Camp d’hiver à Bessans, 24-27 février


Nouveauté en cette année 2022, le club proposait à ses adhérents de passer 4 jours entre ski de randonnée et cascade de glace au départ d’un camp de base. Le choix fût arrêté pour Bessans, une valeur sûre pour ces activités ! Une meute de 23 gucémiens se retrouvait donc au gîte de la Bâtisse dans le hameau du Villaron, se répartissant chaque jour en différents groupes aux alentours.

Les dures journées étaient récompensées par de menus apéritifs suivis de délicieux repas, et bien préparées par un solide petit-déjeuner. Merci à Laurence la tenancière !

Sélection d’itinéraires parcourus ci-dessous…

 

Premier jour

 

Cascade de la Goulaz

PN

Quoi de mieux qu’un beau site de couenne (au soleil s’il vous plaît !) pour commencer en douceur la glace pour ce week-end prolongé ? Nous sommes ainsi 6 à partir à la Goulaz ! L’approche parfois pénible est récompensée par un beau et large mur de glace qui offriront plusieurs lignes toutes autour du 4+, qui seront poncées par les heureux participants de la journée ! A la fin de celle-ci, 2 moulinettes sont laissées en place, c’est un autre groupe qui aura le plaisir d’en profiter le lendemain…

 

Roc des Pareis :

Emilie

Pour entamer ce beau weekend, nous avons choisi une sortie “chillax” en ski de randonnée direction le refuge des Evettes. C’est Guillaume et Louis (notre médecin amoché préféré) qui proposaient cette sortie. Nous sommes donc montés sous un soleil de plomb mais toujours avec le sourire. Comme nous étions motivés et que les conditions étaient tops nous sommes allés jusqu’au Roc des Pareis. Louis a tenu le coup malgré sa malléole douloureuse. En haut nous avons pris le temps de manger et de bronzer !!! Par la suite Louis nous a montré quelques techniques médicales de la dernière chance : comment remettre une épaule luxée et faire une attelle à l’aide d’un sac et d’une goretex ? Comment faire un matelas composé de sac à dos pour isoler une victime du froid ? Comment faire une attelle pour immobiliser une jambe cassée ? Comment bien utiliser une couverture de survie ? 

Le vent commençait à se lever, nous avons écourté l’atelier pour entamer la descente. Le début bien crouté et soufflé mais la suite plutôt sympa avec quelques passages de poudreuse, le déclenchement d’une petite plaque à vent sans gravité et une dernière descente dans un petit canyon très fameux ! Le meilleur dans cette sortie ? Admirer les techniques de descente de Louis (chasse neige arrière) pour se faire le moins mal possible !!!

Retour au gîte, apéro pour certains et ski de fond pour Amélie et Emilie (parce que Bessans c’est quand même la Mecque du ski nordique !!!). Bon ok on en a pas fait 3h mais c’était quand même sympa de finir la journée avec de belles couleurs et de la belle glisse 🙂

 

Deuxième jour

 

Refuge des Evettes

Vivi

Départ dans un petit groupe à trois après une bonne nuit reposante dans un dortoir sans ronfleurs – un avantage de plus d’être au Gucem plutôt qu’au CAF ;). Une jolie montée tranquillou à ski jusqu’au refuge des Évettes et déjeuner au soleil sur la terrasse en bois. Où est-elle donc, la bonne neige pour skier ? Sans stress, nous trouvons les belles pentes de poudreuse, au soleil et heureusement à l’abri du vent qui souffle si fort chez nos compagnons à côté. Pas de gros dénivelés, mais une magnifique descente poudronneuse jusqu’au lac des Pareis avant de rebasculer sur l’autre versant pour chercher le chemin le plus facile entre les petites barres rocheuses. Les 1ers de retour, on a le temps pour se poser au gîte et commencer l’apéro.

 

Ruisseau du Chatel : 

Emilie

2 cordées sont parties dans cette aventure: Geoffrey avec Eric et Nouria, et Fabien avec Emilie. La cascade est visible depuis la route. Elle est impressionnante de loin. De près elle est magnifique ! Elle se trouve dans une sorte de canyon, au milieu de la forêt, l’ambiance est très chouette. 

L’approche est agréable, nous avons remonté un chemin forestier sans difficulté. Nous avons mis les crampons pour la fin de l’approche qui se fait dans le bas du canyon: quelques ressauts pas très raides, puis un bon mur de glace, une centaine de mètres de marche et nous y voilà ! Une bien belle bête. On s’enfile sur la gauche et là on se retrouve entre roche et glace. Il fait froid c’est clair, mais ça en vaut la peine. Nouria et Eric se sont vraiment motivés pour passer en tête c’est super de voir qu’ils ont progressé et qu’ils ont envie d’aller plus loin. La sortie se fait sous un rocher c’est atypique. Deux derniers petits ressauts et nous regagnons la forêt pour une descente sur un chemin sans difficulté bien que surprenant par moment (de belles portions gelées, il faut quand même se méfier!). Merci à tous pour cette belle découverte.

 

Troisième jour

 

La spéciale Genay : le tour de l’Ouille Noire (Emilie) : 

Emilie

Un grand tour de 24km annoncé avec 900m de D+ (nous devions prendre subtilement une remontée mécanique) et qui en a fait finalement 1650 ! On dit merci qui ? Merci Jojo 😉 

Pour ceux qui ne connaissent pas Geoffrey, c’est un grand amoureux des cartes et des snickers. Il est redoutable quand il s’agit de trouver des itinéraires hors des sentiers battus et encore plus lorsqu’il trouve des possibilités de gratter du dénivelé (la montagne oui, se fatiguer no way ! On n’est pas venu là pour souffrir). Mais bon quand les condis sont pas optis, on change les plans. Et c’est ce que nous avons fait. Nous sommes partis de Bonneval, skis sur le dos, droit dans la pente pour s’économiser des kilomètres de route enneigée. 450m de dénivelé plus tard nous avons chaussé pour nous rendre au Col de l’Iseran. Nous devions arriver par la route et rattraper la station de Val d’Isère et ainsi prendre la remontée Grand Pisaillas puis le téléski du Montet. Mais la route se trouvant sous des barres exposées nous avons choisis de rejoindre le Col de l’Ouille Noire à la force de nos jambes. La montée s’est bien passée, bon petit rythme (pas de cale c’est cela le secret!), et petit pique nique au soleil pour reprendre des forces. Les derniers mètres pour atteindre le col étant peu enneigés et raides nous avons mis les crampons. Heureux d’être en haut nous avons enchaîné avec la descente alternant un virage bonne neige, puis croûte puis glace puis skating en ski de randonnée parce que ça remonte, et on recommence. Bref, neige pas incroyable mais cette boucle est un vrai voyage ! Surtout avec une troupe de 12 joyeux lurons 🙂 Merci à tous pour la bonne humeur et d’avoir rien lâché sur ces 24 kilomètres, et surtout merci Geoffrey de nous avoir guidé à travers ces belles montagnes.

 

Secourisme de la dernière chance derrière le gîte

Louis

Pour ceux rentrés tôt je propose un atelier attelle de fortune et secourisme de la dernière chance, conseil fond de sac et attitude à avoir en cas d’accident en montagne.

Formation introduction au secourisme en montagne en condition dégradée.

Participants contents de l’atelier !

 

Quatrième jour

 

Tour à l’Albaron et l’Ouille Allegra

PN 

Départ skis au pied du gîte après un réveil à 6h30 (toujours plus tôt décidément !), nous nous embarquons pour une longue randonnée… Déjà la veille au soir, quel ne fût pas mon étonnement de voir 9 fous répondre positivement à ma proposition : rejoindre le pied de la face sommitale de l’Albaron par le glacier du Grand Fond (point côté 3471), puis voir, selon les forces de chacun, si nous pouvons faire un peu plus et tirer jusqu’à l’Ouille Allegra (3130m). 

Par une montée à un rythme sénatorial, après un échauffement de 200m à se tortiller couteaux aux skis, tout le groupe atteint le premier objectif. Le vent des jours précédents et l’altitude laissaient craindre une neige cartonnée durcie, voire gelée sur ces pentes ouest… il n’en sera rien, nous profitons d’une poudreuse dense !

Vers 13h30, tout le monde entame la remontée vers l’Ouille Allegra, qui sera atteinte vers 15 heures sous un ciel resté parfaitement bleu toute cette belle journée. Une belle descente de près de 1400 mètres en neige plus ou moins décaillée s’ouvre alors à nous.

Aucun ski difficile au final cette journée, mais pas loin de 2300 mètres de dénivelé positif absorbés (presque) facilement. Une sortie qui aura surtout permis de voir les ingrédients d’un effort bien géré : une trace douce et un rythme posé mais continu !

 

Cascade de la Frête

Louis

Départ à ski pour le boiteux, pied pour les potents, traversé rapide de la vallée puis mise des crampons dans le couloir d’avalanche pour rejoindre le pied de la cascade (45 minutes depuis le gîte), deux groupe se forment : Noé et Théo qui partent grimper l’ensemble de la grande voie, rive gauche et posent une moulinette pour ceux qui resteront au pied en passant, puis Guillaume et Geoffrey. Au total 4 moulinettes seront posées nous permettant une grimpe initiatique ou en reprise de cascade pour les autres dans un cadre ensoleillé avec une magnifique vue sur la vallée !

Laissez un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *