Le Gournier avant la fin du monde : de quoi terminer en beauté


Thomas avait posé une question de principe : qui veut visiter la plus belle cavité du Vercors avec des bassines de malade, des concrétions de folie, une rivière extraordinaire, le tout avec une approche en canoé ?!

Ont répondu présents Benjamin, Amandine, Sammy, Fred, Grégoire, Audrey, Théo, Julien et Emeline (votre serviteur) le tout sous la houlette de Charlie et de Thomas. Une fois tout ce beau monde casé dans deux voitures, nous voilà partis pour Choranche. On se gare sur le parking des grottes, à trois places de distance d’un BE caractériel.

La marche d’approche donne lieu à une photo de groupe « AVANT ». Comment, ils font des photos avec des combi propres ? Et ben ouais… L’occasion de donner quelques explications sur le réseau qui présente un réseau hydro actif et un réseau fossile. L’entrée est mémorable. Une cavité de 15 m de haut, le plafond couvert de concrétions et à nos pieds, un lac plus bleu tu meurs. On dégotte un canoë derrière les fagots de calcaire et hop hop hop on attaque la sortie.

Une petite viaferrata plus ou moins pépère selon les avis constitue la seule difficulté de la salle. Charlie pose une corde pour qu’on puisse étrenner ses poignées flambantes neuves puis on entre dans la grotte à proprement parler. Et c’est beau. Il n’y a rien d’autre à dire, le Gournier t’en met plein les mirettes du début jusqu’à la fin.

Les niveaux d’eau sont optimaux. Les précipitations de la semaine ont rempli le réseau fossile de flotte, toutes les bassines sont pleines, ça s’écoule le long de montagnes de calcites, ça dégringole du plafond de drapés en formation, ça goutte sur des colonnes quatre fois plus hautes que moi… ! On fait une pause à la salle des fontaines, complètement hypnotisés par l’écoulement de l’eau le long des bassins et bassines en calcite.

Arrivés à la salle à manger en passant devant un immense bloc effondré où les stalactites poussent à l’horizontal, il est temps de casser la croûte. Le sol est plat, il y a des blocs pour s’asseoir, il ne fait même pas froid, ça rivalise de saucissons entre les participants… ultra confort quoi ! Il y aurait un maître d’hôtel et des gogos danseurs qu’on ne serait pas étonner !

En parlant de gogos danseurs… Tout le monde en maillot, on abandonne les combi habituelles de spéléo pour passer les néoprènes. Ça moule… plus ou moins. Et c’est ainsi qu’on se retrouve en 3 mm dans une eau à 4°C. Gloups !

Petite descente par l’entrée 1 histoire d’utiliser les descendeurs aussi beaux que les poignées et c’est parti pour la rivière ! On la remonte sur 600 m jusqu’à la cascade de 6 m, en opposition ou à la nage selon l’adhérence de chacun. Thomas, qui a chaussé des baskets en peau de gecko, nous prouve que les lois de la physique ne s’appliquent pas pour tout le monde. On arrive vers cascade. Charlie propose à la frileuse de repartir pour prendre de l’avance. M’avait pas bien regardé, c’lui là ! Que nenni, tout le monde à la cascade ! Puis on rebrousse chemin dare dare jusqu’à l’entrée 2 (oui, on est sorti par une entrée, on est des oufs)

On progresse lentement jusqu’à la salle à manger. Les colonnes se succèdent comme des arbres fossilisés, c’est beau, on n’a pas fini de le dire. Ça y est, des vêtements secs ! Oh que c’est bon…

Nous remontons la succession de salles jusqu’au lac d’entrée. Les barques nous ont attendus pour repartir. C’est déjà fini ! Il n’est même pas 17h30 ! Un goûter/apéro s’organise sur le parking, à base houblon et de cacahuètes emballées dans du chocolat. La convivialité de la spéléo n’est plus à prouver.

Résultat des courses, photo « APRES » à l’appui : on est toujours aussi beaux.

 

 

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