Portage et bivouac au Souffleur – Explo post-Siphon pour Manu 1


Trou Souffleur, 30-31 janvier 2016

Cécile, Manu, Emmanuel, Jérémy, Nicolas (GUCEM), Damien V (GSBM), Clément B (Vulcains), David B (GSV).

Après de multiples changements de plans (Damien ne vient plus, remplacé par Fabien qui finalement ne vient pas non plus), rendez-vous est donné avec Jérémy et Emmanuel devant chez moi à 11h, Manu passera prendre Cécile chez elle avec le ravitaillement.

On décolle à peu près à l’heure, Jérémy communique par SMS avec Cécile qui nous informe qu’ils ne partiront que vers midi. Qu’à cela ne tienne, nous roulerons tranquillement et je me dis qu’on s’arrêtera en route pour acheter un sandwich : je n’ai rien prévu pour manger à midi.

Petite pause à Eyguians, mais il est 12h40. La boulangerie est évidement fermée. On continue par les petites routes : Orpierre, Laborel, Eygalayes, Séderon, Revest-du-Bion pour arriver à Saint-Christol. Damien est déjà là, il prépare un fil d’Ariane.

On vide le coffre de nos affaires, Emmanuel et Jérémy partagent leur casse-croute avec moi (merci !) puis on s’installe pour attendre Manu et Cécile : Jérémy commence une sieste, je regarde Damien finir de marquer son fil.

Après quelques minutes Jérémy se relève en sursaut et va fouiller ses sacs.

–          Un souci ?
–          J’ai oublié ma combi…
–          …

Pendant qu’il se lamente, David et Clément arrivent, suivis peu de temps après par Cécile et Manu.

Il est presque 15 heures, tout va bien on n’a « que » la descente à faire ce soir.

On prépare tranquillement les kits : bivouac, blocs & matériel pour la plongée et Damien et Manu essaient de trouver une combinaison pour Jérémy sur le plateau. Sans succès.

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DSCN1776          Préparation du matériel et des affaires de bivouac

 

Tant pis, Jérémy décide de partir habillé normalement, en ajoutant une protection en survie par-dessus. Un coup de couteau au milieu, deux bouts de scotch plus tard, le chevalier d’Albion est paré (ou le chanteur des Daft Punk !). 

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Le chevalier d Albion !

On fait une petite photo à l’entrée, nous sommes 8 et nous avons 11 kits.

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La fine équipe !

Il est 16h45.

Clément et Cécile partent en pointe, il faut finir d’équiper les premier puits. Jérémy suit.

 

–          Heu… En fait ça le fait pas.

–          …

–          Je le sens pas, je remonte, je vais rentrer en stop.

–          Ok, laisse tes kits en bas on va trouver une solution.

–          Vraiment désolé.

–          Remonte on va s’arranger.

 

Finalement, Manu prête sa combinaison à Jérémy, c’est lui qui descendra sans combi . Ils échangeront aussi leurs baudriers, celui de Jérémy ayant une jupe de protection. Comme Manu aura besoin de sa combinaison pour plonger, Jérémy remontera avec la combinaison de Damien, qui s’en fait apporter une par Naomie qui doit le rejoindre dimanche.

Pendant qu’ils s’échangent leur matériel, je descends les premiers puits, suivi par Emmanuel. En bas nous attendons Damien qui nous guidera. Cécile et Clément qui étaient à portée de voix quand je suis arrivé en bas de la première corde sont partis devant, on ne les reverra plus avant le bivouac.

La descente c’est : beaucoup de cordes, un méandre étroit et encore beaucoup plus de cordes…

Pendant la progression, Emmanuel s’est fait un peu distancé, puis rattrapé par Manu. Damien et moi attendons à la fin du méandre de l’Ankou que tout le monde se regroupe un peu.

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Petit aperçu du méandre de l Ankou

On attaque la deuxième série de puits, Manu est derrière moi il veut faire des vidéos de la descente.

Il y a quelques fractionnement dans cette descente (41 !)… ça devient répétitif mais ça entraine bien. Manu me suivant de près, il m’aidera à me délonger plusieurs fois m’évitant d’avoir à sortir ma pédale. C’est lourd une bouteille de plongée.

Soulagement une fois en bas de la dernière corde, il ne reste que quelques minutes avant d’arriver au bivouac ou nous attendent Cécile, Clément et Damien. Il est 21h.

La pause sera de courte durée, il faut encore porter ce qui servira le lendemain au siphon (Emmanuel, Manu, Moi, Clément et Damien). Un petit quart d’heure supplémentaire, puis les plongeurs commencent à préparer leur matériel.

Je commence à avoir froid, alors Emmanuel et moi repartons au camp.

Nous sommes accueillis par un repas chaud (merci Cécile et Jérémy). Au menu la traditionnelle Chorba accompagnée de fromage et saucisson. Nous nous mettons au sec et nous attendons les plongeurs.

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Le bivouac

Une fois que tout le monde a mangé, on s’installe pour la nuit. Extinction des feux à 23h15.

Quelques bruits de papillote (à noter : la couverture de survie ça fait trop de bruit : on oublie !) et ronflements plus tard, il est 8h quand les premiers se lèvent. Petit déjeuner, préparation des combinaisons, dernier point sur les horaires.

Les plongeurs partent pour le siphon accompagnés de Cécile et Jérémy qui feront le point sur ce qu’il faudra remonter à la surface.

Au bord du S1, la préparation des plongeurs se fait dans la bonne humeur : et vas-y que je remplis mon kit de cailloux pour être plus lourd ; que je tape sur mon robinet de bouteille avec une paire de ciseaux et un cailloux parce que je n’arrive pas à l’ouvrir… ; la bouteille fuit : c’est pas grave je ne m’en servirai que pour passer le S1…AMBIANCE !

Clément et David partent les premiers, suivis de près par Manu. Jérémy et Cécile devront s’y prendre à 3 fois pour lester le kit de Damien avec des cailloux avant qu’il ne parte à son tour. Il est aux alentours de 10 h. David et Clément sont partis pour environ 4h, Damien et Manu pour une explo de 15 à 20 heures.

Pendant ce temps je reste au chaud à boire du thé.

Quand tout le monde revient, Jérémy, Emmanuel et moi partons visiter la rivière, en faisant le plein d’eau au passage. Nous irons jusqu’à la voute mouillante, et personne n’a envie de se mettre à l’eau.

Au retour Cécile s’est recouchée, Jérémy passe en mode sieste aussi sur le tapis de Manu (note pour plus tard : toujours prendre un tapis, les karimats du fond c’est bon pour les bouteilles !).. Emmanuel et moi discutons un peu, on regarde la topo. Il ira explorer le début de l’affluent de l’Arpenteur.

Vers 13h on commence à se préparer pour aller attendre la sortie de David et Clément avec qui on devrait remonter. On se fait deux bonnes fournées de nouilles chinoises, on prépare un kit avec notre bivouac et on emballe un bloc à remonter. On devrait en récupérer deux autres au siphon.

Cécile, Jérémy et Emmanuel sont prêts, ils partent devant. Je finis de ranger un peu, je me prépare (mmm le t-shirt mouillé…) et je pars à leur rencontre. Je les rejoins au siphon et nous attendons dans le noir la sortie de David et Clément.

L’instant où nous commençons à distinguer la luminosité diffuse dans l’eau est magique. Les couleurs sont magnifiques, un vert qui fait penser à une aurore boréale s’intensifie à la rencontre de la rivière et de la roche, découpant les contours du siphon. Puis les rayons des lampes apparaissent enfin, Clément et David sortent de l’eau.

Bref récit de la part de David sur leur explo : perte du carnet topo dans le S1 et confection d’un nouveau en découpant un bidon étanche, casse d’un masque (heureusement qu’ils en ont toujours un de sécu !), et une deuxième bouteille qui fuit…la loi de Murphy dans toute sa splendeur ! Mais pas d’inquiétude, Manu et Damien sont bien partis pour la pointe.

Bon c’est pas tout mais il est déjà 14h15 et il faudrait songer à remonter. Nous récupérons une bouteille et nous partons devant, diviser notre sac de bivouac en deux et attaquer la remontée.

Au pied du premier puits je regarde l’heure quand Jérémy commence à s’engager, il est 15h. Je le suivrai, derrière moi viendra Emmanuel et Cécile fermera la marche. Clément et David prendront leur temps au bivouac pour se changer et manger avant de s’attaquer à la remontée. Je pars tranquillement, Jérémy est juste devant moi et n’a pas l’air de courir. La remontée va être longue et personne ne veut s’épuiser.

On croisera Naomie au pied du puits de l’Astrolabe.

2h30 pour arriver en haut de la première série de grands puits. On récupère un peu et on se regroupe avant de s’engager dans le méandre de l’Ankou : On ne veut pas se perdre, ou au moins se perdre tous ensemble…

Il se passera sans trop d’hésitation, en restant toujours très haut il semble presque plus facile à passer qu’à l’aller. Enfin on est quand même resté un peu trop haut une fois, il nous a fallu reculer de quelques mètres pour retrouver un passage praticable.

Petite pause avant de réattaquer les cordes, 3h30 depuis le bas. Même si on n’est pas encore sorti, on se dit qu’un bon bout est déjà fait. Les derniers puits s’enchainent, on retrouve le méandre final. Peut-être le plus fastidieux à passer. Cécile maudira son kit trop gros (on lui a évidemment laissé le plus volumineux…), Jérémy se fera peur avec son bloc qui s’ouvrira légèrement dans une étroiture.

Enfin nous voici aux dernières cordes, Jérémy et Emmanuel  laissent leur kit au pied du forage.

A la sortie nous sommes accueillis par un vent bien frais, il est 20h40. Clément et David nous ont rattrapé pendant la remontée, ils sortent juste après nous.

On se change rapidement dans le froid, on charge la voiture et on part sans tarder. Il est 21h et la journée du lendemain s’annonce rude. Nous serons finalement à Grenoble vers minuit et demi, après avoir évité une collision avec une biche (merci Emmanuel) et roulé dans le brouillard entre le col de Lus et Grenoble (merci Jérémy).

Le lendemain on aura des nouvelles de Manu qui est sorti en début d’après-midi. Ils ont fait une super explo avec sortie du S5 et plongée du S6 et S7 (pas sorti). Damien et Naomie sont restés sous terre jusqu’à mardi pour faire une escalade.

On attend avec impatience leur CR pour qu’ils nous racontent la partie post-siphon ! (le cr ici : http://pscausette.plongeesout.com/viewtopic.php?f=5&t=4897 )

TPST : environ 28 h

Compte-rendu réalisé par Nico


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