Ma première sortie spéléo


8 h sur le parking du campus et pas un retardataire ! Beau score pour un dimanche. Après un certain nombre de lacets, nous voici arrivés à proximité de Lans, dans le parking privé d’une carrière. Un hurluberlu nommé Yannick nous attend au pied de la falaise armé d’un sourire et de blagues graveleuses. S’en suit un (plusieurs) tour de prénoms puis nous montons à l’entrée de la grotte des Eymards. Le ton est donné dès les premiers pas : 1m20 tout au plus de hauteur sous plafond, on bénit les genouillères en s’échinant à progresser vers le premier puits. Une fois le descendeur dompté, nous descendons avec plus ou moins d’aisance dans la première cavité.

On se fait un peu peur avec les lampes. Certaines clignotent tôt, et pour économiser les batteries la plupart des pauses se font dans la pénombre voire dans le noir. La descente se poursuit jusqu’au siphon (quoi, c’est juste ça ? Et y’a pas d’eau ?) à -50m. La pause pique-nique est décrétée. Les réchauds seraient presque modernes, les cailloux pointus et la boue mouillée, mais ça fait du bien ! Il fallait bien tous les carrés de sucre versés dans le thé par Yannick pour amorcer la remontée… sur corde évidemment.

La grotte des Eymards oppose des difficultés variées et nous apprenons à nous servir de la quincaillerie de base de la spéléo : les longes pour se sécuriser sur les mains courantes, les descendeurs D09 (ou “descendeur du pauvre” d’après Yannick), les bloqueurs ventraux et de pied, les poignées d’ascension et les pédales… c’est tâtonnant pour certains, les prochaines sorties vont sans doute nous aider à prendre le coup de main !

La première remontée ressemble en pire à la première descente, mais tout le monde finit par s’en sortir ! Une fois le puits de 30m passé, on bifurque du chemin vers une salle supérieure, la raison de la venue, la grotte blanche.

L’émerveillement ne se tarit pas devant cette cascade de calcite et les concrétions à gogo plus belles les unes que les autres. Plusieurs questions se font entendre. Premièrement : est Clément ? Nous voilà en plein film d’horreur, à l’image des deux “The Descent”… Deuxièmement, le noir sur les parois, c’est quoi, le blanc en granules, c’est quoi, z’êtes sûrs qu’on est pas perdu, il y a quoi au-dessus de la cascade, et Clément, vraiment, il est où ? Une fois ces mystères résolus, nous continuons la remontée jusqu’à la lumière du jour et le vent du sud. Une bonne nouvelle : on a retrouvé Clément !

À notre grand étonnement, nous sortons de la grotte courbaturés. Il faut dire que nous n’avons fait qu’une pause hydratation, au moment du déjeuner, alors que nous avions emmené plus de 6 litres d’eau dans les sacs ! (ce qui a amusé Yannick) Rétrospectivement, nous aurions peut-être dû penser à faire des pauses pour boire.

Quatre d’entre nous terminent la journée à la Pataterie, dans une ambiance conviviale et réconfortante : “le gras, c’est la vie” ! 🍻

 

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *