Grotte roche : 7 avril 2018


Aujourd’hui, c’est ma première sortie spéléo en tant que bénévole. J’ai choisi d’aller à la grotte Roche, cavité que je ne connais pas et qui est accessible aux débutants sans trop d’équipement. Le groupe est constitué de 5 encadrants pour 6 encadrés, très bon ratio. Nous avons deux débutantes qui nous viennent d’Allemagne et le reste du groupe a déjà fait de la spéléo. Nous partons à 8h… + 30min du GUCEM. Bon, ça reste dur, surtout pour de la spéléo. C’est pas comme si la nuit allait nous gêner ! Océane et Baptiste sont passés chercher le matos chez le patron. On fait confiance à Manu pour le matos, par contre on vérifie celui préparé par les deux bénévoles : une corde de 45, de 35, de 25 et une de 15 m. 6 AN, une bonne dizaine de spits… On ne sait jamais. Je demande pour les bottes. “Ben Manu nous prête pas les bottes, y’a pas besoin ! il rajoute, regardant un peu peiné mes godasses de skates, T’as pas eu le mail ?” Ben non, tu m’as encore oubliée ! M’enfin j’ai mes bottes dans ma voiture, je demandais surtout pour les autres. Sur place nous sommes les premières voitures. Enfin dans les 5 min qui suivent notre arrivée le parking se remplit. Nous nous équipons…euh… il manque 3 basics… C’est bien la peine de vérifier le matos préparé par les bénévoles et pas celui du pro, hein. Appel à Manu… merde ce n’est pas normal. Bon pas grave vous vous les ferez passer. Mais bien sûr. Et la marmotte, elle te clipe ta longe dans la main courante.

Nous entrons dans la grotte par une grande galerie large et haute. En traversant le (la f)lac de l’entrée. Je suis quand même contente d’avoir mes bottes. Après le passage sous une petite cascade, une chaîne indiquant l’arrivée de la traversée depuis Fenêtre 4. Ensuite vient le passage de la diaclase et le premier ramping qui a l’air de plaire à nos amis germanophones. Ambiance spéléo ! Et pour le coup, heureusement que Manu a pas oublié de nous prêter les genouillères. Nous voilà maintenant dans la galerie de la Persévérance et ses belles concrétions. Au moins, la persévérance paie. Les drapés sont magnifiques. Nous remontons viagra sans ordonnance

vers l’échelle qui nécessite l’installation d’une main courante pour la courte escalade.

L’échelle nous mène vers un boyau, à une intersection nous prenons à gauche vers le P30 nous reviendrons prendre la direction opposée au retour. La descente du P30 est équipée en fixe, mais scabreuse et pas très confortable. Pas vraiment scabreux… Puis ça ne ressemble pas franchement à un puit, plus à une espèce de pente douce avec un plafond à 50 cm. Ca me rappelle le lit mezzanine que j’avais quand j’étais étudiante… Ca laisse pas beaucoup de place pour s’étirer !  Nous doublons l’équipement jusqu’à la fin de la main courante. La suite ne nécessite plus de corde. Même pas une vraie verticale. On se fait ch**r avec les kits pour passer l’étroiture, on se tortille dans tous les sens, de vrais vers de terre ! Encore heureux qu’on a mis le stop en 0, sinon on y serait encore ! Et puis comme ça frotte de partout, y’a 3 frac pour 5 m de descente sur ce truc ! Nous allons vers pénétrons la salle Hop (c’était le puit, la s*l*p* !) composée de très belles concrétions. Bon, c’est pas très précis comme description, mais on a pris des phlotos. Nous y apercevons aussi une chauve-souris. Nous descendons ensuite vers le siphon. Pause selfie flou ! 

Au retour, nous choisissons de poser les tentes en face de l’entrée de la salle Hop afin de gêner tout le monde. ‘Fin moi à la base je voulais manger en 15 min, mais y’en a qui n’étaient pas chaud et qui réclamaient un point chaud (ils avaient pas leur poncho).  Notre camp de base de ce midi est confortable et le pique-nique agréable. Beaucoup de tablettes de chocolat et plein de M&M’s, Miam !!! Et du saucisson. C’est la base, la cochonaille !

Nous rangeons l’ensemble (après 2l de thé et 3 de flotte) puis j’envoie le groupe passer le boyau des filles pendant que je descends sous l’œil de Romain vers le siphon Boueux. A la vue des deux fracs et de la déviation (et du manque de basics…), nous choisissons de ne pas lancer le groupe dedans. Je laisse Romain déséquiper. Nous commençons la remontée du P30. P*t**n, en fait il est pire à la remonté. Laisser tomber le pantin et la pédale, ça fait chier plus qu’autre chose ! A la limite, juste le basic avec la corde repassée dans la longe. Et y’a ces saletés de fracs en plus ! allongé sur le dos, un pied au plafond, on prend de ces positions pour relâcher la tension du croll ! Ah oui ! au fait il manque toujours trois basics donc on prend un peu de temps pour se les faire passer. Une fois que j’ai repris la tête du groupe, je continue dans la galerie où il m’attendait.

Mais y’a une flaque d’eau de 10 cm… Ce n’était pas là. Ah ce n’est peut-être pas le bon boyau. Retour au puit et cette fois-ci je reprends la direction du labyrinthe. Il commence par une main courante nous menant à une légère montée qui s’arrête. Suivez les points roses qu’ils disaient, bon, en cherchant un peu sur la droite ça semble passer et le calcaire est patiné. Il a pris à droite ? bonne pioche ! Ah un spit dans une désescalade donc c’est bien là. Donc petite parade en bas puis nous continuons sur une courte main courante descendante. Vient ensuite un léger ramping jusqu’à une rivière. Après chacun choisit son chemin en la remontant en fonction de ses envies, et on passe un peu n’importe où… en essayant d’éviter de ramper dans l’eau. Nous arrivons à une cascade où commence la main courante permettant de rejoindre la galerie de la Persévérance. Au final, on s’est plus perdus en cherchant le labyrinthe que dans le labyrinthe. Romain et Océane vont déséquiper l’échelle. Nous, on profite une dernière fois des concrétions et des quelques bouteilles d’eau qu’il nous reste.

Nous sortons de la Grotte Roche, nous y avons passé 6h. C’est pour moi une magnifique première expérience d’encadrement. Le timing est respecté sans se presser et tout le monde est entier et heureux de cette sortie. C’était trop cool. Surtout de s’enfiler dans des trous humides. Objectifs atteints !

Nous lavons les combinaisons dans la Bourne (p*t**n qu’elle est froide !) puis rentrons tranquillement au GUCEM.

Merci à Romain, Thomas, Thibault, Océane, Baptiste, Mathilde, Simon, Camille, Antonia et Marleen pour cette sortie. Enfin merci à Benoît d’avoir proposé la sortie, surtout. Il ne faut pas oublier de remercier notre grand manitou, Manu Tessanne, de nous avoir prêté son matériel.

 

Avec Romain, nous avons beaucoup d’idée de futures sorties bénévoles, donc, à bientôt dans les profondeurs de la Terre. Ca va être trop bien ! Et puis on est pas tous schizo. Y’a des gens normaux, aussi.

Benoît et Mathoche

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