Trou d’Ira – Formation équiper en spéléo


Lans en Vercors, Vercors (oui, je précise quand même), le 9 mars 2019.

L’entrée du trou

Départ de la perm: 9h. 9h, c’est cool comparé aux derniers départs de ski de rando. Enfin c’est surtout cool pour une partie du groupe qui avaient passé une soirée bien arrosée avant d’aller se faire arroser devant la grotte, mais ceci ne nous regarde pas.

Donc en vrai : nous décollâmes du parking de la station vers 10h. Nous remontâmes ensuite le tire-fesse (“Eh, tu veux pas prendre mon sac, connasse ?” lança Jo à une skieuse un brin revêche). Puis nous cherchâmes l’entrée du trou, d’abord à droite, même si le topo dit à gauche. C’était à gauche. Nous entamâmes donc une traversée pour enfin la rejoindre, toute de blanc vêtue, mais toute de même humide.

On s’équipe, il bruine. Romain équipe, il bruine. Romain équipe le frac’, il bruine. Romain équipe un autre frac’. Il bruine. Bordel, Romain, c’est vrai que c’est la première fois que t’équipes, mais passe la seconde parce qu’il PÈLE SA RACE BORDEL DE MERDE ! Et puis c’est vraiment nécessaire que la corde ne frotte pas ? (On me fait signe que oui, pour des raisons de vie ou de mort, il est vraiment nécessaire que la corde ne frotte pas.)

Romain avança enfin dans la grotte, nous le suivîmes. Curieusement, le froid et la neige aussi. Si effectivement dans une grotte il y fait la température moyenne à l’année des entrées des trous, alors il fait putain de froid 10 mois par an à Lans !

Je passai à l’équipement. En me réjouissant intérieurement de m’activer enfin un peu, je tentai de ne pas traîner, mais spotter un spit rouillé, c’po facile sur une parois. Surtout que je lui tournais le dos.

Après quelques équipements supplémentaires, nous parvînmes à une étroiture. J’étais extatique. Damien alla voir, puis revînt : c’est l’étroiture sélective, sur laquelle plusieurs sorties avaient butées dans les derniers comptes-rendus. J’allai voir à mon tour, mais appréhendant de me glisser dans une fente si étroite, je ne tentai même pas de m’y engager et fis prestement demi-tour.

Une étroiture

C’est donc Cécile et Marie qui s’engagèrent, pendant que Nico décidait que finalement, il allait passer le reste de sa gueule de bois dans son poncho point chaud. Cécile et Marie passent l’étroiture et explorent le méandre suivant. Nous nous déshabillâmes et les suivîmes, pour attendre au milieu du méandre que Marie équipe les derniers puits. Simon en profita pour sortir le jambon, moi pour rajouter une couche. Parce qu’il commençait à faire faim, mais il faisait surtout froid.

Marie équipa encore un puit, puis nous nous aperçûmes qu’il était déjà 15:30, et qu’il était temps de rentrer. La pause fût rapide mais salutaire, à base de thé pour moi. (Le Thé est une boisson divine qui te permet de te réchauffer ET de t’hydrater. Et puis si tu le bourres de sucre il peut te nourrir aussi, mais il devient dégueulasse.)

La remontée commence, et Romain ferma la marche pour déséquiper. Finalement, les étroitures passent mieux en remontant, et nous rejoignîmes Nico et sa gueule de bois en un rien de temps. Marie passa au déséquipement, et je continuais prestement ma remonté. Un peu trop prestement, peut-être, car arrivée là où il y avait de la neige, ce fût mon tour de déséquiper. Et donc d’attendre que tout le monde me passa devant avant de me remettre en branle. Et j’eus tout le temps de remarquer que les parois étaient couverte de glace. Et lorsque je me mis en branle, je remarquai également que mes gants n’étaient absolument pas étanches. D’ailleurs ils ne tardèrent pas à être complètement trempés.

La fatigue n’aidant pas, je mis des plombes à déséquiper (c’est toujours mieux que de se prendre un plomb), et je commençai à faire tous mes raisonnements à voix haute, ce qui donna un enchaînement de questions stupides/réponses évidentes. On vit rapidement le ciel. Dans cet instant de pure joie, nous vîmes aussi avec Damien la corde mal enkittée se dévidée sous nous, à 5 m de la sortie. Dépités, nous finissâmes de déséquiper en laissant les autres ravaler la corde pleine d’eau hors du puit. Je finis par sortir enfin du puit, bonne dernière (en même temps, je déséquipais), il était 18:30.

Nous nous changeâmes rapidement, chargeâmes le minibus puis une machine de matos. Retour à la perm : 21h. Ça finit par faire des grosses journées les sorties courtes équipées et déséquipées par des gens en formations. Mais on aura appris plein de trucs, et puis on est tous sortis du trou sans grimper sur personne, et c’est déjà pas si mal !

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