Bury inférieur

21 août 2021

Participants: Thomas, Solveig et Benoît

TPST: 14h30

Objectif atteint: Siphon 1

Une des plus belles rivières du Vercors nous attend. Benoit et Solveig ont équipé le début lundi jusqu’à l’étroiture des cyclopes. Ils ont posé 3 cordes et 3 plaquettes. Beaucoup de mains courantes et petits passages sont équipés en fixe. Nous avions pour projet de faire -350 le mardi mais il a plu dans la nuit de lundi à mardi. D’où l’avantage de dormir sur place la veille.

5 jours plus tard : la météo devient plus clémente, on remet ça !

D’après plusieurs CR, plusieurs groupes ont du faire demi tour avant le fond à cause du manque de matériel. Nous partons donc avec 50m de 6mm et 38m de 8mm en plus ainsi que le perfo. Ca fait 4 kits pour 3, ça paaaaasse ! (pensée du matin, alors que nous sommes frais et dispos, bien sûr !) Nous sommes habillés avec des bas néoprènes. Finalement, nous ne poserons aucune de ces cordes. L’une d’entre elles servira à s’assurer sur quelques escalades un peu exposées. 

Ca galope jusqu’à l’étroiture des cyclopes, ça râle un peu pour passer dans la bassine, mais en même temps, ça rafraîchit :-). Chacun son style pour la passer… Puis s’ensuit l’étroiture à proprement parler, une descente pas bien large, qui promet au retour !

 Puis nous poursuivons dans un joli méandre, et s’enchaînent de gros gours équipés de mains courantes. Le vieil étrier du “Gour de l’Etrier” encore là, même si la main courante équipée permet de s’en passer aujourd’hui ! On passe les cascatelles et c’est déjà le P3 que l’on peut équiper hors crue, puis le puits de l’Escarpolette de 18m, qui lui n’est pas équipé en hors crue et qui douche ! A voir pour un prochain rééquipement, car à la remontée, c’est un peu plus pénible. Nous arrivons face à un toboggan que nous n’équipons pas pour la descente, mais qui glisse un peu, bien qu’aucun pas ne soit très compliqué (nous l’équiperons pour la remontée). C’est ensuite le P10 du piton, puis le tant attendu P20 “des Ténèbres”. Thomas se lance à l’assaut des Ténèbres, il faut dire que l’équipement et le déséquipement de ce puits sont un peu banzai mais propres. Merci le fil clair ! y’a de l’ambiance ! 

****Après faut remettre les paragraphes dans l’ordre****

On arrive bientôt à un petit ressaut de 4m en descente, que l’on équipe, puis on remonte une escalade à l’aide de l’équipement éclectique déjà en place : une corde à bâteau, une corde d’escalade, puis une corde jaune bien plus agréable.  Après une courte étroiture, nous poursuivons un peu en hauteur et redescendons de l’autre côté par un ressaut à équiper.

Nous marchons ensuite dans des méandres, des méandres, et encore des méandres… c’est très beau, avec l’actif qui court à nos pieds, et on a beau dire, mais c’est coloré sous terre ! orange, noir, blanc, et le bleu des gours. On est servis ! On trouve ensuite une galerie fossile, puis un grand gour (ou est-ce un petit lac ?) avec une main courante en hauteur un peu merdique (elle était déjà installée, ce qui était quand même fort appréciable !). Nous voilà alors à un croisement : à  gauche, le second bivouac, et à droite, la suite dans l’actif (d’ailleurs il pourrait être intéressant d’équiper la redescente depuis le bivouac dans l’actif, car à la remontée… ben disons que mieux vaut ne pas se vautrer !).

On trouve ensuite un P10, puis une sorte de main courante, puis un dernier P10 que nous ré-équipons. 

On se demande un peu par où ça passe, mais après avoir fureté un peu partout, nous nous rendons à l’évidence : il nous faut remonter sur une coulée de calcite. Cette escalade est assurable pour les seconds par deux petites stalagmites en haut. Il est possible, à la descente, de tirer un rappel avec une C30.

Nous poursuivons dans l’actif avec une succession de marmites et de cascatelles un peu grandes, que l’on enjambe ou dans lesquelles on se laisse glisser selon les cas… et qui peuvent se révéler potentiellement un peu fatigantes à remonter !

Enfin, voilà un endroit plus calme, et nous voyons apparaître de la mousse de crue. Bienvenue au siphon 1 !!!

Nous partons alors à la recherce du shunt : un peu avant le siphon, en rive gauche, nous trouvons une escalade merdique pas trop assurable, puis un boyau un peu péteux avec des flèches. Nous nous trouvons alors à une petite intersection. A droite : c’est pourri, et à gauche, nous pouvons poursuivre le long d’une sorte de petit “bassin” long et fin. On continue encore un peu mais c’est assez instable et les parois se cassent un peu la gueule quand on tape avec le casque au plafond.  Le passage semble se finir sur un effondrement. Mais où qu’il est donc passé, ce shunt du siphon 1 ? Se serait-il effondré ? Est-ce que nous sommes passés à côté sans daigner le remarquer ? Le mystère est entier (enfin du moins pour nous :-P).

La remontée se fait dans la bonne humeur et avec quelques maux qui apparaissent pour chacun : on se passe le kit de trop lorsque l’un devient trop fatigué pour supporter deux kits. A noter que trimballer deux kits dans l’étroitures des Cyclopes relève soit du masochisme, soit d’un esprit très joueur à trouver un moyen de les faire passer tous deux dans l’étroiture sans qu’ils ne s’y coincent mutuellement ! 

Enfin, la sortie, les affaires sèches, le repas chaud (… et tout le rangement du lendemain à reprendre le matos mouillé. Miam ! 🙂 )

Fiche équipement :

Une corde supplémentaire de 15m peut s’avérer utile pour certains passages.