Carton au refuge du Pic du mas de la Grave 1


Jour 1, rendez-vous 7h au local.

 

Tout le monde étant à l’heure, nous chargeâmes promptement le minibus, et nous installâmes prestement afin de finir notre nuit. Enfin sauf Kira. Il fallait bien quelqu’un pour conduire.Nous arrivâmes au Chazelet vers 9:30. Tandis qu’un vent glacial nous vivifiait l’esprit, Frank nous expose les différents itinéraires possibles:

  • prendre le tire-fesse, monter jusqu’au petit Têt et suivre la crête pour redescendre ensuite au refuge (vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hivers…)
  • remonter le vallon pour aller directement au refuge.

Malgré la perspective de voler 400m de dénivelé, nous choisîmes d’un seul homme de ne pas nous cailler les miches sévère nous laisser porter par le vallon, et partîmes vaillamment vers le refuge du pic du mas de la Grave.

Au moment de chausser les skis, nous rencontrâmes un pisteur, qui nous indiqua que le tire-fesse est fermé au moins pour la matinée pour cause de vent, avec des rafales à 50m/s sur la crête. Sans aucun regret, nous nous engageâmes dans ce vallon à l’allure débonnaire.

Le Rivet du Pied

Nous arrivâmes prestement au premier hameau (le Rivet du Pied) puis au second (le Rivet du Milieu) entre deux bourrasques. Plus loin, nous étions enfin à l’abris du vent, et pouvions enfin profiter du paysage (malgré les ampoules).

Des chamois

Le creux du vallon

Nous atteignîmes le refuge peu avant midi. Après le tour du propriétaire et allègement du sac, nous prîmes un repas bien mérité.  

L’intérieur du refuge, avec piano et guitare !

Nous rechaussâmes nos skis pour nous diriger vers le col des trente combes, où nous profitâmes du panorama avant de dépauter et d’entamer la descente. La neige étant cartonnée, nous nous prîmes pas mal de cartons. Maudissant mon incapacité à tourner sur cette neige immaculée, je retournais à mes bases, c’est-à-dire au chasse neige, refroidie par ma première chute.

Face au refuge

La descente n’étant finalement qu’une formalité (nous fûmes tous capables de descendre sur les spatules ou sur les fesses), nous redescendîmes au fond du vallon, pour finir par repeauter sur ce long faux-plat afin de rejoindre le refuge. Sur ce, votre servitrice retournais au chaud, n’imaginant pas un seul instant une seconde descente de cet acabit, pendant que le reste du groupe, plus vaillant, s’attaquait aux pentes faisant face au refuge.

Jouissant du refuge et de ces gardiens pour moi seule, je pris une douche chaude (quel luxe, ce refuge !) avant de discuter avec les maîtres des lieux fort sympathiques. Je lorgnais également la Meije, mais elle resta voilée sous les nuages jusqu’au crépuscule.

La Meije

Mes compagnons rentrèrent juste à temps pour l’apéro, et nous ne tardâmes pas à sortir cacahuète, saucisson et autres biscuits pour nous ouvrir l’appétit. Le repas suivit, constitué d’une soupe, d’un boeuf bourguignon (à ce stade, nous n’en pouvions déjà plus. Sauf un irréductible…), de fromage, et d’un gâteau aux pépites de chocolat. Après avoir lutté vaillamment au moins dix minutes contre le sommeil, nous allâmes prendre un repos bien mérité.

Le refuge du Pic du Mas de la Grave

Jour 2

La Meije, voilée

Après un petit-déjeuner montagnard et les préparatifs habituels, nous reprîmes le chemin pour atteindre la brèche (enfin la berche selon les locaux), rejoindre les pistes et enfin faire une descente digne de ce nom.

Au bout de quelques heures d’effort pas si intense (mais quand même) au vu de la neige dure (merci Frank pour la trace plate !), nous atteignîmes enfin la dernière pente, que je gravis bonne dernière (en maudissant mon genou mal rétabli de sa chute de la veille à chaque conversion), et que Frank récompensa d’un “T’en fais pas, maintenant c’est fini, y’a plus qu’à rejoindre les pistes et redescendre !” Je rejoins enfin le groupe pour entendre un débat sur la suite des événements : Petit Têt ? On m’aurait menti alors ?!

La brèche

Donc après une (trop) courte pause, nous repartîmes à l’assaut du petit Têt. Après une autre pause (plus longue, on doit bien manger), nous redescendîmes vers les pistes salutaires avant que le brouillard ne monte trop haut. Nous pûmes ainsi profiter de 200m de dénivelé de neige non plus cartonnée mais verglacée (au moins le verglas on gère), avant d’entrer dans le brouillard.

La neige (en carton)

De retour au minibus, nous entamons un paquet de m&m’s, et tentâmes désespérément d’ouvrir une flasque de Génépi, sans y parvenir. Nous nous assoupissions au comble de la soif sur le chemin du retour. (Sauf Kira. Merci chauffeur !)


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