Weekend escalade à Pont de Barret


Le réveil est compliqué, samedi aux aurores (8h30, vous imaginez ? On n’est pas en alpi oh), nous partons de Grenoble. Direction : la Drôme. Ce pays étrange à 2 pas de chez nous qui mélange falaises, collines et quelques habitants.

Après 2h de route, on arrive à Pont de Barret, charmant village dont nous n’avons vu que le parking, nos yeux fixés sur la falaise. Elle domine la vallée, un peu plus haut. C’est quand même super classe. Par contre, la montée est raide…

Au bout de 20 min de marche (30 selon l’allure), le pied des falaises nous accueille. Je pourrais vous parler de la température fraîche et agréable mais ce serait mentir. 35 degrés, il est midi, on m’avait parlé de four solaire, on n’est pas loin de ça.

Bon ! Parlons de la falaise. Elle s’appelle Eson, le style est plutôt vertical voire carrément déversant. Il y a cependant quelques dalles et une ou deux fissures pas désagréables. L’important ici, c’est surtout les plats réguliers et l’engagement au bon vouloir de l’équipeur (certains le soupçonnent de faire 2m et d’être écolo vu l’espacement de certains points). Imaginez des marches d’escalier étendues au maximum en hauteur. Tant que tu es sous la prise, la main à 90 degrés, ça passe, dès que tu dépasses le rebord, ça devient compliqué de tenir le plat.

On passe donc le samedi à s’habituer au style de la falaise assez particulier, les prises un peu fuyantes. Cela n’a pas empêché Valentin d’enchaîner Saoulard Academy dès l’après-midi. Il avait auparavant enchaîné Nostalgie du Désert tout comme Florent.

El Bédouin de los Platos dans Nostalgie du Désert (6C)

On a pu également admirer quelques prouesses de Basile qui enchaîne Le Crapaud Volant, il s’essaie ensuite avec Sylvain-Lio sur Annie qu’ils dévorent sans souci, puis La Grosse Commission, une voie plutôt compliquée à sortir, comme son nom l’indique. Enfin, quelques-uns d’entre nous sont restés tranquillement sur des voies plus classiques et au nom plus soutenu comme L’étoile du berger, Le phaco, la chauve-souris et la kronenbourg, La Diagolote ou encore Le Bal des Casse-Couilles (nan en fait, j’ai rien dit). De belles voies avec des mouvements assez variés allant de la fissure au plat en passant par quelques crochets du talon.

Basile et Sylvain-Lionel luttant dans La Grosse Commission (7C)

Comme on avait prévu de redescendre avant la nuit, on avait évidemment laissé les lampes frontales à la voiture. Et, bien sûr, on est partis de la falaise à la nuit tombée mais avec des projets plein la tête et les coeurs remplis de belles sensations. On n’a qu’une idée en tête : revenir le lendemain ! Quelle falaise !!

J’en profite au passage pour parler du camping de Saoû plutôt cool avec une grande salle commune qui nous a permis de partager un festin de roi et une belle soirée agrémentée d’étirements improbables et autres positions de yoga innovantes.

Fromage, saucisson, bière, et pâtes : sain et équilibré

Reposés et presque en forme, on repart pour Pont de Barret qui, eux, n’ont pas dû beaucoup dormir au vu de la fin du festival Complètement Barret qui avait eu lieu la nuit même.

Cette fois-ci, nous allons à gauche de la falaise pour s’amuser sur des voies magnifiques comme Ah la vache !, Multoche le Roi du Macintosh, Oh oh joli colo (on a compris le nom en grimpant dedans, elle est vraiment jolie cette colo !), La Solitude de l’Équipeur, plus mélancolique dans son nom mais bien teigneuse à grimper.

Après un repas sur le pouce, le groupe s’éparpille sur ses projets, certains travaillent du 6, d’autres du 7, on cherche notre voie idéale, suffisamment dure pour nous faire galérer mais pas trop pour pouvoir la sortir.

Le sort tombe sur J’ai plus rien dans ma Starlight (6B+) (jolie voie avec un nid abandonné et un gros dévers sur la fin), La Grosse Commission (7C) (décidément, ça veut pas sortir), Saoulard Academy (7B) (la voie en attire plus d’un), Hélène et les garçons (7A) et Éloge de la fellation lente (7A) (bizarrement, tout le monde a voulu l’essayer…).

Florent se baladant dans Eloge de la fellation lente (7A)

Six coups sonnent la fin du week-end, des paliers qui passent, d’autres qui deviennent des projets à plus long terme, la falaise est magique, addictive, pas trop loin de Grenoble. En repartant, on n’a qu’une envie : revenir !!

 

Merci Pierre pour le compte-rendu !

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