Stage spéléo dans les Pyrénées 2


Encadrants : Manu et Charlie
Participants : Benoît, Océane, Lionel, Kira, Coline, Seb, Arya, Solveig, Marion, Clément, Manu Krob, Marie, Mathoche

J1 – Le Trajet

Dimanche matin. RDV 7h. Sauf pour Arya. Pour elle, ce sera 6.
Après un mic mac de clefs (gimme! gimme! gimme a brain before mid-day!), un déchirant adieu avec Romain, nous nous mettons en route.
Dans le minibus, Charlie, Lionel, Arya, Solveig, Clément, Manu K, Marie et moi (Mathoche).
Dans le kangoo, Manu, Océ, Kira, Seb, Coline.
Mamma mia, dans le minibus, c’est ambiance disco. ABBA se fait toutefois shunté par Renaud. Après une pause déjeuner (on s’est aussi fait shunté par la renault : la kangoo s’est arrêtée à Bézier sans nous attendre, les fusées), nous reprenons nos places pour une sieste bien méritée (Putain de camion). On est chills. Sauf Lionel, suffisamment aware pour éviter un pneu sauvage sur la route (c’est Les Aventures de Gérard Lambert revisitées). Il est moins chill, pour le coup.
On arrive à bon port vers 17h30. Benoît nous y attend déjà, et la tente bouffe est déjà montée. On monte le tipi en musique, les dancing Queens se déchaînent, et le matos est rangé à un rythme endiablé.
Il est temps de passer à table, c’est meilleur que chez la mère à Titi, mais c’est tout petit aussi. Manu fait son discours de début de stage, Charlie embraye, s’ensuit un tour de table sur les attentes des uns et des autres. Steph, un pote de Manu, passe lui rendre quelques combis, on parle de Bexanka (le trou du lendemain) et de la traversée de la Pierre Saint Martin, cialis prix pour pas que ce soit Waterloo non plus. When all is said and done, ben on va se pieuter, une longue semaine nous attend.

J2 – Bexanka TPST: 7/8h 10h pour les équipeurs.

Steph s’est finalement laissé convaincre pour venir (One of us!), et Brice se joint à nous pour une séance photo. Plein de souvenirs en stock !
Départ matinal à 7h pour équiper (Charlie, Benoit, Kira, Manu K, Solveig). If it wasn’t for the nights…Départ tardif à 9h plus la demie heure de retard pour le reste du groupe. Bon, c’est la demie-heure grésivaudienne on va dire. Et le sens de l’orientation grésivaudien. On arrive vers 11h à entrée (enfin je crois) sur câble. Faut avoir confiance après, on voit pas du tout comment est attaché le câble. Bon, à priori y’avait un treuil dessus avant, alors on y croit. I do, I do, I do, I do, I do.
On ouvre grand les yeux, on se saisit du jambon et on commence à mitrailler. Où c’est que j’ai mis mon flingue ?Donc première séance photo en haut du premier puits, seconde séance dans la salle des gours, une autre dans la salle de la grande cascade, encore une devant la cathédrale, dans le temple chinois. Knowing me, knowing you, ça nous a pas trop dérangés. On est aussi passés dans la salle des entonnoirs géants, des griffades, la salle supérieure et la grande arche. On ne vous dira pas ce qu’il s’y passe, mais ça laisse des traces… People need love.
Sortis vers 18h, en ayant libéré deux crapauds et une musaraigne au fond du trou…On rentre manger et préparer la traversée de la PSM du lendemain. Steph s’attarde au camp, maintenant j’hésite à le rajouter aux participants pour le compte-rendu. Manu, Charlie et Marion vont posé une véhicule à la sortie de la traversée pendant que tout le groupe va se coucher.

J3 – Traversée de la Pierre St Martin TPST: 11h/11:30

Parce que ça en jette quand même pas mal, je vous pose ça là : Synthèse des réseaux de la PSM (par l’arsip).
Mission. Super trouper. Aujourd’hui on se fait la traversée de la PSM. (Ca termine en SM et ça porte bien son nom.)
Donc réveil 6:30. Sauf moi. Et Lio, donc : ma montre sonne avec un quart d’heure d’avance. Et vu le temps que je mets habituellement à émerger, c’est pas volé. C’est quand qu’on va où ?
Départ vers 7:30, parking vers 8:30. Et encore, on a de la chance, la tête Sauvage a déjà été équipé par des lillois en explo dans le coin, alors on en profite. (On les a payé en bière. C’est pratique, les gens du nord tu connais d’avance leur monnaie d’échange. Notez que c’est valable pour les grenoblois aussi. Lay all your love on me.)
On avale rapidement la marche d’approche en guise de petit dèj, mais on cale pour l’entrée du trou, qui se fait normand : c’est p’tet ben par ci, ou bin par là sur le magnifique lapia de la Pierre St Martin. Indice pour vous qui êtes chez vous : il est juste à côté du sentier.

On forme deux équipes :
1er groupe (dit des fusées – Charlie, Benoit, Kira, Manu K, Solveig, Arya, Marion, Coline, Seb), entré à 9:45.
2ième groupe (dit des “chills” – Manu, Lionel, Clément, Marie, Océ, Mathoche), entré à 10:45, après une sieste au soleil et un câlin aux moutons. Ca fait du bien, les câlins aux moutons. C’est doux, un mouton. C’est chill, un mouton.
La descente des puits commence : c’est une succession d’échelles de perroquets, pourries et glissantes, les kits se croient à la foire des Rameaux. Head over heels! Clèm (alias la chaudière) est en sueur après 2 rappels. En même temps, il a un stop…
L’ambiance est austère : le calcaire est gris marbré de blanc. Laisse béton, c’est monacal. d’ailleurs on arrive vite au soupirail, qui n’est pas vidé. Manu râle contre les fusées, finalement il aime bien son petit confort (enfin surtout le notre) et le vide. Même si on a nos néop, on est chill, on reste chill, mais c’est pas une raison pour avoir froid. On note au passage des poubelles dans les puits, on remontera ça plus tard.
D’ailleurs il reste des puits. Et puis quelques méandres à la mode toboggans. J’ai envie de brûler ma néop, tellement je peux pas bouger dedans. On jette un oeil de temps en temps sur Clèm, il est en sueur et un peu pâle, il subit les échelles, se coince les ********, tout va très bien. On atteint la base des puits après 2h30. Franchement, ça donne pas envie de venir déséquiper !
On continue la progression, dans la rivière maintenant. On and on and on. On prend quand même le temps de manger vers 13:30 (fin en 30min, adieu le menu gastronome…). Clèm et moi, on est des chaudière (c’est vrai que je suis un peu aidée par ma 7mm), tant et si bien que nous nous trempons avec délectation dans la rivière. Manu et Océ se gèlent un peu dans leur 3mm et tandis que Manu se sert allègrement de Clèm comme d’une bouillotte, Océ se refuse toujours à mes avances. People need love. La galerie reste dans cette ambiance monacale : large, sobre, sombre. Les rivières noires sont travaillées par l’eau, et il y a une belle galerie de marmites.On arrive au tunnel du vent. On s’engage, même pas peur, avant d’être rappelés par Manu-papa poule pour d’ultimes consignes de sécurité. Baston ! Au final, on est pas loin de l’étiage, on n’a même pas besoin de nager. Même Marie qui appréhendait vachement s’en sors en mode rando. Faut dire que papa-poule avait pesé de tout son poid sur la corde pour qu’elle reste bien tendue et qu’on puisse la prendre à bout de bras !
On atteint la fin de la rivière à +7h (à peu près, hein, on n’est pas aux pièces).
On se débarrasse de nos néops. Je pousse un gros soupir de soulagement, et je retrouve ma liberté de mouvement. C’était usant, de lever la patte avec une combi : je suis pas si fan que ça de sm. En bonne spéléo, je préfère le shibari. That’s me. Je regarde Marie bizarrement, parce qu’elle choisit de la garder.On enchaîne sur 5h de caca bloc. On est en mode rando : les catadioptres sont omniprésents. Les salles sont démesurées, on entre dans chaque salle comme dans une cathédrale. On n’en voit pas le bout (ni les bords d’ailleurs), tout juste les cata(diopres). Aucunes concrétions, pas de calcites, tout est noir.
En même temps, ça va bien avec l’histoire du trou : au pied du puits Lépineux, Marcel Loubens est mort en 1952 après une chute d’une vingtaine de mètres. Son corps ne changea de trou que 2 ans plus tard. Du coup au bivouac, on peut lire l’épitaphe : « Ici Marcel Loubens a vécu les derniers jours de sa vie courageuse », ça nous garde dans l’ambiance.
On atteint enfin la salle de la Verna, plongée dans le noir. C’est le blues de la porte d’Orléans.
Sortis 22h10, une demie heure après les fusées. Et puis on chill en attendant la navette.

J4 – Déséquipement de Tête Sauvage et Canyon Ardanne Phista

On se lève sans Manu, qui a décidé d’aller jouer les éboueurs à Tête Sauvage. C’est un loup solitaire, le retour de Gérard Lambert.

Charlie, Benoît, Kira, Solveig, et Manu K vont déséquiper (bon, faut pas exagérer non plus, les bières c’est cools, mais mettre la main à la patte c’est quand même apprécié par les Lillois. Au retour, ils nous racontent comment ils ont fait la connaissance de Jean-Mich la bosse, qui a empli les puits d’une pluie de sang, et qui gît abandonné par ses comparses qui ont continué la traversée (je dramatise, parce que le récit en a besoin). En vrai, Jean Mich va bien, et aux dernières nouvelles n’a pas fait de trauma crânien. On songe à bouillir son sang pour faire du boudin, mais au fond d’une grotte, c’est pas pratique de trouver les ustensiles de cuisine qui vont bien.
Je vous remets le récit de Solveig :

« Heu, t’es sûr qu’on va réussir à la remonter cette pente, avec la voiture ? »
Cahotant sur la piste caillouteuse, l’équipage du bolide C4 Picasso se laissait chahuter, avançant cahin-caha vers l’entrée de Tête Sauvage de manière à réduire le plus possible le chemin à parcourir à pied (feignasses que nous sommes !).

Il faut dire qu’après avoir profité la veille de la joie de se laisser glisser sur les cordes déjà équipées pour la traversée de la PSM, il était temps pour nous de rendre service à l’équipe des Lillois. Nous avions donc motivé les troupes pour descendre à nouveau les puits et récupérer les cordes. Comme les-dites troupes manquaient toutefois d’effectif pour à la fois remonter les cordes et les fameuses poubelles qui gisaient au fond depuis un temps certain, Manu s’était décidé à se lever plus tôt que les poules pour aller les remonter. Celui-ci ne mit d’ailleurs pas longtemps à revenir, jetant à nos pieds deux kits remplis de déchets pesant approximativement chacun le poids de 10 (gros) ânes morts. Le temps de terminer les quelques préparatifs, et nous quittions le camping sous le soleil, sans se presser pour laisser un peu de marge à nos Lillois qui devaient, le matin même, descendre sur leurs cordes pour traverser à leur tour la PSM.

Enfin voilà comment nous nous sommes retrouvés là, sur cette piste caillouteuse, un peu méfiants à l’idée de réaliser une vidange non opportune en tapant une pavasse. Bref ! Devant nous, la route se raidit à nouveau ; c’est décidé, on ne tente pas le diable et on se gare là. On récupère quelques kits vides et c’est parti pour achever le reste de l’approche à pied. Ou m’achever moi-même par la même occasion, car mes nobles compagnons semblent plutôt pressés de retrouver la fraîcheur du gouffre !

Une fois devant l’entrée, nous nous équipons avec une efficacité toute relative. Un groupe de sympathiques randonneurs s’est arrêté autour de nous pour discuter et s’informer sur ce passe-temps étrange qui consiste à fuir la lumière du jour pour se réfugier dans un souterrain froid et étroit. Une quinzaine de paires d’yeux nous parcourent du regard pendant que je m’échine à trouver ma deuxième chaussette. Y’a de quoi être hyper à l’aise !

Tout à coup soudainement, une silhouette cavernicole nous vole la vedette. Sous les yeux ébahis du public, un être semi-cavernicole émerge de l’ombre du premier puits. Il s’agit de l’un des Lillois, qui aurait “un peu tapé” la tête dans un passage glissant qu’il surnomme « le toboggan ». Un peu groggy, il a donc décidé de faire demi-tour. Nous hésitons un peu sur ce qu’il convient de faire. Après avoir discuté avec celui que nous baptiserons -finement et avec goût- « Jean-Mich-La-Bosse », nous décidons de descendre et de le laisser rentrer tranquillement chez lui.

Belote et rebelote, c’est parti pour les passages un peu étroits, et surtout pour les retrouvailles tant attendues avec ces *^$*ù* d’échelles de perroquet. Y’a pas à dire, à la descente, c’est quand même pas bien pratique ! Après avoir passé une lucarne, nous trouvons deux kits dont un contenant une combinaison néoprène. Serait-ce notre Jean-Mich qui les aurait déposés là ? Les aurait-il abandonnés dans sa fuite effrénée vers la lumière ? Faut-il repartir avec ? Sans nul doute, nous nous rapprochons des lieux du crime. Kira, qui cavale devant, s’arrête pour nous annoncer que « ah, ça doit être là, c’est pas joli joli ». Chouette. Moi qui ai un amour indicible pour l’hémoglobine, je commence à me faire des films. Bon, heureusement, on sait qu’il est vivant le gars. Il n’empêche que la vue du « boyau du boudin », croisé avec « les rivières pourpres », ben c’est plutôt ambiance. On passe par un shunt au-dessus, en essayant de ne pas songer qu’au retour, ce shunt sera trop compliqué à emprunter avec les kits chargés. Enfin, une fois la « zone rouge » dépassée, nous retrouvons avec joie les grandes verticales à enchaîner. Ca défile sous nos yeux. Plutôt austères mais assez majestueuses, ces parois noires marbrées de rayures blanches ! Les copains font de petites lumières en bas, les dimensions se confondent, on est dans un autre monde.

« Pscht ! »
En une fraction de seconde, je redescends sur Terre (enfin façon de parler) lorsque mon descendeur émet ce son curieux accompagné de vapeur. Apparemment, qu’on m’a dit après, « c’est normal, quand les cordes sont mouillées et qu’on descend vite ». M’enfin ça surprend quand même ! Bref, après une pause au fond le temps de manger une barre et c’est reparti dans l’autre sens sans plus de cérémonie. On remonte les cordes, on déséquipe, on fait passer les kits remplis devant, on patauge avec joie dans la “rivière pourpre” (re-miam)… et puis on comprend que les fameuses échelles, c’est quand même pas si désagréable au retour.

De retour au camping, s’ensuit une session de dénouages de nœuds/lovage des cordes, on fait les choses bien ou on ne les fait pas ! Puis on les rend à nos Lillois, qui sont de l’autre côté du camping (c’est pratique !), l’occasion aussi de prendre des nouvelles de Jean-Mich’ qui semble plutôt en forme bien que fatigué. Ouf ! Puis chacun vaque à ses occupations, selon les goûts et les humeurs. Pour ma part, j’ai eu l’honneur de passer un bon moment dans un arbre (et dans les lichens), pour apprendre le balancier espagnol afin de hisser Charlie jouant la victime. Moralité : ben avoir une corde de secours, c’est vachement moins fatigant !
Fin du récit.

Pour le reste (avec Manu), on profite de la matinée et on va faire du canyon l’après-midi. On a revu un peu le topo à midi avec Olivier (Manu a plein de potes). “Si, ça saute un peu partout. Faut juste connaître.”
Le topo sur DC
On part donc pour le canyon. Ambiance 500 connards sur la ligne de départ.
courte marche d’approche, juste de quoi s’échauffer, et on rentre dans le canyon. On guette les sauts. Avec Olivier, c’est un peu Take A Chance On Me, en vrai ça saute nulle part. En tout cas pas avec nos marges de sécu habituelles…
On s’amuse quand même avec les énormes troncs qui jalonnent le canyon : se laisser glisser le long d’un truc assez raide dans une fente humide, y’a que ça de vrai !
Le soir, Steph nous rejoint. “Mais si ça saute, faut juste connaître !”
Mouais. Nous, on continuera à pas sauter, on voudrait pas finir comme Toto.

La soirée continue, avec le choix du reste du programme. Chacun annonce ses envies dans un chaos relativement neutre, ma foi. et puis nous nous décidons. Le lendemain ce sera apprentissage d’équipement au Lonné Peyret et au B3.

J5 – équipement B3/Lonné Peyret

Lonné peyret : Charlie, Marie, Arya, Marion, Manu K, Seb, moi
TPST : 8h
Au camp, on se prépare : cordes, kits, point chaud, pharma, bouffe, tout ça tout ça. On est parés.
On part pour la courte marche d’approche d’une bergerie, c’est plein de vie. Y’a le troupeau de moutons et le troupeau de touristes. Après 15min, on arrive à l’entrée du trou. Le puits est étroit. Et sombre, toujours avec ce calcaire gris marbré de blanc. Globalement, ça descend jusqu’au fond en suivant une faille. So Long. Et puis c’est pas large ! On commence à équiper. Je me rend assez vite compte qu’il manque une longe à mon kit, je pique une sangle à Seb. Les fracs, au moins, sont hypra conforts. Sauf un, je lâche un mousqueton de courtoisie. Camarade bourgeois, je pense à ton confort. On tourne sur l’équipement, on se refroidit vite, mais on s’adapte : on rajoute une doudoune, on guette des terrasses suffisamment grandes pour faire un thé… Thé multi parfum. Ben oui, on a tout, sauf les sachets. Bon, on se réchauffe un brin, mais à un moment, c’était quand même trop long. Je sors mon portable : Thank You For The Music! On danse, on braille, on se réchauffe. On trouve même une terrasse assez grande pour monter vraiment le point chaud pendant que cialis prix Manu K équipe et que Charlie hésite à ressortir pour le rejoindre.
On arrive enfin au fond, juste à temps pour la pause pipi. Et puis la pause manger aussi, il était temps !On sort du point chaud, il fait froid dehors… mais la remontée nous réchauffe vite !
On file droit vers la sortie.
On arrive tout transpirants au soleil. On chill un brin, et puis on range nos affaires… Et là…
Et là Charlie se saisit de son Tshirt, et dans un moment de total suspens, l’adrénaline nous faisant vivre l’action au ralenti, nous voyons son T Shirt se dérouler, et une masse noire s’en échapper pour aller se faufiler dans la faille… Fallait-il fauter à la fin ? Fatalité ! Le téléphone fuit au fin fond de la fente. La force n’y faisant rien, nous finissions par aviser des bouts de ferrailles, et des frêles mains des filles affinées pour finalement jeter l’éponge et faire fanny.
Au retour, car ce n’était pas la fin de nos aventures, on se fait sauter dessus par les patous. Marche à l’ombre. Bon.
Bah du coup on attend les bergers pour enfin rentrer au minibus et rejoindre nos pénates.

B3 : Manu, Benoit, Lionel, Kira, Coline, Solveig, Clèm, Océ
(Rédigé à partir d’information et de commentaires éparses, partiels, partials et spartiates.)
Station de La Pierre Saint Martin. Mission : trouver le trou. Steph est là pour faire GPS, mais ça reste une sale affaire. Donc pour les prochains : 1/ passer le compteur EDF, 2/ passer le chalet chelou avec l’escalier, 3/ descendre dans la grande crevasse du lapiaz (en priant). C’est clair? Nous nous équipons à la mode chill, en discutant avec Steph.
Globalement, le B3 c’est la même ambiance qu’au Lonné : une série de puits étroits qui s’enchaînent jusqu’au fond, dans un cadre austère digne d’une retraite monacale. On envoie Kira équiper un peu, et dans l’élan elle manque quelques fractionnement. Oups chef, je suis allé trop vite ça frotte de partout ! Solveig enchaîne avec l’équipement et finalement Benoît se retrouve à devoir tamponner un spit (faute de corde trop courte), mais à force de marteler il remplit la cheville de poussière. Forcément, elle devient impossible à mettre ou à enlever du tamponnoir.
Mais, au moins, il y avait de la place pour les points chauds. La preuve, on en a monté trois. Pour le plus grand bénéfice de Clément et Kira, et les autres en ont plus ou moins profité… Du coup il devient le trou des points chauds (qui tiennent que par un grand mystère et deux piquets tout droits – ah non, je confond, c’était sur deux étages). Apparemment Coline aurait renversé sa cup au début de la descente, mais je manque d’information pour savoir laquelle. Dans mon esprit, il y a comme un arrière goût du boyau du soupirail. Ou banlieue rouge.

Au final la séance d’équipement a été instructive pour tout le monde et nous nous retrouvons pour notre dernière soirée tous ensemble. Ca va être chaud, alors on prend les devant en plongeant les bouteilles de bière dans la rivière toute proche. Tu vas au bal ? On pousse l’enceinte à fond et on rigole tous ensemble. Dancing Queen. On pousse la soirée tard dans la nuit… Ou pas, vers 2h du matin, une mère de famille célibataire vient nous demander gentiment de baisser un peu le volume sonore. N’écoutant que ma libido, je la rejoindrais bientôt. Enfin dans mes rêves, plutôt. I have a dream.
Pour le reste, ce qui s’est dit à St-Engrace reste à St-Engrace.

J6 – Zarobé & petite Bidouze TPST : 1h+1h30

Journée relâche ! Ou presque.
Départ très chill. Aujourd’hui on reste tous ensemble, sauf Benoît. Résultat : on quitte le camp à 10h, on fait un goûter/picnic en arrivant, on observe du coin de l’oeil un groupe partir avec deux pros pour la petite Bidouze, certains font la sieste pendant que les autres sortent un jeu et que Kira va se vider les jambes… On est chill.
On commence par la reine Zabo, l’aquarium. Grosso-modo, une balade dans une rivière souterraine : on laisse cordes et baudards à l’entrée, et on explore les entrailles humides dans ses tréfonds : Clèm est aux anges. On déambule, on s’amuse à passer sous des blocs en mettant la tête sous l’eau, on fait des petites escalades faciles, un petit méandre, du mondmilch, c’est une alternance de noir, d’orange, et de blanc on va voir le siphon final… et puis on remonte l’affluent pour ressortir. Elue meilleure grotte de la semaine par Clèm. En même temps, on a pas posé une corde.Marion nous quitte alors, elle ne peut rester pour la petite bidouze et la journée du lendemain. Adieu Minette !
A l’entrée de la petite Bidouze, je suis en PLS pour cause de néop associée à la chaleur intense. Charlie me tire par les pieds pour me plonger dans l’eau, juste à l’entrée de la grotte. Un nuage de vapeur envahit le porche.
La petite bidouze reste dans le même esprit, en ajoutant ça et là quelques cascades pas très hautes. Globalement, ça ne saute pas plus que le canyon. Ca lui vaut la médaille de la meilleure grotte de la semaine par le canyoneur du groupe (soit Lionel), il y a quand même quelques beaux concrétionnements et gours. On termine en apothéose avec les sangsues de la sortie, suivant les suspicions sans surprises de Steph, et venant sussurer à l’oreille d’Océ.

Seb perd son téléphone et part “à sa recherche” avec Charlie et Coco. Au final il a été retrouvé dans son slip (par qui ? mystère et boule de gomme). Does Your Mother Know ? On rattrape le groupe parti avant nous, Clèm pousse un soupir de soulagement en rêvant de la grasse mat du lendemain. Déserteur.
On est de retour à 17h30 au camping, où Benoît a joué aux fées du ménage en nous préparant un repas basque.
On chill, sauf Charlie et Manu qui font une expé désob’ pour le téléphone de Charlie, qu’ils récupéreront par une alchimie de noeud coulant, cintre et bâton.

Steph nous rejoint avec force cartes et documents pour la soirée, qui commence à l’air libre et se finit sous le tipi pour cause de 3 gouttes. Il pleut. Bon, on a le gâteau basque (c’est une tuerie, comme tout ce qui se cuisine à base de crème et de sucre, Honey, Honey), on “profite” de la chaleur humaine. C’est vrai que j’avais tellement froid aujourd’hui…
Acte deux de la rivière et des bières : Charlie va piocher dans sa pharma pour fournir Océ en immodium. De toute évidence, les relents émanants de la rivière indiquaient une sortie d’égoût…

J7 – Déséquipement B3/Lonné

On échange de trou sauf Seb qui reste fidèle au Lonné. (Et Clèm, tellement rincé qu’il préfère se la couler douce. Je suis une bande de jeunes…) Au fond, on en profite pour visiter un peu avant le déséquipement, The Way Old Friends Do.Au B3 (TPST 6h) on descend rapidement, puis on parcourt le méandre puis la rivière. Enfin avec Marie on ne veut pas se mouiller parce qu’on n’a pas mis nos chaussettes néop’, donc on reste dans le méandre en se faisant un petit thé (on en profite pour vider la bouteille de gaz). On retourne tranquillement à la base des puits pour monter le point chaud en attendant les autres et manger un brin avant la remontée. On en profite pour tester le réchaud de l’armée suisse. Ça pue, mais ça a le mérite d’être léger et efficace, on a de l’eau chaude. Ça nous redonne un peu de gaz pour la remontée.La remontée se passe bien, mais en guettant anxieusement les kits qui se font rares. Résultat : Charlie ressort avec une Pastabox énorme du puits. Les charognards. Ça fait pas envie.Au Lonné, on a pas beaucoup d’info qui sont ressorties, tout juste sait-on que l’entrée bénéficie maintenant d’une série de cairns colorés et odorants. Apparement, le frigo a fait de nouvelles victimes, au dernier recensement ils étaient 4. Bon, à priori certains ont eu la force d’aller jusqu’à l’embarcadère (TPST 6:30), les autres sont restés tranquilles (TPST 4:30).

Summer Night City. On ressort l’enceinte pour cette dernière soirée. C’est mon dernier bal.

J8 – Retour

Je ne résiste pas à l’envie de vous conter prestement le retour, qui s’est déroulé sans accroc, sauf celui du corbeau qui s’est jeté sous nos roues, et celui sur ma jambe : après une semaine de spéléo intense il faut croire que ma proprioception s’est atrophiée. Fatigué. Méfiez-vous des murets d’autoroute.
Et nous regagnons enfin la civilisation. Mais on repart bientôt.
Société, tu m’auras pas.


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2 commentaires sur “Stage spéléo dans les Pyrénées

    • Mathoche Auteur de l’article

      Hahaha !
      Merci, ça fait plaisir ! Mais vous attendez pas à aussi long à chaque fois
      Rien sur les flashs abbaesques ? Je suis déception…