C’est l’hiver, la pluie sur neige puis le froid de la dernière semaine rendent la neige bien portante et peu agréable à skier. Alors autant profiter d’un étiage hivernal pour faire une des plus belles traversées de France. La prise d’information sur l’accès et les conditions sous terre sont importante. Nous allons tirer les rappels, il sera impossible de faire demi-tour s’il y a trop d’eau.

L’approche se fait depuis le parking d’accès à la grotte de la Diau. Nous partons à 7h30 du parking. Le début est couvert de glace et nous prenons le mauvais chemin, mais nous rattrapons cela par une piste forestière non indiqué sur les cartes. Nous en profitons pour passer voir l’entrée être sûre que ça ne coule pas. La suite de l’approche se déroule sans encombre sur de la neige dure. Il fait même assez froid sur le plateau. Nous prenons un raccourci en coupant du sentier en fond de vallon directement vers l’entrée de 3 Bêtas à l’azimut. Le piolet s’avère utile pour casser la croûte de neige quand on est en Bestard. Nous mettons 2h20 pour arriver à l’entrée alors que nous avions prévu 3h. Au top!

Nous nous organisons en équipe de 2 pour installer et tirer les rappels. Nous arrivons à doubler certains rappels d’où l’utilité d’avoir 2 cordes de 70 m. Les puits sont magnifiques. Notre équipe de 4 permet d’enchaîner l’equipement des puits. Le calcaire contient beaucoup de différents fossiles. En bas du P65, nous rejoignons l’affluent des Grenoblois. Nous continuons rapidement jusqu’à la salle des Rhomboèdres. Le volume est impressionnant. Nous suivons la ligne téléphonique pour atteindre les puits menant vers le P22 suivi du P40.
Nous voici à la salle à manger, le lieu est adapté à l’activité. Donc nous nous arrêtons une heure pour un petit festin : diots, sardine grillée, saucisson, Ossau-Iraty, … Nous sommes heureux de ne pas avoir à remonter sur corde. Nous mettons nos tenues adaptées à la suite plus aquatiques. Entre repas et néoprène, certains baudriers ont du mal à se refermer. Nous allons pouvoir rouler jusqu’à la rivière maintenant. L’affluent des Grenoblois que nous retrouvons est magnifique. Nous avons reparti une corde dans chaque kit afin que chacun puisse avancer pour équiper l’obstacle suivant. Une corde se bloque pour un nœud oublié, mais nous arrivons à résoudre le problème en grimpant le petit puits.

Une fois en bas du rappel guidé, nous avançons pour rejoindre la rivière de la Diau. Nous arrivons dans un très grand volume. Un tube monstrueux ! Nous choisissons de remonter la rivière jusqu’au siphon Chevalier. L’eau du lac banane est bien froide. Ce détour nous prendra 35 min. Nous redescendons vers la confluence avec l’affluent des Grenoblois. Nous partons en suite dans la descente de la rivière de la Diau. Nous passons par la voûte basse qui nous offre une petite nage bien sympathique afin de continuer de nous refroidir. Nous avons un peu du mal à suivre les obstacles marqués sur la topo, mais pas d’inquiétude, il n’y a pas d’autres choix possibles. L’équipement en fixe (chaîne et câble) est impressionnant. La zone de rapide pousse un peu, mais c’est classique. Nous rejoignons la soufflerie puis les galeries vers l’entrée. L’échelle limnimétrique est à 20 cm. Nous arrivons dans les grandes salles de l’entrée et nous rencontrons un groupe de Suédois en waders de pêche avec des baudriers d’escalade.
Après le porche d’entrée, nous devons traverser une vraie patinoire au pied de la falaise. Nous entendons des blocs de glace tomber. Il faut se dépêcher. La descente est efficace. Nous nous changeons à la voiture.
Temps passé sous terre : 10h
Steffie, Claire, Maxime et Benoît





