement proportionnelle à la difficulté, pouvait laisser à désirer. Les cordées sont efficaces et on se retrouve à l’heure au sommet. Il ne nous reste qu’à profiter d’une délicieuse descente à travers le joli village de Machaby.

 

Troisième jour, on rentre dans le vif. On a des cordées dans Spigolo Lomasti et le Mont Cravatton. Le projet initial de Quarant’anni di emozioni (« 40 ans d’émotions ») a été avorté à cause du rocher tout à fait trempé  ; sans doute que Tommy et Le Bionde e i Grigi (« les blondes et les grisons ») juste à côté qui font 14 longeurs sur 450m seront bien sèches. Bien sûr que non: après un toit en 6b qu’on a bien libéré (voir photo ci-dessous) on se retrouve face à une paroi complètement mouillée, et des conditions météo qui ne sont pas sans rappeler l’Irlande. Rien à voir avec les voies ensoleillés des autres équipes ! Mais les cordées ne perdent pas le moral, et on s’en sort sans galère (mais non sans plaintes). Nous sommes toutefois récompensés par un paysage à couper le souffle, avec ses cascades vertigineuses (et le fond de la vallée qu’on voyait nettement pour la première fois), ainsi que par un tour dans l’Apecar d’un local sympa qui nous a pris en stop au retour.

 

Au Lomasti, deux flèches se lancent dans la Rose et le vampire. La première longueur a bien ressurgé et on a le droit a quelques pas obligatoire en 6a sur des prises mouillés. La longueur a eut l’avantage de nous faire passer devant un groupe de cafiste qui avait le même projet que nous mais pas assez de foi pour s’y engager. Au dessus du premier relais c’est sec et après avoir bien grelotter on peut enfin grimper en teeshirt (ou presque…). Le rocher est bien compact et c’est de la belle dalle. Comme hier, ça équipe loin (c’est long 10m de dalle en 6a …). Arrivée au sommet à 16h30 et redescente en rappel dans la voie.

   

Dernier jour, dernière visite au Paretone, derniers essais en échangeant les cordées sur des voies désormais connues : Bega, Tike Saab, Diretta al banano, une cordée encadrants sur Diedro Jaccod. On est désormais incroyablement efficaces, que ce soit pour les manips ou pour démonter les tentes, et on finit bien avec à peine une demi heure de retard sur le planning. On rentre avec le sourire sur le visage, en saluant le Glacier de Bossons au passage, et la pluie qui nous accueille à Grenoble.

Axel,

Merci aux encadrants Corinne, Lionel, Clement et Leo pour ce très beau week-end !

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