Stage Spéléo Ardèche


Avec, pas par ordre d’apparition : Manu, Damien, Simon, Cécile, Océanne, Thibault, Thomas, Emilie, Rémi, Geoffroy, Benjamin, Mathilde

J1 – 8:00 – perm du GUCEM. Euh, non, ça fait trop tôt après le spectacle de danse-escalade de la veille.

8:20 – perm du GUCEM. Toujours trop ambitieux.

9:00 – perm du GUCEM. Le rendez-vous est pris. On prépare le matos de bivouac et de spéléo, ainsi que les victuailles. Manu arrive défrac’ (au moins c’est de circonstance) avec 20 minutes de retard. (Bref, c’est Manu, quoi.) On embarque pour 2 bonnes heures de comatage avant d’arriver sur le plateau ardéchois. Manu nous rejoint avec Océanne et Thibault, après avoir récupérer les clefs de la grotte (Faudrait pas rester bloqués alors que l’on aperçoit enfin une lumière au bout du tunnel !)

Aven Despeysse -> Grotte Saint-Marcel

12:00 – entrée de l’aven Despeysse. Elle ressemble à une bouche d’égout : une chape de béton couronnée par une trappe en tôle. On profite des rayons du soleil et de l’odeur du thym pour manger. Il ne manque plus que le chant des cigales pour se croire en été. On s’équipe enfin. Et on continue de se prélasser au soleil pendant que Manu, Thomas et Geoffrey équipent le puits, et que Simon et Damien font la navette. On fini tout de même par rentrer dedans.

13:00 (En fait je n’ai aucune idée de l’horaire. ) – P12 à P25. On commence à descendre les premiers puits, entre 12 et 25m pour laisser place à une première galerie. Il fait quand même meilleur dans ce trou-ci que dans ceux de chez nous… On parcourt une succession de salles et de galeries, avec des flaques de temps en temps. Les galeries sont sublimes, avec des lèvres géantes drapés gigantesques, de magnifiques chibres colonnes et orgues, ainsi que des immenses gerbes cascades de calcites.

A un moment dans l’après-midi – Quelque part dans le labyrinthe. Après avoir également traversé quelques rampings, on a l’impression que le plafond s’abaisse… Enfin surtout Ben, beau bébé d’un mètre quatre-vingt-dix de son état, qui prend un grand coup de chaud pour ce type de progression. Lui doit avancer à 4 pattes alors que nous autres avançons “simplement” en crabe ou en canard. C’est maintenant une vraie ménagerie qui progresse.

Plus tard – Plus loin dans le réseau. Le plafond remonte enfin, au grand soulagement de Ben. On découvre plus détendus et enfin debout des trésors de fossiles, de colonnes, de cascades de calcite sur notre passage. On passe une première trappe métallique pour accéder à la partie touristique de la grotte, avec de beaux volumes. On observe quelques chauves-souris également, au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’entrée de la grotte Saint-Marcel.


19:30 ? Entrée de la grotte Saint-Marcel. Le soleil nous attend à notre sortie. Un vent frais nous embrasse également, il est le bienvenu. Nous nous entassons dans le mini-bus pour retourner à l’entrée du puits bivouaquer. Et pour y trouver un squatteur qui s’est étalé partout, en faisant sécher son linge, son feu à 30m de là et sa voiture encore plus loin. Pestant contre ce sans-gêne, Manu saute du mini-bus et se précipite vers le malotru pour le prendre dans ses bras. “Mowgli !”

20h et des patates – entrée de l’Aven Despeysse. Pendant que quelques courageux déséquipent les premiers puits, les autres organisent le campement en plantant les tentes et en préparant le repas du soir : riz cantonnais. Sous les instructions de Cécile, je m’acharne à couper en tout petits dés les carottes. Ce n’est certes pas efficaces, mais c’est plus facile à cuire. Malheureusement, le vent rafraîchissant de la fin de journée a laissé place à un souffle glacial pour nos mains. Une fois les légumes cuits, nous faisons chauffer la soupe sur le feu de bois alors que le reste de la bande nous rejoint. En parallèle, nous mettons l’eau sur le gaz. “Ca sent le gaz !” Bordel, il s’est encore éteint, la faute au vent. Et alors que la soupe est chaude au bout de quelques minutes, l’eau peine à bouillir. Tant et si bien qu’après avoir fini notre soupe, nous perdons patience et de désespoir, nous transvasons l’eau dans l’autre marmite pour la mettre sur le feu, puis nous jetons le riz dans l’eau, impatients de se mettre enfin quelque chose sous la dent parce que c’est bien beau la parlotte, mais à un moment donné on veut manger autre chose que du saucisson, des cacahuètes et de la soupe !

20h et des patates +15min – entrée de l’Aven Despeysse. Le riz n’est toujours pas cuit.

20h et des patates +25min – entrée de l’Aven Despeysse. Le riz n’est toujours pas cuit. Nous nous regardons en chiens de faïence pour savoir lequel d’entre nous nous mangerons en premier.

20h et des patates +30min – entrée de l’Aven Despeysse. Le riz est enfin mangeable. On n’est pas passé loin du cannibalisme. Nous nous servons de larges portions pour nous remettre de nos émotions.

20h et des patates +45min – entrée de l’Aven Despeysse. Entrée en lice des cookies, chocolats, compotes et pommes.

20h et des patates +55min – entrée de l’Aven Despeysse. Entrée en lice du thé. Presque trop tard pour accompagner les cookies. On range un peu le camps pour éviter un réveil sanglier au milieu de la nuit, on se brosse les dents, et on va dormir, sous les ronflements de Ben que la stature courbée a fini par coucher plus tôt que nous.

J2 – 8:30 – entrée de l’Aven Despeysse. On se réveille peu à peu. Mes cheveux tiennent mieux debout que moi, à en juger par l’ombre de ma crête. On met de l’eau sur le gaz. Manque de pot, le vent, qui était retombé pendant la nuit, se relève en même temps que nous. Le gaz est tout aussi capricieux que la veille au soir. On prend un petit déjeuner froid. Mon côté british, au bord de la crise de panique, se demande combien de temps un sachet de thé mettrait pour infuser dans l’eau froide (réponse : 3 à 4h). Je me rabats sur des céréales au lait froid et quelques tranches de brioche.

9h et des patates – entrée de l’Aven Despeysse. On s’organise pour le reste de la journée et on se sépare en deux équipes :

  • Aven Grégoire -> Grotte des fées avec Manu, Emilie, Geoffrey, Océanne, Thilbault, Benjamin et votre servitrice (oui, parce que servante et serveuse, ça sonne tout de même moins bien) dans le mini-bus.
  • Aven de Noël avec Damien, Cécile, Simon, Rémi, Thomas dans la voiture de Manu.

On se réparti le matos, on range le camps et on se sépare. Pour nous, direction Tharaux.

Aven Grégoire -> Grotte des fées

11:30 – Tharaux. On se gare dans le parking de ce charmant village du bord de la Cèze. Comme la veille, on profite du soleil pour pic-niquer. On enkit les 3 cordes qui vont nous servir avec quelques huits : nous allons les rappeler et nous en servir tout au long de la traversée.

12:30 – Tharaux. On parcours le village pour nous enfoncer dans un bois en suivant les cairns et trouvons assez rapidement une entrée qui ressemble à un trou de lapin. On y laisse les kits pour aller voir plus loin l’entrée historique : un gigantesque entonnoir d’une cinquantaine de mètres de circonférence.

12:45 – Aven Grégoire. On revient en arrière pour jouer à Alice au pays des merveilles : on s’équipe et on s’avance un à un dans ce boyau de terre, où les racines s’aventurent de temps à autre, pour déboucher sur un premier puits. Oui, comme dans Alice, tout pareil. Sauf qu’on a pris la peine de se longer pour ne pas dégringoler ! On enchaîne les rappels chainés. Un peu plus loin, dans une grande salle la première partie physique de la grotte : une remontée sur echelons. Manu pose une corde que nous remontons. Un peu plus loin, nous trouvons un toboggan dont l’équipement laisse Manu perplexe. Il finit par poser une corde sur un amarrage naturel et nous poursuivons pour déboucher sur un siphon magnifique et une série de salles superbes.

Plus tard, dans l’après-midi – étroiture. Je suis péniblement Thibault dans un boyau. Péniblement car ce pénible a pris l’opportunité du pire moment pour placer un putain de pet bien puant. Passant en pestant le nuage pestilentiel, je vois poindre posément de plates excuses polies pendant qu’il pouffe, je n’en pense pas moins qu’il ne perd pas le nord.

Encore plus tard, dans l’après-midi – série de galeries. Après quelques faciles difficultées, nous attaquons le plat de résistance de cette traversée : la traversée du lac sur une vire. Enfin vire… c’est beaucoup dire. On reste pendus dans nos baudriers à la main courante, sur laquelle on essaie de faire le moins d’accoup possible tellement elle nous garantie une tranquillité d’esprit. Manu jure à l’équipement, nous jurons pour le rejoindre, et je continue de jurer pour faire passer mon kit dans l’étroiture qui nous libère enfin sur l’entrée de la grotte.

16:30 ? Ma mémoire me fait défaut… Grotte des fées. Nous apercevons encore des chauves souris en rejoignant la sortie, puis nous dérangeons deux tourtereaux venus chercher une nouvelle jeunesse sur l’autre rive. Jugeant que 3 spéléologues couverts de boue n’est pas très romantiques, ils nous laissent profiter seuls des rayons du soleil et du chocolat que j’avais emmené avec moi. Il ne faut jamais sortir sans chocolat.

17:30 – Tharaux. On se déséquipe entièrement, en se changeant au passage et rangeant au mieux le mini-bus pour les 3h de trajet qui nous ramènent à la perm. Quelques appels téléphoniques permettant à Manu de jouer aux imposteurs (sous nos rires et presque nos applaudissements) plus tard, nous regagnons enfin la perm’.

21:00 – perm du GUCEM. On range le matos, on fait les comptes et chacun rejoint ses pénates pour prendre au moins 3 douches. En tous cas, moi il m’a fallu ça : une pour la glaise, une pour l’odeur de sueur, une pour l’odeur du feu de bois. Et encore, je compte pas mes règles, parce que ça aussi, c’était franchement dégueu.

Aven de noël

Par Thomas

10h : Le petit groupe constitué de Cécile, Damien, Rémi, Simon et Thomas se rend à quelques kilomètres de l’endroit où nous avons passé la nuit. Après avoir quitté la route pour rejoindre une piste en sable, petit désaccord sur la route “Prends à droite, non a gauche, mais non c’est a droite”. Deux petits demi tour plus tard, on finit enfin par trouver l’endroit ou se garer. Rapide inspection de la trappe d’entrée puis on part s’équiper et préparer les kits.

11h : Damien commence la descente, c’est lui qui équipera l’ensemble de la descente. Ca commence par un P30 d’un mètre cinquante de large. Au fond du puit on entends Damien se plaindre, un noeud sur la corde du kit. Il installe la main courante qui permet de rejoindre le P90. Quand on attaque la descente du P90, on se rends pas compte de la profondeur en dessous de nous. Ce n’est qu’au dernier frac, plein vide que je me rends compte que la remonté va être interminable pour moi; jeune peu expérimenté de la remonté sur corde. Bref c’est pour cette aprem !

11h40 : On se retrouve tous en bas du puit, les descendeurs ont bien chauffés, on peut les rangers car maintenant c’est rando. Attention quand même, on ressent déjà la présence importante de CO2, on est vite essoufflé. On commence à explorer la grotte, le chemin est balisé : pas moyen de se tromper.

11h55 : C’est pas qu’on est fatigué de tout ce qu’on a fait jusqu’à maintenant mais on a faim. On se pose avant l’entrée de la galerie blanche pour manger un morceau et raconter des conneries.

12h40 : On part dans la galerie blanche. Simon en profite pour faire des photo.

13h15 : Avec la quantité de CO2 on décide de ne pas trop trainer dans la grotte, on se rends donc vers le boyau supérieur. La, on trouve de belles excentrique blanche. Petit coup de stress pour Damien qui a bloqué sa super scurion à 1000 euro (oui ca sent mauvais quand en spéléo on a plus de lumière).

14h : On empreinte un petit boyau dans lequel on aperçoit plein d’os de chauve souris et des squelettes fossilisé sur les murs.

14h45 : Retour vers la base du puits, Cécile attaque la grande remonté suivi de Damien. J’enchaine derrière Damien, avec un rythme beaucoup plus faible (oui faut pas être pressé). Rémi et Simon s’occupe de déséquiper les puits. On sort enfin vers 16h, on en profite pour bronzer au soleil, en mangeant du pâté et de la brioche (Damien adore ça) en attendant les derniers.




16h45 : On passe en voiture St Marcel après c’est le trou noir j’ai dormi jusqu’à grenoble

19h45 : on va manger des morceaux de poulet frit d’une célèbre enseigne en attendant le groupe de la grotte des fées

21h : On range tous ensemble le matériel du club présent dans le minibus avant de rentrer chez nous.

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