Notre journée a vraiment commencé au col de la Charmette, en Chartreuse. Après un tour de présentation, nous nous penchons sur l’itinéraire du jour et tentons de retenir quelques noms de fleurs présentées sur le panneau du parking, même si en août, c’est un peu tard pour les fleurs.
La première partie se fait dans la fraîcheur des sous-bois, où nous apprenons par la géologue du groupe que nous sommes en fait sur le sommet d’une couche de calcaire urgonien si commun sur les sommets du Vercors et de Chartreuse. A chacun son topping.
La fin de la forêt débouche sur un joli vallon, bien plus exposé au soleil avec une belle falaise à sa gauche. Nous partirons dans l’autre sens sous le Rocher de Lorzier, direction le col d’Hurtières qui nous offre un joli point de vue parfait pour une lecture de paysage. On y comprend de quoi les sols, les falaises et les sommets sont ici faits, comment le vallon s’est créé entres ces différentes roches, on arrive même à relier sur la même strate géologique différentes parties des falaises environnantes. En fait, tout ce que nous avons fait depuis le début n’aura été que de remonter et traverser différentes strates du temps.
C’est dans ses nouvelles perspectives que nous continuons notre chemin vers le col de la Grande Sure. Nous devons passer sous une barre de calcaire aux allures de murailles aussi belle qu’impressionnante que nous longerons jusqu’au col. Nous trouvons tout de même refuge à l’ombre d’un sapin pour la pause pique-nique – un coin au vu des traces au sol apprécié des vaches, qui se rappellent d’ailleurs à notre bon souvenir lorsque nous commençons à nous remettre en route. Merci mesdames de nous avoir laissé quelques temps votre coin d’ombre !
Arrivé.e.s au pied de la Grande Sure, nous décidons finalement de lui tourner le dos. Pas de sommet pour nous aujourd’hui, nous aurons été comme des billes roulant égrenées sur les flancs du vallon. C’est agréable, aussi, parfois, de se laisser porter par les sentiers…
Nous redescendons donc dans la fraîcheur des arbres par le Pas de l’Âne. Le féru de spéléo du groupe n’aura pas manqué d’aller voir la cavité qui s’enfonce à droite du chemin, et plusieurs y profitent un peu de sa température de frigo avant le retour à la touffeur grenobloise. Car le parking n’est pas loin, et après un rapide bilan de la journée, retour à notre strate géologique à nous.
Ça aura été une jolie échappée au rythme tranquille où on aura eu le temps d’observer faucon, rouge-queue noir (aussi appelé le rossignol des murailles, il n’y a pas de hasard) bien des papillons et joyeux insectes tout au long du chemin : merci à la comm’ rando pour l’organisation ! On a passé un bon moment là-haut !
Rédigé par Mathilde