Weekend à la Bérarde


“L’important, c’est pas ce que la personne a fait, c’est ce qu’elle raconte” F., 2020 après J.C. (ou l’inverse)

Il n’est pas loin de 10h ce 15 août lorsque le T4 VW franchit péniblement le pont du camping de la Bérarde, après 2 heures de routes. Reconverti en camion club à cause (grâce?) à son volume, il s’en ait fallu de peu pour rester en bas de la côte de St Christophe. Enfin bref, on est enfin arrivé, on est une quinzaine, et il ne reste plus qu’à aller grimper.

Notre choix se porte sur le secteur “Maye”, de la couenne dans le 4-5-6 (oui vous avez bien lu, on vient faire de la couenne à la Bérarde, que les puristes ne le prennent pas mal). Ça nous permet de (re-)goûter aux joies de la dalle granit, jusqu’en début d’aprem, où la question se pose, au moment du déjeuner, d’aller grimper de l’autre côté de la vallée, à l’OMBRE. Un premier groupe tente l’aventure, rejoint bientôt par toute l’équipe, et on découvre alors un chouette bout de caillou bien plus dalleux que le secteur du matin, pile-poil au-dessus du camping. On retrouve à l’occasion Camille et Maxence, qui avait prévu de nous rattraper le matin, et qui ont grimpé à quelques dizaines de mètres de nous à “Super Maye” sans que ni nous ni eux ne s’en aperçoivent. On repassera plus tard pour la communication 😉
On poncera nos chaussons sur ces dalles jusqu’au soir, pour enfin descendre s’abreuver et se rassasier au camping, chapeau les cuistots, qui n’avaient jamais autant touillé de légumes à la branche 😉
Après moult échanges, le programme du lendemain se dessine : une cordée ira faire les 13 longueurs de “Du 5 à tire-larigot”, deux autres les 8 de “Pain Grillé” et le reste de la troupe ira faire des initiation grande voie au secteur “Grande Rochaille” (Qui a dit qu’on était venu faire que de la couenne ici ?). Puis les voies à la Rochaille étant courtes, ils allèrent se prendre des roustes, au secteur “Torrent” avec des petites couennes, mais plutôt costaux !!
Pour l’ascension de “Pain Grillé”, on se retrouve en compagnie de deux cordées anglaises, fort aimables au demeurant. Une première cordée british se lance, à qui on emboîte le pas avec Fabrice (aka JC), suivis de près par leurs compatriotes, et c’est Coline, Seb et Delphine qui ferment la marche (ou la grimpe, selon les longueurs). Vers le milieu de la voie, les anglais de tête nous font un coup de Trafalgar, contre leur volonté, en faisant partir des pierres, et là ça
parpine sec…heureusement la cordée de queue GUCEM a le temps de se protéger, c’est pas passé loin, damn it !! Nous poursuivons notre route avec Fabrice et, à l’occasion d’un tirage à la
dégaine (no comment), la seconde cordée d’anglais nous apprend l’expression “French free” pour nommer ce que nous venons de faire. Toujours cette rivalité séculaire… Nous parvenons enfin à la sortie de la voie avec Fabrice, dont les pieds se souviendront longtemps des dernières longueurs. Pic-nique pépère au sommet de la Maye, en compagnie du gratin des Ecrins : Meije, Dôme, un petit bout de Barre, les Bancs, Ailefroide, et j’en passe.
Vient le temps de la descente sur la Bérarde, où les cordées arriveront au compte goutte. Un bout de gâteau, une petite bière (sauf les conducteurs, of course), et hop, on reprend la route !

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