Belle journée au Mont Aiguille


Le 2 juin, le GUCEM avait planifié l’ascension du Mont Aiguille par la voie normale… Mais voilà, quand les gucémiens sont arrivés au pied de la falaise, le vent soufflait très fort. L’ascension aurait été possible, il aurait fallu grimper sur les vires en plein vent. En quelques minutes à regarder la falaise, la petite équipe était déjà congelée !
Le guide Fred Peuvrel a alors fait le choix de la raison : renoncer.

C’est triste de renoncer. Il arrive cependant que la montagne ne soit pas prête pour une course, il convient alors d’attendre une occasion plus propice. La suite de l’histoire a montré que Fred a eu parfaitement raison de reporter cette sortie. C’est quand même bien dommage pour ceux qui n’ont finalement pas pu se libérer à la nouvelle date qui a été proposée.

Ainsi ce dimanche 23 juin, une nouvelle équipe, composée des déçus de la première expédition et de quelques nouveaux chanceux, se lève tôt et va rejoindre Romain au GUCEM. Départ à 6h30 du Gucem en minibus et on va rejoindre Fred au parking de la Richardière. Après une rapide vérification du matériel, le guide et les 8 gucémiens entament la marche d’approche. Il y en a pour un peu plus d’une heure de marche dans la forêt. Alors on arrive au col de l’Aupet et on rejoint le pied de la falaise par un chemin qui sinue dans un pierrier.

C’est à ce moment que nous avons réalisé notre chance : Il fait grand beau, il n’y a pas du tout de vent, la voie vient tout juste d’être rééquipée. Et mieux encore, il n’y a personne d’autre que nous, nous sommes les premiers arrivés pour l’ascension du Mont Aiguille. Nous n’aurons donc pas à attendre derrière d’autres cordées et nous avons moins de risques de chutes de pierres.


Nous formons 3 cordées de 3, Fred, Romain et Oscar sont chacun leader d’une cordée. Nous laissons environ 4m de corde entre chacun. Et nous commençons l’ascension par la voie normale. Le chemin commence par des vires. C’est exposé mais quelques points épars permettent de progresser en sécurité en corde tendue. Soudain quelques petits cailloux tombent autour de nous, s’agit-il d’une autre cordée au dessus de nous qui nous bombarde ? Après quelques instants, nous découvrons qu’il s’agit de bouquetins, ils sont bien installés sur des vires. Ils nous laissent les photographier et nous regardent reprendre notre ascension.

L’ascension continue par des couloirs raides. Quelques pas d’escalade facile sont parfois nécessaires. Il y a toujours des points pour passer la corde dans une dégaine. De plus, un câble aide parfois pour faciliter la progression et se vacher. L’escalade est très simple. Cependant il faut faire très attention de ne pas faire tomber de pierres sur nos camarades en dessous. Ce n’est pas évident car tout semble instable.

Ca grimpe … ça grimpe. Il y en a pour un moment car il y a près de 200m de d’ascension. Et puis, au bout d’un moment, on aperçoit un coin de ciel bleu au bout du couloir. En haut se tient Isabelle avec son appareil photo. Elle est arrivée avec la première cordée et photographie les suivants.

Ca y est nous voilà en haut. En fait, le sommet est assez large. Ca ressemble à une belle pelouse vallonnée. On se trouve rapidement un très bel endroit pour casser la croûte et on y fait la pause. Pendant ce temps de repos, on profite de la vue qui s’offre à nous. Un peu après, nous rejoignons le point de vue. Là, nous pouvons voir toutes les crêtes du Vercors alignées derrière le Grand Veymont. De l’autre côté, on voit bien le Taillefer, les Ecrins et le Dévoluy. Et tout là-bas au loin, il y a Grenoble, la cuvette, avec sa Chartreuse et son Belledonne.

La redescente commence par une petite marche sur quelques vires et la descente à pied sur des pierriers.

Ensuite nous atteignons les rappels. 2 rappels magnifiques. Le premier rappel nous permet encore une fois d’admirer le paysage. Le second, plus spectaculaire, nous fait descendre en fil d’araignée dans une large faille du rocher… ça commence même à ressembler à de la spéléo 🙂

Et puis voilà ! On revient au col de l’Aupet et on refait la marche d’approche en sens inverse.

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