Vendredi soir: trajet aller
18h à la perm, les stagiaires arrivent petit à petit à la permanence du club chargés de sacs plus ou moins gros. Avec le matériel commun et le ravitaillement pour les 3 jours de stages, cela fait un beau bordel à charger dans le minibus. On charge, décharge et recharge jusqu’à obtenir un Tetris qui va tenir la route.
Vers 18h45, c’est Manu qui arrive avec les combis. Ceux qui en ont besoin les essayent, on vérifie que chacun a son matériel perso, combis? casque? baudrier? Tout le monde est OK? On laisse le matériel superflus dans la perm, et on décolle. Direction une aire de départ de parapente au-dessus de Gourdon, où on rejoindra Karine, qui est sur Grasse.
Lionel prend le premier relai au volant. Vers le col de Lus-la-croix-haute, un doute submerge William… Karine nous rejoint au bivouac… Mais on devais prendre le matériel pour elle… Coup de fil à Manu dans l’autre voiture, “Ha, merde, j’appelle des collègues sur place.” 20 minutes plus tard, nouveau coup de téléphone de Manu, c’est réglé!
Un peu plus tard, on s’arrête à la station essence pour faire le plein de Manu (et manger!), changement de conducteur puis on redémarre. Arrivée un peu tardive au bivouac, on monte les tentes en 4e vitesse pour un sommeil bien mérité. Première nuit avec un peu de pluie, qui n’a pas trop empêché les âmes fatiguées de dormir.
Samedi:
Réveil sous le soleil, tout le monde est surexcité à l’idée du week-end qui nous attend. Manu part avant l’heure du réveil histoire d’aller chercher la combinaison manquante, pendant ce temps, le reste du groupe s’éveille, préparation du déjeuner, petit topo sur les canyons du jour. Manu revient et tout le monde se met en branle vers le départ du canyon.
Riou de Gourdon
Petit canyon dans la forêt pour la mise en jambe. Le canyon commence par une belle partie en eau avec un enchaînement de cascades, suivie d’un peu de marche dans la forêt. Certains passages mériteraient un coup de tronçonneuse, pour se finir par une partie plus verticale et encaissée. Une grande partie des points a été vandalisée et nous devons utiliser des cordelettes accrochées aux arbres. Ce premier canyon est l’occasion pour le groupe progression de voir des amarrages plus folkloriques qu’ils en ont l’habitude, et de s’initier à la gestion du groupe.
Le canyon nous mène à l’aqueduc de foulon, qui transporte l’eau depuis les sources de Foulon jusqu’à Grasse et ses environs. En repliant le matériel, nous comprenons l’importance de bien vérifier la fermeture étanche des bidons… puisque celui contenant nos habits a pris l’eau!
Nous remontons à Gourdon – petit village perché au-dessus des gorges du Loup – par le chemin de Paradis. Il fait chaud, les habits sèchent doucement et la vue sur la vallée est splendide.
Pic nic au départ du canyon de l’après-midi. Tout le monde est affamé, la brioche au ptit déj ça ne tient pas très longtemps au corps.
Bès-Courmes
Une fois les estomac remplis, c’est parti pour la remise en eau. Pendant que certains partent faire la navette nous nous engageons dans ce nouveau canyon. L’eau n’est pas chaude! Quelques stagiaires motivés se lancent dans l’équipement des relais, sous l’œil avisé du grand gourou des canyons. Le groupe est rapidement rattrapé par les navetteurs. C’est sûr qu’à 2, la progression est un tantinet plus rapide. Ce canyon se termine en beauté par la superbe cascade de Courmes, un rappel en fil d’araignée de 65m, magnifique ! Arrivé au pied, on lorgne sur les gorges du Loup, canyon ludique mais bien en eau. Il est déjà 17h20, c’est trop tard, arrêté préfectoral oblige, et certains sont déjà bien rincés de la journée.
Au parking nous croisons des collègues qui descendent la bouteille de vin blanc presque aussi vite que la cascade.
Certaines informations laissent penser que le canyon du Riolan serait en conditions… On prend donc la route pour nous y rendre afin d’en évaluer le débit, avec un canyon back-up qui se trouve à côté. Petit regard sur le canyon en contrebas depuis la route. Ça va pousser un peu dans certains encaissements, mais rien de dangereux. Pour le dîner, notre maître logisticien nous a préparé un délicieux riz à la sauce curry, bon appétit! Un gingembre confit pour la route et c’est parti pour un bon dodo.
Dimanche:
Riolan
Départ pour l’incroyable canyon du Riolan, un canyon constitué de 3 encaissements surplombé par de superbes falaises calcaires. Le style de nage “petit chien” est adopté pour passer les zones aquatiques. Les sauts et toboggans sont la cerise sur le gâteau. L’équipe avance d’un bon pas, mais ne manque pas d’apercevoir les petits êtres du coin : grenouilles, crapauds ou serpents, il y a du monde. À la fin du premier encaissement, nous croisons un guide avec des clients, croisés par les navetteurs au parking du bas. Nous filons en vitesse pour doubler ce groupe, que nous ne reverrons qu’au parking du bas au moment du départ.
Un des blocs de granit descendus des glaciers tape à l’œil de notre gourou des canyons (Manu) qui le ramène en souvenir. Gare à celui qui prend le mauvais kit! Le soleil qui pointe de nouveau le bout de son nez rend la traversée de ce canyon absolument fabuleuse.
Après un bon pic nic au soleil, la team reprend la route direction la vallée de la Vésubie. Au vu de la météo annoncée du lundi, nous changeons nos plans pour faire le canyon de l’Imberguet ce dimanche. Lors du trajet, nous voyons les stigmates toujours visibles de la tempête Alex. Le fond de la vallée a littéralement été poncée par endroits. Quelques portions de route se sont effondrées, et une route temporaire a été mise en place.
Imberguet aval
L’approche de ce canyon se fait le moins possible dans l’eau afin de ne pas déranger les écrevisses qui peuplent le milieu. On entre dans le canyon par quelques toboggans qui laissent vite place aux belles verticales et à de jolis sauts. C’est un canyon vraiment ludique, et assez forestier. Quelques sauts techniques sont réservés aux moins fatigués du groupe afin d’éviter les accidents. La sortie du canyon s’effectue sur une passerelle qui traverse la Vésubie… qui a été tordue au cours de la tempête.
Le dernier bivouac se fait sur un piton rocheux juste au-dessus du canyon. C’est l’heure de l’apéro bien mérité, puis des bons petits plats mijotés par notre maître logisticien. Le repas offre l’occasion de faire un petit récap des attentes et retours de chacun sur ce beau stage.
Une fois encore le sommeil est lourd.
Lundi:
Le réveil sous la pluie laisse une atmosphère nostalgique sur le camp, et a douché les dernières particules de motivation. La Peïra, ce sera pour une autre fois! Après avoir engouffré les derniers pains au lait, la troupe plie bagage pour rentrer au bercail.
Le groupe minibus rentre directement sur Grenoble, où le soleil nous rejoint sur les coups de midi. Quelques tractations vites abandonnées pour faire un canyon sur le retour, le matos est dans la voiture de Manu, qui est 2h derrière nous, pour le (petit) détour par Grasse pour reposer Karine et la combi, ainsi qu’un plongeon dans la mer. Après avoir passé des heures dans les rivières, l’eau paraît presque chaude.
Merci à tous pour ce week-end au top!