AAAAAHHHHH les week-ends d’intégration au GUCEM !!! Deux jours d’activités en montagne, une nuit en refuge, des frissons, de la musique, de la fête jusqu’au bout de la nuit sous un ciel étoilé et parfois … de l’humidité !
Après plusieurs semaines de préparation, de longues séances d'inscriptions, et une grosse réunion jeudi soir, ça y est, le jour J est arrivé. L'an dernier, il n'a pas eu lieu, pour cause d’un autre évènement majeur : le Raid du Gucem ! (mais si, vous vous souvenez...)
Cette édition du Week-End multi-activités (WEMA) a commencé par une magnifique journée, Samedi 6 Octobre, au grand bonheur des 40 chanceux participants. C’est qu’il y avait du monde cette année ! L’évènement s’est rempli en une semaine et la permanence était encore une fois inondée d’insatiables montagnards en herbes près à en découdre avec la montagne.
C’est donc avec le soleil dans le ciel et dans les cœurs et une température très douce que nous partons Samedi matin à 8h vers le Vercors.
Certains vont dans les gorges du Furon, ce canyon mythique de la région Grenobloise dont la réputation n’est plus à faire. L’encaissement de ce canyon et son aspect ludique provoque l’admiration des participants qui en oublient le fouet de l’eau glacée sur leur visage quand ils descendent en rappel le long des cascades impétueuses.
D’autres, vont aller s’enterrer dans la grotte des Eymards, avec comme surprise au fond, le doux son d’un pipeau. Ambiance garantie dans la sérénité du fond d’une grotte. Un noir complet ou l’on pourrait rester des heures à écouter le silence… ou du pipeau. La passion des profondeurs est palpable, au risque de ne jamais vouloir remonter. On peut distinguer un air d’Aznavour, sûrement un hommage de notre spéléologue musicien à notre défunt artiste.
Après 3 longues minutes de marche d'approche, un troisième groupe va s’entrainer sur les falaises de l’Allière, un beau site de couenne au soleil au-dessus de Lans-En-Vercors. Endroit parfait pour apprendre l’escalade en site naturel en toute sécurité. Certains découvrent comment s'encorder et assurer tandis que les plus habiles peuvent s’essayer dans des cotations plus hautes du site. On s’y abime les mains, on rigole, on prend son temps aux pieds des voix. C’est ça aussi l’escalade : être dans la nature entre amis et profiter de voir passer le temps. On apprend ou on révise les manipulations de relais, de grande voie, de rappel ... Tout le monde est content et les échanges sont instructifs. La séance se termine sur une tentative d'exploration de la grotte au milieu de la falaise, vite avortée en l'absence de topo ou d'informations.
Le dernier groupe quant à lui, se rend à l’endroit le plus épatant : les Trois Pucelles. Véritables légendes dominants Grenoble, on a beau y retourner régulièrement elles nous coupent le souffle à chaque fois ! On se retrouve tous sur le parking du haut du tremplin de 68. Le temps de répartir le matériel, de former les cordées on attaque la montée. On suit Manu, qui, au pas de course nous amène à la "salle à manger" pour un briefing et des exercices de rappels. C'est d'ailleurs par là que commence le parcours d'aujourd'hui. La course est variée et formatrice. On va voir tour à tour, le rappel, la progression corde tendue, les relais, de la désescalade, de l'escalade, et enfin, graal de la sortie, la tyrolienne au milieu de la brèche de la Grande Pucelle. La descente sur la salle à manger se fait tranquillement grâce à une main courante de la tyro jusqu'en bas. Au total, une journée très agréable, avec des participants heureux d'avoir découverts cette activité et ce bijou calcaire isérois sous un angle différent !
Les quatre équipes vont ainsi tourner entre les épreuves, accueillies par nôtre célèbre Manu Tessanne et une bonne équipe de bénévoles encadrants, car beaucoup ont répondu présents cette année.
Il commence à faire sombre, les équipes se dirigent vers le Refuge des Feuilles de Méaudres grâce aux plans fournis par l’organisation. L’endroit est isolé et calme, le calme avant la tempête…
La soirée fut longue, et arrosée...
Déjà les bénévoles s’affairent, les gens vont commencer à avoir faim. Tout le monde prend l’apéro calmement en se racontant ses aventures de la journée. Pendant ce temps, les bénévoles préparent un couscous pour 60 personnes. Légumes et semoules bio, viande du boucher, les valeurs du GUCEM sont bien présentes : nous privilégions le local, les circuits courts, les bons produit pour nos adhérents. Notre pratique de la montagne et nos valeurs s’accordent parfaitement dans ce moment de plaisir gustatif. Il y en a pour tout le monde et c’est un vrai régal !
Le couscous fini, les voix s’élèvent avec le degré d’alcool, puis, certains enfourchent leurs guitares … S’en suit l’échauffement frénétique des corps et des âmes, qui se lancent dans des danses endiablées rythmées par le claquement terrifiant des cordes de guitares. Ces guitares qui pourtant produisent des notes ensorcelantes et rythmées, réalisées à la perfection par les agiles mains des musiciens.
Tout y passe, la chanson française bien sûr, pour faire découvrir aux étudiants étrangers les grands classiques de notre pays. Aznavour encore, l’hommage est fort quand l’assemblée toute entière chante que la misère serait moins pénible au soleil. Mais aussi, on chante en anglais et les instruments se diversifient : une flute traversière, un pipeau, des percussions et même, un accordéon ! Le répertoire s’élargit et les danses s’intensifies, jusqu’au bout de la nuit.
Vers 1h30 tout le monde est couché et tout est calme. Certains sont au chaud dans la cabane, d'autre au frais dans leur tente ou leur hamac. Puis, à 5h, la pluie s'invite. Le collègue en hamac aura vite fait de se trouver une place à l'intérieur, ceux en tente s’endorment en pensant au démontage humide, dans quelques heures...
Quand soudain. "Il est 8h30. DEBOUT LA DEDAAANNS". Manu est réveillé. Et maintenant nous aussi.
Réveil sous la pluie battante, Mais est-ce que ça arrête les Gucémien ? JAMAIS !!!
Ca n’empêche donc pas aux groupes canyon et spéléo d’aller descendre le Furon et d’explorer la grotte des Eymards. Cependant, impossible d’aller aux Trois Pucelles et le site d’escalade est bien moins accueillant. Le plan B est donc un tour dans la grotte de l'Olette. Un très beau parcours composé de vires, de rappels en fil d’araignée, le tout dans une ambiance souterraine ! Le temps que tout le monde descende, Manu nous installe quelques tyroliennes, histoire de se marrer (et de se réchauffer !) un peu.
Plan B très sympa et très formateur, et beaucoup moins humide que dehors !
Enfin, c’est le sourire aux lèvres et les cœurs lourds qu’on se dit au revoir, mais à très bientôt on le sait. Ce fut un week-end chargé mais très bien rodé grâce à des bénévoles toujours aussi vigoureux et des participants insatiables.
Pour ceux qui n’ont pas pu venir, ne vous inquiétez pas, l’année s’annonce très bien partie et on se retrouve très bientôt sur le rocher, sous terre, sur la neige, ou bien dans l’eau !