Sortie du 8 Septembre 2024
Antonin, Emilie et Alexis
Le WE à venir s’annonce pluvieux. Finalement toujours la même question : quelle sortie faire quand il pleut? Antonin et Alexis demandent conseil à nos aînés. On cherche une grotte qui ne craint pas la crue et qui serait un bon exercice d’équipement (donc pas une traversée). Le verdict tombe : Thomas nous envoie au scialet des Croix Brûlées, jusqu’au passage du Fou Joyeux (la suite est plus sensible aux risques de crue). On retourne donc tout guillerets à la coloc avec 170m de cordes sous le bras et une vingtaine de plaquettes qui viendront plus que compléter l’équipement que nous avons à la maison.

Départ dimanche matin à 6h30, un réveil matinal comme on en a perdu l’habitude ! Au parking vers 7h40, on s’estime chanceux de ne pas partir sous une pluie battante. On trouve facilement la doline qui marque l’entrée.
Le début de la progression est étroit mais ça ne dure pas. Ensuite Antonin équipe une tête de puits avant de s’apercevoir qu’il n’a que cinq ou six mètres sous les pieds alors que nous étions censés descendre un P11. On s’en sort finalement avec l’équipement d’une main courante qui nous fait traverser sur notre gauche, nous permettant d’accéder au vrai P11.
Encore un court passage étroit et c’est l’enchaînement des grandes verticales. Puits Betsy 74m, Alexis n’a pas trouvé les spits pour le dernier frac, il opte donc pour un amarrage naturel. C’est seulement plus bas que nous apercevons les fameux spits qui nous avaient échappés.

Antonin et Alexis se relaient sur l’équipement des puits Noémy (39m) et Mahony (33m), tandis que je fais l’inventaire des nœuds et que je décortique la configuration de l’équipement (on apprend comme on peut)
Nous arrivons en bas du P33 et épuisons par la même occasion notre réserve de cordes, tant pis pour le dernier P10, ça nous apprendra à mettre des mains courantes un peu longues !

Pause bouffe puis rien de tel que de la remontée sur corde pour la digestion. A en juger par le ruissellement dans la cavité qui s’est multiplié par trois dans l’après-midi, ça drache là dehors !


Sortis relativement secs à 17h, on arrive trempés à la voiture. Rapide passage à la fontaine d’Autrans où nous lavons le matos. A chacun sa technique, moi c’est en culotte sous le poncho, Alexis a remis sa combi et Antonin en gore-tex ( il en faut bien un pour rattraper les deux autres ). Bientôt il faut tâter tout le bac de la fontaine pour être sûr de ne rien y laisser tant tout a disparu dans une eau troublée par la boue. Nous ne sommes pas inquiets pour l’intégrité de la fontaine, avec ce qu’il pleut, l’eau aura tôt fait de se renouveler ! Puis on dépose un Alexis tout détrempé à la gare où l’attend son bus.
A retenir :
– Pour Antonin : regarder la carte sur le chemin du retour pour éviter de paumer le sentier en laissant ses deux collègues attendre à la voiture sous la flotte comme deux cons.
– Pour Émilie : acheter un vrai torse pour pas se défoncer la nuque avec une sangle de l’enfer et apprendre à équiper pour pas se cailler pendant la descente
– Pour Alexis : passer le permis afin d’éviter de devoir prendre un bus à 20h pour aller bosser le lendemain
Merci à Thomas et Romain pour leurs conseils et recommandations ainsi que le GUCEM pour le prêt du matériel !