Course d’arête au Cornafion


Le dimanche 13 octobre, nous partons pour une initiation à la course d’arête sur l’arête sud du Cornafion. Rendez-vous à 7h30 au club, on prend du matériel et on part. Une seule voiture suffit, nous somme cinq : les deux encadrants Étienne et Maxime, et trois néophytes, plutôt détendus et enthousiastes pour notre toute première fois.

Pendant la marche d’approche on constate que le rocher est humide, la montagne est encore dans le brouillard à ce moment. Arrivés au col Vert, lieu du départ de l’arête, on fait un rappel sur l’équipement, les nœuds, les techniques de progression et les manières de placer les protections. Et puis on se lance !

Nous faisons deux cordées, une de deux et une de trois. Étienne et Maxime commencent en premiers de cordées. On enchaîne les progressions en corde tendue, en corde courte, et des parties d’escalade avec assurage. La roche très glissante nous donne quelques difficultés dans un partie avec escalade, l’occasion de constater que s’assurer n’est pas du tout superflu dans ce genre de passage.

Plus loin on tombe sur un rappel de quelques mètres. Le relais est fait de sangles un peu âgées et d’un maillon un peu oxydé, assez différent des belles chaînes brillantes sur spits rassurants qu’on est habitués à voir dans des voies d’escalade. Mais le temps d’installation suffit à se faire à l’idée, et le rappel se passe finalement sans crise cardiaque.

On se relaie au poste de premier. C’est très instructif d’apprendre à poser les protections, il faut penser à la trajectoire de la corde, optimiser le placement mais aussi le nombre par rapport au temps passé et au matériel dépensé, il y a beaucoup de choses à avoir en tête… Du coup la progression se fait plus lente, au profit de l’apprentissage.

C’est un beau dimanche et l’arête est fréquentée. Nous sommes le deuxième groupe, mais plusieurs cordées sont derrière nous, et certaines nous doublent. À un moment on se fait même doubler par deux joyeux randonneurs sans baudrier ! Devant notre étonnement ils avouent qu’ils ont quand même une petite corde dans le sac, qu’ils ont utilisée pour le rappel. Mais apparemment il y aurait un moyen de contourner ce rappel, donc l’arête entière serait techniquement faisable sans baudrier. Perso je n’irai pas vérifier ça tout de suite…

On finit au sommet du Roc Cornafion, depuis lequel un chemin nous ramènera au col Vert.
Finalement on a passé six heures sur l’arête, une course longue et fatiguante mais très instructive et absolument magnifique, qu’on a kiffé à chaque minute. Quelques passages étaient effrayants, mais grâce à la patience et à la pédagogie des encadrants le sentiment de sécurité et le plaisir d’être là ne nous ont pas quittés.
Les trois débutants sommes unanimes : on n’a plus qu’une envie, c’est d’en refaire !

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