Stage Canyon dans le Tessin

Désormais incontournable le stage canyon dans le Tessin, marque le point d’orgue de la saison de canyon au Gucem.

Du 05/09/2016 au 09/09/2016.
Participants : Damien, Cécile, Jeremy, Vincent, Nicolas, Beaver, Aymeric, SimOn, Manu, Lionel.

Après un mois d’Aout riche en Spéléo (3 missions au Gouffre Berger).

Nous voilà de retour pour le classique stage canyon dans le Tessin (Suisse italienne, au nord du lac de Come ici), plus précisément au camping de la Finca à Cresciano.

* Jour 1 :

Départ le lundi matin à 5h30 chez moi, le mini bus a été chargé en grande partie la veille. Arrivés chez Manu, on fait le point sur les cordes à prendre et les derniers petits détails. On prend la route à 7h (Google nous annonce 5h00 de route). Après avoir pris les bouchons à Genève, eu plein de monde et des travaux sur l’autoroute suisse, passé un col à 2500m dans le brouillard et quitté la pluie à 10km de l’arrivée, on se pose enfin au camping, on monte vite fait les tentes et on mange un petit pique nique. Départ pour le 1er canyon.

Bien connu pour les habitués du stage, Val Pontirone (inférieur): – Cascade Max = 45m.

Petite marche d’approche (15-20min), on entre très vite dans le sujet après trois désescalades, c’est la C45. On avait prévu de descendre dans l’actif, mais le mono point à 3m de haut nous fera choisir l’option de facilité et le beau relais hors d’eau. Toujours bien impressionnant la cascade est superbe !

L’encaissement commence directement après, succession de petit rappels, sauts, toboggans entre des falaises de granit immenses. La sortie arrive très vite. Temps de parcours 35 min.

On est au Tessin on ne va pas s’arrêter là. Ça tombe bien il y a un chouette canyon sur la route du retour, Val d’ Osogna (inférieur) : – Cascade Max = 50m.

On prend les même cordes et kits, et on est partis. La route a tout de même été longue, on décide donc de rentrer au niveau de la C50. Après celle ci et un autre rappel bien arrosé lui aussi, on arrive au toboggan de 20m, les plus téméraires partiront direct du haut. Les autres choisissent la sécurité et on pose une corde, chacun peut lâcher celle-ci et se laisser glisser quand bon lui semble. Reste trois obstacles dont un joli saut final un peu technique. Temps de parcours 1h30.

Retour au camping pour un bon repas et dodo avant la suite le lendemain.

* Jour 2 :

Levé de bonne heure pour un nouveau canyon, Riale delle Sponde : – Cascade Max = 110m.

Volonté de la part de certains de faire des grandes verticales, en fouillant le topo on tombe sur ce canyon, que personne au sein du groupe n’a fait. Plutôt bien prometteur trois grandes cascades de 100m entrecoupées de petit sauts et toboggans. Après quelques soucis de parcours au départ et une bonne marche d’approche (600m de dénivelé en 1h et les sacs sont lourd environ 250m de corde à se partager) ; on prend un petit casse-croute avant de se mettre à l’eau. Chose promise, chose due après une série de petits toboggans, on arrive à la première verticale, suivie de suite par une autre. On est au soleil il manque juste un peu plus d’eau, mais faut pas en demander trop. Nouvelle succession de sauts et toboggans puis la 3eme cascade, avec dans la vasque de réception cinq bières au frais (Merci les mecs !!!). Quelques petits ressauts puis on arrive sur le dernier obstacle un immense plan incliné de 150m. Temps de parcours 4h20

Il n’est pas encore trop tard, on est bien motivés et on veut se mettre réellement dans l’eau. Ça tombe bien il y un petit canyon juste à côté, Val di Gei : – Cascade Max = 45m.

Canyon au profil assez ludique et aquatique, pas mal de sauts et quelques toboggans et des rappels arrosés. La descente se fait tranquillement, le groupe est efficace, la C45 prend un peu de temps. Temps de parcours 2h.

On rentre pour un repas et une bonne nuit bien méritée.

* Jour 3 :

On rentre dans le dur avec le premier intégral du stage, Val Lodrino (intermédiaire) + (inférieur) : – Cascade Max = 45m. (La partie supérieure ne présente pas d’intérêt qui vaille le cout de monter jusqu’en haut, peu de verticales et beaucoup de marche)

Grand classique, un des canyons les plus connus et mieux cotés d’Europe. La fin d’été très sec nous permet d’avoir un débit excellent (après avoir renoncé l’an passé pour cause de débit trop important). On attaque fort rapidement, suite à deux ressauts, se présente la première C45 qui nous permet d’entrer dans l’encaissement. Suivent ensuite des sauts et des rappel (entre 5m et 10m). On fait une petite pause biscuit, au soleil, à la fin de la partie intermédiaire, avant d’attaquer la partie inférieure. On reprend toujours aussi fort par un saut technique de 10m puis le toboggan vertical de 10m. L’encaissement dans le granit est grandiose et impressionnant. S’ensuivent plusieurs rappels et sauts. Arrive finalement la seconde C45, la gerbe d’eau n’est pas énorme mais l’ouverture du canyon est superbe. Après un ressaut à désescalader on arrive au deux dernières cascades, une C37 dont 25m de toboggan et une C22. On choisi l’option du toboggan éjectable pour la première cascade, on raboute une corde de 35m et une de 25m, la descente de fait sur la corde de 25m, de je débraye avec la corde de 35m. Une fois tout le monde passé je dois descendre, et il faut que je récupère les cordes (dont la 25m qui ne va pas jusqu’en bas, et les 2 cordes sont raboutées par un nœud qui ne passe pas dans le maillon du relai). Je descends donc a double avec un nœud au bout de la corde de 35m, arrivée au bout de la 25m je fini la descente en toboggan sur le brin de 35m mais arrivé à un mètre de l’eau je bute sur le nœud de bout de corde et me stoppe net (la corde de 25m est bloquée). Incompréhension totale, je ne vois pas ce qui peut bloquer la corde. Pas le choix il faut remonter sur la corde pour débloquer la situation, je vais mettre à profit l’entrainement de spéléo. Après dix bons mètres de remontée j’arrive au niveau de la corde de 25m, entre temps le reste du groupe en bas a compris le souci : le nœud qui raboute les deux cordes n’est pas du bon coté du maillon. Je fais donc un nœud au bout de la 25m de j’attache sur mon pontet, puis je m’auto mouline avec la 35m dans mon descendeur. Ça fonctionne, la 25m descend et la 35m remonte, j’arrive enfin dans l’eau et fini de rappeler les cordes. Grosse mission mais une bonne expérience dont on rigolera encore un moment. Temps de parcours 4h30.

Le temps de pique niquer et on repart à l’aventure pour un autre classique régional, Val Cresciano (inferieur) : – Cascade Max = 27m.

De nouveau un canyon très ludique avec une succession de sauts et rappels, dans la partie sans encaissement de la rivière. Après avoir pris la pluie les deux années précédentes on peut enfin profiter de ce superbe canyon au soleil de belle fin de journée. On hérite bien évidemment du traditionnel kit de bons gros galets pour le jardin de Manu. Le toboggan final fait toujours aussi peur vu d’en bas, mais “ça passe crème”. Temps de parcours 1h30.

Une bien belle journée finie autour du repas et du topo pour décider de la journée du lendemain.

* Jour 4 :

Nouvelle journée ensoleillée et nouveau canyon, Val Soladino (supérieur) + (inférieur) : – Cascade Max = 135m.

Canyon assez engagé (V5A5IV), et peu fréquenté du Tessin. Praticable uniquement lorsque les conditions d’eau le permettent, Il s’agit d’une longue course variée dans un superbe encaissement limitant les échappatoires. Une bonne marche d’approche nous attend (550m de dénivelé), après 1h30-2h de marche nous voila au départ du canyon. La fraicheur de l’air et la température peu élevée de l’eau refroidit un peu les ardeurs du groupe, mais on est pas venu pour cueillir les pâquerettes, après le casse croute on se jette à l’eau, mais reste a trouver le 1er relai (caché derrière un bloc). Deux cascades plus loin on arrive à la fameuse C40 sous l’arche, le topo annonce C20+T20 (il faut comprendre cascade de 20 + toboggan de 20m), on met les cordes jusqu’en bas il y a un peu d’eau et ça pousse bien. Pour rappeler les cordes c’est une autre histoire, corde de 50-60m + le poids de l’eau et pas de point en bas pour mettre en place un mouflage donne du fil à retordre. Les cascades s’enchainent avec quelques portions de nage et à l’occasion un peu de marche. Deux portions bien encaissées proposent des rappels dans des étroitures. Puis arrive la C45 qui annonce la fin de la première partie, un bloc coincé permet Lionel (stagiaire DE de Manu), de s’exercer sur les manips de cordes. Arrivés au captage qui fait la séparation entre la partie amont et aval du canyon, le canyon s’ouvre et présage une belle descente en rappel (la partie inférieure du canyon est en fait un grand cassé de près de 200m de haut. Malheureusement le captage ne laisse couler qu’un faible filet d’eau. Des petits ressauts à désescalader nous mènent en haut du premier rappel une C40, et en bas de celle ci le premier relais de la C135 (C35+C50+C20+C30). Un beau relai sur une petite terrasse nous permet de nous stocker à huit et d’attendre les cordes. Un dernier rappel (10m) ponctue le canyon et une belle aventure. Temps de parcours 5h50.

Une petite glace italienne à Bellinzona, sur le retour et nous voila de retour au camping pour la dernière nuit sur place.

* Jour 5 :

Dernier jour en terre suisse, une intégrale et un classique pour finir, Val d’ Iragna (superieur + intemediaire) + (inférieur) : – Cascade Max = 43m.

Après le petit déjeuner et le rangement des affaires, on quitte le camping pour le dernier canyon de cette belle semaine. La navette nous permet d’avoir 15 petites minutes de marche d’approche, on s’équipe et on attaque la descente. Tout s’enchaine bien, rappel ou saut ou toboggan, on croise un peu de monde (ce qu’y n’avait pas été le cas pour les autres canyons de la semaine). La partie supérieure fini, la partie intermédiaire s’enchaine tout aussi rapidement. La partie inférieure qui a laissé des souvenir l’an dernier par fort débit nous semble bien calme et bien plus abordable avec le débit bien plus faible de cette année. La C43 se fait tranquillement malgré un belle tonche sur une corde, mais pas de souci on a du rab. Après quelques obstacles on arrive sur une C22 (le topo annonce C5+T17!), la cascade fait un beau virage à 90°bien arrondi par l’érosion. Un brin de corde est en place pour les 5 premiers mètres, on teste le toboggan, Cécile en fusible… ça passe !! Les descentes s’enchainent et les exclamations à la réception aussi (on ne voit pas l’arrivée du relai, juste la sortie de la vasque). Malgré des arrivées peu conventionnelles tout le monde est passé sans mal (juste une petite ouverture à l’arcade pour moi mais rien de bien méchant). On en conclura tout de même qu’on ne refera pas le toboggan la prochaine fois, ça sera mieux. Trois dernières cascades nous amènent au village. Temps de parcours 4h20.