Sortie Autonome au Gampaloup 1


Le Gampaloup, (version romancée) par Paul A. et Antoine B.
Dimanche 14 juillet 2024 (oui on a pris notre temps pour publier cela)

Une première sortie en autonome, ça se prépare et ça se fête !
Pour l’occasion, Paul et moi choisissons la cavité Gampaloup, située dans le vallon éponyme, à proximité de Méaudre.
Lecture du topo, planification du matos, discussion sur les objectifs, tout est passé en revue le mercredi 10. On porte notre dévolu sur une tentative de remontée du réseau amont et, si le temps le permet, de rentrer par la boucle Mégaloup. Un beau programme. Peut être ambitieux, mais bon, on verra bien !
Le matériel est récupéré le vendredi avec quelques conseils de Romain au passage, et on est parés.

Dimanche matin, départ de Grenoble à 8h. Quarante minutes plus tard, nous voilà au parking (pas exactement celui prévu, mais le nouveau convient bien mieux).

On s’équipe, et, à 9h15, on commence l’approche. Normalement, on en a pour vingt petites minutes.

On atteint le vallon du Gampaloup au lieu prévu, mais, confondant nos deux topos d’approches (grossière erreur vous nous direz), on choisit de s’engager dedans, au lieu de le contourner. Et ça n’y manque pas. On remue ciel et terre (enfin surtout de la terre), mais impossible de trouver l’entrée de la cavité.

Après un peu de bon sens, on se reprend. On revient en arrière. On relit les topos. Et on trouve alors en effet plutôt facilement l’entrée de la cavité. Après 50 minutes au lieu de 20… Et nous plongeons dans l’inconnu (bon avec la topo quand même) à 10h40, soit quarante minutes plus tard que prévu, chargés de nos trois kits.

Trois kits ? Et oui, car il nous en faut un en plus pour la boucle Mégaloup. Mais bon ça va, c’est pas trop lourd.

C’est parti ! Petit ramping, petite progression, et hop, premiers puits : un P6 et un P25. Paul équipe le P6, mais l’installation du P25, plein gaz et pas commode ne le met pas en confiance. Antoine prend le relai, installe le rappel, et descend avec le kit d’équipement. Paul le rejoint peu après 25m plus bas, et entend alors résonner un fatidique :
“Ils sont où les kits ?”
” . . . Et merde, ils sont en haut.”
Un aller retour plus tard, la progression reprend. Paul pose les spits pour la main courante et le P11, le kit d’équipement est déposé, un peu de progression, et hop, la salle des Eclopés ! De là, toboggan, mains courantes, escalade (pas dans la topo…), et on atteint la salle Mégaloup.

Le bruit de la cascade nous assourdit, mais nous continuons, traversant la salle par les mains courantes passant au dessus du P25 de la gouffre Mégaloup. Peu après, on abandonne le kit de la boucle Mégaloup, qui ne serait qu’un poids mort, et on attaque les amonts, en remontant l’actif.

Ces passages dans des méandres splendides au dessus-de l’eau sont vraiment ambiance. C’est pas très dur, mais il faut rester concentré ! Les mains courantes apparaissent et disparaissent, et nous progressons. Nous mangeons dans une grande galerie avant de repartir. Sur le trajet, on rencontre des escalades et des puits, (toujours pas dans la topo…) et surtout, on profite !

Et puis on remonte une escalade (toujours pas dans la topo… mais bon, on a accepté que celle-ci ne représentait pas les escalades et puits dans le réseau amont…). On progresse, mais ça devient un peu plus sketchy. On finit par passer une étroiture en hauteur, et on accède à une belle petite salle. Qui s’avère être un cul de sac… Il est quasiment 15h, l’heure imposée de demi-tour, donc on décide de repartir (que faire d’autre dans un cul de sac de toutes façons ?)

Après réflexion, on comprend qu’on a bifurqué dans une explo, et non pas dans la suite du réseau amont, qu’on arrive à identifier. Mais c’est trop, tard, on se casse (ou on se nachave, c’est selon). Devant le P25 de la boucle Mégaloup, on se regarde et on récupère le kit qu’on avait laissé là ! La boucle, ce sera pour une autre fois.
On déséquipe, et hop, on est dehors, il 17h40, on a passé sept heures sous terre ! La chaleur de juillet nous accueille, et avec elle les fragrances de la forêt. Rien à dire, on a pris un but, mais c’était une top sortie !

Une heure plus tard, tout est trié, rangé, et on rentre !

Moralité :

  1. Avoir accès au matos du club c’est quand même super !
  2. Lire les topos pour connaître bien le chemin d’accès c’est mieux que fourager 30 minutes dans un petit vallon humide.
  3. Trois sacs c’est quand même plus lourd que deux (surtout quand on est deux).
  4. Laisser deux des sacs en haut d’un puits, ça laisse du temps à celui qui reste en bas, qui peut en profiter pour siffler ou chanter !
  5. On a peut-être été un peu ambitieux pour cette fois, mais c’était quand même une belle sortie !

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