Après un revirement de plan efficace, ce sera direction le Valgaudemar. Montée au refuge de l’Olan par un sentier qui croise et recroise un torrent gonflé par les pluies récentes et la fonte des neiges. On prend des nouvelles de chacune au fil de l’accordéon que forme notre troupe. Des cordes passent d’un sac à l’autre. Montée aussi ponctuée par des récits de court métrages (plutôt glauques) et des projets à venir !
On posera notre camp non loin du refuge, entre 2 bras de rivières, en espérant qu’elles resteront bien au chaud dans leur lit malgré la pluie prévue ! La neige est à 2 pas et on a une belle vue sur notre course du lendemain .
S’en suit une nuit agitée par les bourrasques de vent qui s’amusent à faire faire vibrer nos tapis de sol ou à nous écraser la toile de tente à 2cm du nez. « Réveil » à la lumière de pleine lune et les nuages tantôt nous encerclent, tantôt nous dévoilent le paysage qui nous entoure. Les cordées se forment, on enfile les crampons et zou ! On attaque une course de neige avec comme objectif la Cime du Vallon (3409m), course glaciaire cotée PD. On avance dans le calme du jour qui se lève, mais d’un pas dynamique !
On s’arrêtera à la limite de nuages bien accrochés aux sommets vers 3000m. On observe. On ajoute quelques couches. On patiente un peu. Le brouillard au dessus est épais. On décide de redescendre.
Quelques unes se laissent tenter par un couloir de neige (le couloir des sorciers) qui leur tend les bras, histoire de reprendre un peu de hauteur. Et après quelques exercices de glissades dans la descente, (plus ou moins surprise!), on récupère tout ce qu’on a laissé filer, une gourde, un gant.. tant que ce n’est pas une de nous !
Une fois n’est pas coutume, retour à nos pénates les yeux plein d’étoiles et le cœur plein d’entrain.
Camille.