Plombs sur Plomb 1


Ce matin du vendredi 30 juin, nous nous retrouvons avec Vincent, Quentin et Etienne chez Sylvain pour boire un café. La journée s’annonce bien remplie : nous nous donnons 3 journées pour gravir la voie Plombs sur Plomb à Presles. Une voie ouverte par Arnaud Guillaume et Gepetto en 2003, a priori peu répétée. Topo de la bête :

L’objectif de la première journée, que la première cordée composée de Sylvain, Guillaume qui nous rejoindra samedi et moi-même fixe jusque sous le toit, à R3 ! (qui s’avérera être R4). Nous voulions au départ gravir la voie Caroline à la Sure au printemps, projet avorté pour cause de météo défavorable.

Bref d’abord, l’inévitable point matos… grand déballage de ferraille : des friends, des mousquetons, des pitons en veux-tu en voilà, les 2 voitures finissent par se mettre en route, dépose navette à la ferme d’Hadrien, et enfin parking des grottes de Choranche on peut commencer ! Enfin, commencer à marcher. Sous une pluie battante, en caleçon ou maillot de bain selon préférences, une grosse patate bien remplie sur le dos, élégamment bâchée de sacs poubelles. Les spéléos détonnaient déjà au milieu des visiteurs des grottes, on relève d’un cran le niveau 🙂 Grimper, ce sera une fois la natation d’approche boues-ronces passée.

On évitera la première longueur de la voie, encore un peu exposée à la pluie, par le joli 6a/b de départ de la voie “Un papillon sur l’épaule”, toute équipée. Sylvain prendra le lead dans L2, un court 6c>A1 qui nous mène à un relai commun avec la voie du Toit des Lyonnais.

L’artif “sérieuse” commence alors : une grande longueur annoncée A3, finalement plutôt A2+, avec de nombreux plombs. Premiers pas d’artif depuis quelques temps pour ma part, le départ est laborieux ! Après une quinzaine de mètres, “le gaz” se dérobe sous mon baudrier : un plomb lâche, alors que je m’étendais pour clipper l’unique spit de la longueur, il s’en était fallu de seulement 5 ou 6 centimètres !!! Une fois remonté, je dois me résoudre à ravaler mon égo et utiliser la canne à pêche pour clipper le spit. Au bout d’environ 35 mètres, un relais intermédiaire bienvenu se présente. Merci à Vincent, Etienne, Quentin pour leur patience ; bon, on fait de l’artif, c’est le game hein. Ce dernier se met en route après Sylvain qui déséquipe.

Encore un dernier morceau en 6b / A1 (ou A2 tout en artif) que Sylvain grimpera essentiellement en libre nous mène sous le Toit des Lyonnais. On repère le départ de la suite, en se disant que ça lui fera tout drôle à Guillaume le lendemain matin de se lancer directement là-dedans après les remontées sur corde 😁. Une fois la seconde cordée arrivée à R3, on fixe et après plusieurs fraction, nous sommes au pied de la voie. 20h au parking, déjà une première bonne journée !

Le lendemain matin, Guillaume nous rejoint et nous remontons à l’attaque de la voie, les patates cette fois-ci remplie non pas de ferraille, restée là-haut, mais des affaires de bivouac. La remontée sur corde et le hissage des sacs occupe déjà l’essentiel de la matinée ; Guillaume s’élance dans le vide en utilisant une large fissure dans le toit au sortir de la grotte où nous nous trouvons, tandis qu’Etienne prendra sous courage à deux mains pour la section de libre qui précède (2 pitons sur une douzaine de mètres, mais bon tranquille, ce sont des “balles neuves” dixit Sylvain) !


A la suite, c’est Quentin qui se collera à cette longueur courte, A2 sur gros friends et crochets. Je repars en tête dans la longueur suivante qui doit nous mener à la vire où nous avons prévu de bivouaquer. Le départ qui franchit le toit par sa droite est malcommode puis la longueur continue par une longue fissure déversante, formant un ensemble soutenu qui me prendra près de 4 heures ! L’essentiel des friends et dégaines y passeront, j’arrive rincé à la terrasse et je commence à organiser l’espace de bivouac. Guillaume est débrayé plein gaz pour remonter sur la corde fixe tandis Sylvain déséquipe, laissant quelques points au départ pour Vincent qui attaque sa longueur à près de 19 heures !


On passe tout juste à 6 sur la vire, et c’est la nuit tombée, à la frontale, qu’Etienne arrivera en dernier sur la vire après avoir déséquipé.


Le matin, Guillaume s’élance dans l’avant-dernière longueur, d’abord en libre (V) puis en artif (A1), avant de laisser Sylvain terminer cette longueur en libre par un long 6c délicat. La voie se termine par un court dièdre en 6b > A1, et c’est un soleil de plomb que nous regagnons lourdement chargés la ferme d’Hadrien. Ouf !


Une bien belle ligne d’artif, avec très peu d’équipement, qui mérite d’autres visites et nous aura offert un très beau voyage.

Descriptif de la voie disponible sur promo-grimpe (contribution du 6 juillet 2023) 


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