Un week-end alpi : Les Rouies


RDV pas trop matinal (9h45) ce samedi 15 juin au GUCEM, une formidable équipe de 6 gucémiens s’apprête à partir pour de nouvelles aventures. Notons tout de même dans ce groupe la forte proportion de gucémiens cavernicoles et aquatiques , peu familiers des hauteurs alpines.
Ainsi, alors que la météo annoncait des orages sur Grenoble, nous sommes partis trouver le Soleil dans les Ecrins.
Pierre-Nicolas nous a emmené dans le Valgaudemar, superbe vallée sauvage bordée de spectaculaires sommets tels que le Sirrac ou l’Olan. Et c’est là, après un peu de voiture, que nous apercevons notre objectif : les Rouies.

Nous laissons la voiture à l’hôtel du Gioberney et c’est là que nous retrouvons notre fameux guide, Sylvain Maurin. Après avoir passé en revue notre équipement avec lui, nous partons pour une petite rando en direction du refuge où nous passerons la nuit. En chemin, nous découvrons la vallée, parcourue par de splendides cascades qui laissent rêveurs les amateurs de canyon de notre groupe. Nous atteignons le refuge du Pigeonnier en milieu d’après-midi, cela nous laisse le temps de réviser les encordements, repérer le chemin du lendemain et même de déguster une bière.


Est-ce dimanche matin ? samedi nuit ? …….. pas réveillé ……. départ 4h ………….. frontale……baudrier………casque……sac à dos……….c’est parti !
Nous partons ce dimanche alors que la nuit est encore bien noire. Il fait froid et la neige, présente jusqu’à la porte du refuge a regelé dans la nuit, c’est bien. Nous partons du refuge à 2400m, notre objectif, le sommet des Rouies, est bien plus haut à 3580m.
Au début, cela ressemble à de la rando. Puis, après un moment, la pente devient plus forte et donc on chausse les crampons. Sylvain et Pierre Nicolas nous donne des conseils de cramponnage alors que nous progressons. Nous gardons le piolet à la main pour éviter toute glissade. On avance, on marche, il y a beaucoup de dénivelé et les longues traversées de notre montée en zig-zag épuisent les chevilles. Malgré le vent, le froid de la nuit et la neige, ça tient chaud de marcher dans la pente.

 


Après 2h de montée, nous arrivons au pied d’un couloir. Nous formons alors 2 cordées en encordement rapproché et nous nous engageons dans le couloir raide. La neige étant bien gelée, on progresse rapidement et en sécurité malgré la pente. En haut du couloir, la vue se dégage, le Soleil est maintenant levé et dévoile le paysage et une mer de nuage loin en dessous, dans la vallée. Nous voyons bien notre objectif, plus très loin, il ne nous reste que le glacier à traverser.


Sur le glacier la pente est plus faible. Nous maintenons un encordement un peu plus distant pour parer à une éventuelle crevasse qui serait masquée sous la neige.
…… en fait il est quand même grand ce glacier ….. c’est encore haut Les Rouies …. et on commence à fatiguer …… mais on garde la motivation. Et on arrive bientôt au pied du dernier raidillon avant le sommet. Un dernier coup de cul, on reprend un encordement serré, à coups de piolet et de crampons, on se hisse tout là-haut. Et ça y est : récompense, un panorama grandiose, on voit tout ce qu’on a gravi, les vallées autours, les grands sommets des Ecrins et même plus loin encore. On pourrait presque apercevoir les copains du GUCEM qui sont au Gioberney, pas si loin de nous. On a bien mérité une pause les gesses sur un rocher, avec une barre de céréales, pour contempler tout ça 🙂

 

 

Le chemin du retour ? Oh, c’était la même chose en sens inverse. Tout aussi beau et toujours sous un soleil radieux !

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