Terminus aux cuves


Date : Dimanche 20 Janvier 2025
Objectif de la sortie : Siphon terminal.
TPST: 12h
Participants : Jonas, Lucile, Coline, Paul, Kévin

Le match retour du but de la semaine précédente. On repart plus déterminé que jamais aux Cuves de Sassenage, pas de précipitations à l’horizon, un anticyclone toute la semaine, c’est sûr cette fois-ci c’est la bonne ! On arrive à 8h15 au parking, en équipe réduite (5 personnes), on s’équipe et c’est parti pour l’aventure ! Arrivés devant les Cuves, on remarque très vite que le niveau d’eau est bien plus bas que la semaine précédente, pas d’eau sur le porche d’entrée et la margelle ne déborde pas ! Le moral de l’équipe est à bloc et on s’élance dans les enfers à 8h45.

La dream team, au complet (ou presque) prête à en découdre

L’équipe est rodée et ça déroule très vite, en 1h15 nous arrivons en bas du puit Lavigne, puis 1h plus tard nous sommes à la salle du Thermomètre. Le moral est toujours au top, nous allons plus vite que prévu (3h prévues pour la salle du Thermomètre). Cependant, nos connaissances des Cuves s’arrêtent à la salle où nous sommes et la suite c’est de la pure découverte ! Arrivés au carrefour des affiches, nous choisissons de partir par une galerie pleine de marmites, nous suivons la galerie qui tourne plusieurs fois et nous retrouvons … au carrefour des Affiches 🙂 (cf schéma)

La boucle des pioupious

Après cette mémorable entame d’exploration, l’équipe se ressaisit et part en direction de la cascade Jacqueline. La main courante qui passe au-dessus de la cascade est vraiment très esthétique ! Nous continuons notre progression, en vérifiant régulièrement en équipe la topo et notre cheminement. Nous traversons comme cela la salle des trois, la galerie fossile des trois, le laminoir du beurre.

Arrivé au Balcon (+211m), nous tombons sur un P7 équipé d’une corde méchamment tonchée à deux endroits, nous décidons de rééquiper la verticale. Jonas s’y colle et pose une corde que nous avions prise pour l’occasion. Notre humble contribution à l’amélioration de la grotte 🙂

Une belle tonche

Avant d’arriver dans la salle Carrel, nous tombons nez à nez avec la Double Cascade qui est assez impressionante et qui, on ne le savait pas encore, annonce la couleur de la dernière partie… Nous décidons de faire une pause pour manger à la salle Carrel. Cette salle gigantesque nous offre un incroyable décor pour le repas. Nous reprenons des forces car la suite s’annonce corsée : un P60 et une série de puits pour remonter des cascades. Nous repérons deux cordes dans la salle Carrel. Assez naïvement, nous imaginons que les deux cordes mènent en haut du P60: la première en une seule grande longueur, pour la descente, et l’autre en plusieurs fractionnements, pour la montée… Nous choisissons donc les fracs mais nous nous rendons compte que ce chemin ne nous mène pas en haut, mais dans une conduite d’où sort de l’eau. C’était une corde d’exploration… Nous voila donc à mi-hauteur dans la salle Carrel sur des cordes d’explo ! Afin d’éviter de tout redescendre pour se remettre sur le bon chemin, Jonas nous propose un lasso pour attraper la corde. Dubitatifs, nous tentons tout de même l’expérience et nous arrivons à attraper la corde du P60 ! Peut-être une astuce à inclure dans le futur manuel des techniques de spéléo ? Fiers de notre brillante idée, nous continuons notre ascension afin de trouver le réseau des cascades, très imposant par le vacarme qui y règne. Impossible de s’entendre à plus de 5m et le débit des cascades est assez important.

Nous enchaînons les puits et ressauts pour arriver en haut de ce réseau. Les cascades, le bruit et l’humidité ont mis un sacré coup au moral et au physique des troupes, et il est déjà 15h15, l’heure que nous avions auparavant fixé pour faire demi-tour. Avant de prendre une décision, nous sortons la topo: il nous reste environ 400m pour atteindre le siphon terminal et plus d’obtacles notables. Finalement, nous décidons de nous donner 30 minutes de plus pour tenter d’atteindre notre objectif. Nous repartons donc pour assez rapidement tomber sur le siphon terminal et … son nain de jardin ! Il est 15h30 !

Nous avons atteint notre objectif et, pendant une dizaine de minutes, la joie et l’allégresse envahissent l’équipe.

La réalité revient vite sonner à la porte de nos esprits : Nous n’avons fait que la moitié ! Après une petite pause pour reprendre des forces, c’est reparti dans l’autre sens, direction la sortie. Nous nous relayons pour prendre la tête du cortège, et donner du rythme. Le groupe ne manque pas de volonté mais la fatigue se fait sentir. Nous faisons plusieurs pauses et évitons que des membres de l’équipe se retrouvent isolés. Nous profitons du retour pour changer une corde sur un ressaut au niveau des marmites avant le Balcon. Après 4h, nous atteignons la salle des sables où nous décidons de faire un diner rapide avec les restes de notre déjeuner. Nous savons que la sortie est proche mais que c’est aussi dans ces moments que la fatigue peut nous amener à des situations dangereuses. Nous redoublons donc de vigilance, et réduisons légèrement le rythme. Nous arrivons finalement à la sortie à 20h45, après 12h de course. La tension retombe et le moment se transforme en une sorte de célébration! Sur proposition de Coline, nous faisons un débrief collectif, un moment agréable où chacun partage son expérience et son ressenti. Un rituel à garder pour nos prochaines sorties.

Bref, une sacré sortie avec une sacré équipe !

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