Après 2 semaines de pluies, le week-end s’annonce beau. Des canyoneurs intrépides sortent de leur tanière pour se rendre dans les gorges profondes, avec pas mal d’eau au programme.
19 juin : Moules marinières
https://www.descente-canyon.com/canyoning/canyon/23/Moules-Marinieres.html
Présents: Adrien, Lionel, William, (Mathoche)
Mathoche n’ayant pas vue une seule moule depuis fort longtemps, elle réussit à convaincre ses comparses d’aller explorer de nouvelles fentes humides après le boulot, comme un remontant après une dure semaine de labeur.
Le départ est donc donné à 17h de Grenoble : il y a une heure de route, et ce serait quand même plus confortable de se mettre en action avec de la lumière. On a beau dire, c’est tout de même plus commode pour changer de position. On part donc à deux voitures, et on se rejoint sur le parking aval.
Et là… Mathoche se rend compte qu’elle a oublié sa protection essentielle. Elle se propose donc d’emmener ses camarades tremper un bout et de faire la navette, pendant qu’elle regarde les vaches passer en rêvant de moules.
3h plus tard, elle subissait encore les assauts répétés d’Adrien qui s’en donnait à cœur joie.
On ne le dira jamais assez : sortez couverts.
Pour les autres, l’histoire est tout autre, une fois que Mathoche a fait la navette (après tout, elle n’est venue que pour cela ^^) nous descendons dans le vallon qui abrite le canyon. Le chemin vers le départ est bien indiqué par des panneaux de rando. Cependant, nous sommes tellement habitués aux chemins d’accès “sangliers” que la simple vue de ce panneau nous a fait prendre l’autre chemin. Un demi-tour plus tard et une centaine de mètres plus loin, on tombe sur un moulin en ruine, et le départ du parcours.
La première partie est très ludique, une succession de joli toboggans qui ne nécessitent que peu la corde. Il y a tout de même un bon débit dans le canyon, et comme si l’eau déjà présente ne suffisait pas, les résurgences présentes le long du parcours coulent bien, ce qui fait grossir encore un peu le débit. Quelques mouvements d’eau dans les vasques donc, ça pousse, ça drosse, on se fait plaisir!
Vient ensuite une marche d’une vingtaine de minutes avec plusieurs main courantes câblées, dont Adrien veut tester la faisabilité d’une tyrolienne.
La seconde partie encaissée est un peu plus technique, avec un peu plus d’usage de la corde. Un saut depuis une branche d’arbre vissée dans la paroie, une belle cascade de 17m, qui nous oblige à rabouter la corde. Note à moi-même: ne plus faire le noeud de rabout préconisé dans le manuel technique. 20min de broderie pour le défaire. S’en suit des désescalades dans des blocs et ce qui devait être un toboggan de 10m. Vu le débit et l’engravement de l’arrivée, ce sera juste une descente sur les fesses. 10 minutes de marche plus tard, on rejoint Mathoche qui faisait un petit somme dans la voiture, toujours bougonne, mais qui a pu potasser les topos pour la sortie de dimanche. Promis, on reviendra (avec chacun son casque!)
20 juin: Ecouges intégral
Présents: Adrien, Lionel, William, Mathoche, Erik, Coline
Samedi, nous rentrons donc dans les choses sérieuses, avec pour programme le canyon des Ecouges en intégral
Partie I: https://www.descente-canyon.com/canyoning/canyon/211/Ecouges-Partie-I.html
Partie II: https://www.descente-canyon.com/canyoning/canyon/212/Ecouges-Partie-II.html
Erik étant plutôt débutant, il nous rejoindra l’après midi pour la partie II uniquement.
Mathoche fait le ramassage (avec son casque! elle en a même prévu 2 au cas où…), puis direction Saint-Quentin sur Isère et le canyon des Ecouges. On arrive au pont de la cascade, et là, on se rends compte qu’on a bien fait de n’inviter Erik que pour la partie II. Un bon débit coule de la cascade, et connaissant l’encaissement, c’est déjà bien assez pour nous. Sur la route, on croise un canyon-stoppeur. Désolé mon gars, on était déjà 5 + le matos, ça n’allais pas le faire.
Une fois arrivé sur le parking, il y a pas mal de monde. Heureusement, plus de randonneurs que de canyoneurs. On s’équipe dans les combis mouillées de la veille (oui, même Mathoche, puisqu’elle a laissé sa combi sèche sous la combi mouillée de Lionel). Pendant ce temps, une voiture débarque avec à son bord une dizaine de canyoneurs, la moitié en uniforme. On comprends que c’est un club du côté de Lyon. On est pas prêt. Eux sont équipés. Ils font une photo de groupe et s’élancent dans le canyon. Avec le nombre de débutants qu’on estime, ils vont mettre le temps pour descendre. Pas bon ça!
Arrivés à la première cascade, effectivement, ils sont toujours en train de faire descendre leurs débutants. Et au moment de rappeler leur corde, elle se coince dans une fissure. Adrien décoince gentillement la corde pour lui permettre d’équiper. Il faut dire qu’ils ont équipés la verticale sur le départ de main courante. Au second rappel, l’équipeur a laissé sa dégaine de sécurité. Et bien, cela promet. Une fois en bas, on négocie de pouvoir les doubler afin de leur mettre moins de pression. Ouf, on a cru qu’on allait devoir se traîner tout le canyon.
C’est effectivement à ce moment que les choses sérieuses commencent. La vasque après la main courante câblée siphonne et les mouvements d’eau dans les cascades deviennent impressionnants. On se regarde, et on est tous d’accord. Emmener des débutants ce jour dans ce canyon avec ce débit relève de l’hérésie.
Arrivés au dessus de la C65, on rattrape le canyon-stoppeur qui a visiblement parcouru le canyon en solitaire. Au vu du débit, on équipe au sec en RG. Alors qu’on descend, un autre groupe de canyoneurs se pointent au dessus de la C65. Ils font le choix de descendre dans l’actif, où c’est bien arrosé. Visiblement, ils ont aussi doublé le groupe de Lyonnais.
On rejoint ensuite sur le parking Erik en train de dormir dans son coffre. Une navette, un bout de pain, un coup de soleil, on est bien là!
On rentre dans la seconde partie. Rappel de 10, Rappel de 28 puis une petite marche. Au détour d’une parade à Erik, William remarque qu’il n’a plus son descendeur. William et Lionel remontent donc au pied de la C28, équipés du masque de Mathoche. Il l’avait abandonné au bas de la verticale. Au retour, sur un petit tob’, un bout de plastique. Lionel n’a plus le masque sur son porte-matos. RIP petit masque.
S’en suit la partie la plus ludique: Saut, Saut, Saut, Tob, Saut. La vrille tourne bien, La sombre est équipée hors d’eau par Mathoche avec une corde… un peu courte, ce qui lui permet de réviser le raboutage pendue dans son baudar. Ben oui, une corde de 25 pour une cascade de 17m, faut rabouter pour la récupérer. Arrivés au dernier obstacle, on vois 2 groupes de BE qui viennent de sortir du canyon. Finalement, on a bien fait de ne pas se presser. Une petite tyrolienne, et tout le monde est en bas.
La marche de retour est toujours aussi raide, et Erik est finalement content qu’on l’aie obligé à faire un sac à dos avec sa combi, plutôt que de tout porter à la main. Encore une bonne journée de canyon bien remplie!
21 juin: Le reposoir
Présents: Lionel, William, Mathoche, Léo, Hugo
https://www.descente-canyon.com/canyoning/canyon/2128/Reposoir.html
En tant que débutant, le reposoir était une très bonne expérience. Les passages n’étaient pas très compliqué et les sauts peuvent être évités pour les personnes comme quoi qui sont facilement impressionnables.
Les rappels peuvent être impressionnant par moment (notamment une cascade de 26 mètres) mais les encadrant ont toujours su se montrer sécurisant et réactifs en cas de problème.
A noter cependant que les conditions physiques peuvent être éprouvantes, notamment à mis parcours où on doit changer de corde de rappelle en étant en dessous d’une cascade, remplissant ainsi la combinaison d’eau froide le temps de la manipulation. J’ai alors personnellement cédé à une crise d’angoisse, qui je pense aurait pu être éviter si je m’étais maintenu au chaud en attendant de passer sur le rappel. Toutefois, les encadrants ont su se montrer compréhensifs face à ma situation et m’ont laissé le temps de me ressaisir.
En résumé ce fût une très bonne expérience malgré cet incident, avec une bonne ambiance et une certaine découverte de nouvelles sensations.