Nous sommes le 14 Décembre 2024, il est 9h00 et nous sommes tous les 6 en train de préparer notre matos pour une sortie spéléo initiation à Grotte Roche, encadrée par Océane et Coline.
C’est une magnifique journée froide et pluvieuse qui s’annonce, parfaite pour aller s’enfouir sous terre !
Après 1h de route, on arrive sur les lieux, juste après Lans-En-Vercors. Évidemment, il fait plus froid qu’en bas, et la pluie se remplace par de la neige.
On se gare sur le bas-côté, on prépare les kits, on met les combis, on descend un chemin enneigé jusqu’à une rivière et on tombe sur une grande entrée de grotte. Ça met tout de suite dans l’ambiance !
Océane et Coline nous montre comment on doit s’équiper, et à quoi sert le matos, et à 11h15 c’est parti pour le début de l’expédition.
On longe une rivière, on tombe sur une petite cascade, et on se retrouve face au premier vrai obstacle de spéléo, une faille diagonale, où on commence à ramper. À partir de là, tu comprends vite que tu vas salir la combi !
On avance et on tombe sur un chemin avec indiqué par des balles de golf (certainement des spéléo-golfeurs qui se sont fait une ou deux parties). Il y a pas mal de choses à voir, des colonnes, des stalactites, des stalagmites, des draperies, mais aussi à entendre avec les rivières et les cascades au loin.
On arrive dans une salle avec une belle colonne centrale fendue, on contourne et on grimpe à une échelle pour s’enfoncer ensuite dans un boyau. Sur la droite, il y a un trou pour accéder au labyrinthe, mais ça, on se le garde pour le retour !
On arrive dans une salle, où il y a une belle faille. Coline équipe les 2 rappels de part et d’autre du fractionnement, et la main courante. On descend ensuite tranquillement, et on arrive dans une grande salle où on décide de poser la tente pour manger.
Pour la bouffe, on a compris la leçon, la prochaine fois, ce sera une vieille patate ou un vieux morceau de pain pour manger, pas un Tupperware et une compote qui éclate dans le sac !
On repart pour finir notre avancée dans ce réseau. Une salle magnifique toute sculptée avec de l’argile, un cours d’eau et quelques constructions sympathiques ! C’est une salle qui à l’air de se remplir d’eau en entier, mais pas tous les 4 matins. La plus vieille date encore visible sur les murs est 2019.
C’est parti pour le chemin inverse, on remonte un peu tout, on repasse le rappel, mais en sens inverse, Océane déséquipe le tout, et là, il nous reste du temps, on décide de visiter le labyrinthe.
Pour moi, c’est LA pépite de cette sortie, on part en exploration !
Pour s’orienter, on a les vagues souvenirs de Coline, et un vieux topo rédigé par des écossais In Love du Vercors. On avance, on suis une main courante, jusqu’ici tout va bien, y’a qu’un chemin. Et là on commence à s’engouffrer dans un beau truc. On avance et là, je sens quelque chose qui pousse mon kit, je me retourne, personne devant, personne derrière. Je vois juste une main qui sort d’un trou en dessous. C’était Coline en tête de groupe, qui en suivant le “chemin”, se retrouvait en dessous de nous tous.
On avance donc, on arrive à se faufiler dans des trous, et on arrive à quatre pattes dans une petite salle où coule une rivière. Là, il faut chercher le chemin. On essaie un trou, ça n’a pas l’air de passer. Un autre, non plus. Et en suivant une rivière sèche de calcite, on tombe sur un petit passage qui paye pas de mine, mais qui, en se baissant un peu, révèle un chemin absolument magnifique. Un chemin, qui déboule sur une faille verticale, puis horizontale, qui arrive sur une rivière, et finit sur une main courante. On vient d’arriver sur notre chemin du début. Une fois posés sur un endroit plutôt confort, on fait une petite expérience du noir complet, et on finit la balade jusqu’à l’entrée de la grotte. Ça fait 5h45 qu’on y est, ça fait du bien de revoir la lumière et la neige.
On se déséquipe, on plie le matos, et on rentre !
En arrivant au GUCEM, on nettoie tout et c’est là qu’on se rend compte que la spéléo, c’est vraiment un sport de crado !
Sortie d’initiation super ! Merci aux encadrantes et aux pratiquant·es, hâte d’y retourner !
Nahel