Grimpe au soleil avec le bruit des vagues : les Calanques !


Le GUCEM était dans les Calanques pour le weekend prolongé du 1er novembre !

 

Jour 1

Après 4 h de route depuis le QG du GUCEM, une équipe composée de 8 personnes se lance avec un minibus dans la montée puis la descente du col de Sormiou (Eric, Damien, Thomas, Sophia, Alexandre, Alexia, Jean-Baptiste et Florent). Arrivé au parking, les cordées sont formées, le matériel est dans le sac, l’équipe marche 25 min au-dessus de l’eau turquoise pour arriver au Bec ! 

Secteur Antécime, les cordées se répartissent. Nous pouvons noter la présence des casques bleus toujours ensemble depuis plusieurs week-end (Alex et Alex), ils partent à l’assaut sur “Le couchant”. Pendant ce temps, une cordée s’attaque aux Antifada ! Sur la première longueur en 6c, une hésitation flotte, est-ce que le sac remplit de saucisson doit être monté sur le dos ou par hissage sur les crux à froid. Allez on se sort les doigts du …. et on y va ! 4 points plus loin nous recevons une attaque, une prise lâche et fait tomber une pluie de cailloux. JB s’en sort indemne par miracle, une égratignure sur l’oreille et le cou, le casque déclipsé, c’est tout. On vérifie l’état des troupes, on souffle puis on repart. Arrivé au relai, nous nous rendons compte que l’une des cordes est atteintes, nous la coupons de 2.5m, une autre tonche est présente sur le milieu de la corde mais ne semble pas avoir trop attaqué l’âme, nous finirons en clippant les 2 brins à chaque fois :-).

Arrivée au sommet à vers 18h, tout le monde est content ! Le soleil se couche et les troupes rentrent tranquillement en faisant une pause dans la grande bleue.

Une autre équipe, constituée des débutants et faux-débutants, est restée en arrière, au secteur l’Arénas, pour apprendre et réviser les relais et les rappels. Une belle vire en haut des voies permet aux encadrants de poser une main courante et de circuler d’une cordée à l’autre. Les participants s’échauffent dans les voies, descendent en rappel, certains révisent rapidement les relais avant de partir dans une petite grande voie (2 longueurs) avec Nuria et Basile. Le reste du groupe reste avec Lionel, Karine et Delphine : il est temps de pratiquer les relais ! 

Tout le monde manip jusqu’à la nuit tombée, les frontales sortent du sac pour démonter la main courante et rentrer au parking.

Encore une autre équipe, 14 grimpeurs autonomes emmenés par Emmanuel et Rémi, sont partis du campus de Luminy, ont passé le col de Sugiton en direction du secteur ANPE, sous l’aiguille de Sugiton. Ensuite, différentes cordées se sont formées : deux ou 3 longueurs de grandes voies, ou un peu de couenne, histoire de se chauffer pour le grand week-end. A 17h tout le monde redescend afin de rejoindre le camping.

L’arrivée au camping s’est faite par petit groupe, les premières voitures ont déjà installé leurs tentes, il est l’heure d’attaquer le dîner : chili sin carne et pâtes ! Les dernières tentes se montent pendant que le repas cuit, on se répartit dans les différentes tentes.

Les groupes pour le lendemain sont contraints par le marathon Marseille-Cassis qui ferme la route des Calanques de 6h à 16h : les encadrants proposent 2 secteurs, En Vau/Castelvieil ou le Cap Canaille. 

 

Jour 2

Après une nuit bien réparatrice avec une heure supplémentaire (merci le changement d’heure), les groupes se séparent. Un premier groupe part en direction de Castelviel, pour la traversée “Au fil de l’eau”.

Après une longue marche d’approche avec crapahutage, descente en rappel pour commencer la voie vers 13h30. Un trio formé par Florent, Ludivine et Jérémy s’élance, poursuivi par les casques bleus.

Après plusieurs longueurs de traversée et 2 rappels, on commence la remontée en même temps que le soleil passe derrière l’eau (ça veut dire couché de soleil). 

Les 2 dernières longueurs se font de nuit (Jérémy, elle est où ta frontale ? – ben au camping, pourquoi ?).

Arrivé à la vire Ramond, Florent part en éclaireur, pose les protections et nous assure. Pas de panique pour le reste de l’équipe, la nuit, le gaz ne se voit pas ! Une fois sortie de la Ramond, petit bain de minuit avec le phytoplancton bioluminescent dans la calanque d’En Vau, puis retour au camping à 1 heure du matin, où Lionel nous a gentiment attendu.

Pendant ce temps, une autre équipe, lancée à l’assaut de la Saphir, découvre que la patine n’est pas un mythe : on randonne moins bien un 4c patiné quand même ! Il y a du monde dans la voie, on discute avec les cordées de devant et celles qui nous suivent (tiens ! des gucémiens !). Un Reverso tentera de reprendre sa liberté au milieu de la voie, mais heureusement, un des rares arbres du coin l’empêchera de tomber trop loin. On prend le temps de déjeuner en haut de la voie (à 17h, certes, mais on avait faim). 

On attaque le sentier de retour pendant qu’une autre équipe du stage s’élance dans la Saphir. Tous les groupes partis à En Vau se retrouvent progressivement sur la plage de la Calanque de Port Pin. Les plus courageux iront faire un plouf requinquant au milieu du fameux phytoplancton bioluminescent ! Une fois les derniers arrivés, un groupe de grimpeurs nous informe que notre équipe dans “Au fil de l’eau” n’est pas encore sortie, le temps de s’arranger pour les voitures et on quitte la plage pour rentrer au camping.

Le meme jour, 5 gaillards se sont lancés à l’assaut de Cap Canaille : Manu et David dans “Bienvenue chez Damoclès” et une flèche formée de Damien, Antonin et Rémi dans “2 vauriens 3 canailles”. Le rocher de Cap Canaille est extraordinaire. On grimpe dans 3 strates géologiques qui proposent toutes les 3 une grimpe qu’on ne trouve nulle part ailleurs : fissures, cheminées, grottes perchées, pudding de galets, c’est incroyable ! Ayant fini tôt vers 14h, la fine équipe en a profité pour faire un instant baignade sur la plage de Cassis. Un petit bar et on rentre.

Au menu ce soir-là : couscous végé et compote, on laisse les parts des absents, les encadrants tentent tout pour les attendre, mais seul Lionel sera encore debout à leur arrivée !

 

 

Jour 3

Une bonne partie du groupe repart pour Sormiou en ce lundi ensoleillé, direction les secteurs de Dièdre Guem et Rumpe Cuou. Après une courte mais raide marche d’approche, le groupe se scinde en 2 équipes, une par secteur.

L’accès à Dièdre Guem, toujours un peu acrobatique (les plus à l’aise étaient clairement les spéléo !), est un peu plus long. Une fois toute l’équipe sur la terrasse au pied du fameux dièdre, petit point sur les techniques pour éviter que nos cordes ne finissent à l’eau dans le dernier rappel puis formation des cordées pour la journée. Certains enchaînent tranquillement “Etron fou” puis “Dièdre Guem” tandis que d’autres se retrouvent dans les embouteillages de “Melody”… 

 

Mais malgré une fin de nuit (à la frontale dans les 2 dernières longueurs !) pas de regret, la voie est vraiment belle, en particulier cette première longueur en dalle au-dessus de l’eau… Sublime ! Bon par contre, l’encadrante aimerait bien finir une voie de ce secteur de jour au moins une fois, histoire de ne pas toujours se retrouver dans le même sentier galère de descente, puisqu’il paraît qu’il y en a un bien, quelque part dans la garrigue !

Le second groupe se dirige vers le secteur Rampe Cuou, dont les belles dalles ensoleillées sont déjà bien prisées à cette heure-ci. Petit point sur la communication non verbale, autrement dit comment communiquer avec son/sa partenaire de grimpe lorsque l’on ne peut se voir et/ou s’entendre. Très utile quand on grimpe au dessus de l’eau! Ou pour éviter de sonoriser les calanques à base de hurlements de type “vaché!”, “liiibre!” ou encore “du mouuuuuuu”, comme c’était le cas hier à En-Vau. Un petit groupe composé de 6 arrive tout au bout du secteur, après plusieurs mains courantes périlleuses et deux longs rappels, monopolisés à la journée par des Alsacien qui y font…. de la moulinette sur une longueur, quelle idée! Chacun enchaîne sa voie, en appliquant parfaitement les manips et techniques apprises durant ce stage, ce qui fait le bonheur de leur encadrante. Ces dalles de calcaire au-dessus de l’eau sont vraiment magnifiques. On enchaîne jusqu’à la tombée de la nuit sur des voies qui nous mènent au sommet du secteur, qui s’est vidé de ses fans. Trop classe! Retour par l’itinéraire un chouilla glissant mais agréable que l’autre encadrante cherche encore 😉

Retour tardif au camping mais en rigolant des aventures de la journée, pour le dernier soir, c’est dhal de lentilles et riz. Grosse discussion entre encadrants sur le programme du dernier jour : les modèles météo annoncent de la pluie dans la nuit, à partir de 3h du matin, et jusqu’à 6h ou 15h, selon le site qu’on regarde. On décide de se lever tard demain, en espérant que la pluie soit passée.

 

Jour 4

Réveil effectivement sous la pluie, mais qui a le bon goût de s’arrêter vers 8h, heure prévue pour le petit déjeuner. Chacun se lève, se prépare, mange un morceau, on démonte le campement en faisant les comptes.

Pendant ce temps, le soleil s’installe, il commence à chauffer, certains encadrants envisagent une possible journée grimpe… Après un rapide sondage sur les motivations du groupe, 3 voitures décident de rentrer sur Grenoble tandis que le reste du groupe se dirige vers Morgiou et Sugiton.

Parmi tout ce beau monde, on trouve notamment une cordée de 3 composée de Claire Margaux et Jérémy tout autant motivé.e.s pour aller tâter le rocher que par l’appel de la plage, voire d’une bonne bière au bistrot du coin ! Au final un compromis permettra de répondre aux 3 envies de nos protagonistes : 2 petites longueurs dans un 5a/b en dièdre dont la dernière longueur fut élégamment sortie par Margaux à grand renfort de noms d’oiseaux et autres sobriquets subtils destiné tantôt au rocher tantôt à la personne qui a ouvert la voie… mais ça sort et les voilà en haut.

Enfin en haut… flemme d’enchaîner la 3e longueur, les voilà qui rappellent déjà la corde pour rejoindre la plage. Plage qui s’avère médusée, c’est donc dans le même état que notre équipe se résigne à rejoindre le bistrot pour une bière bien méritée !

Au final, chacun aura pu grimper, malgré la cotation dite “montagne” des secteurs (quand un 4c devient un bon 5 sans même l’excuse de la patine…). Après ces 3 journées intenses, le corps est fatigué et douloureux. Mais l’optique d’un dernier pic nic au sommet des voies motive tout le monde! On n’est pas déçu, grimper dans les calanques c’est quand même grandiose !!

On se retrouve tous aux voitures vers 16h30-17h, puis à Serres pour l’arrêt traditionnel à la pizzeria serroise pour le dîner et enfin au local sur les coups de 21h30. On décharge, chacun récupère ses affaires et c’est la fin de ce stage grandes voies !

 

Merci à tous, participants comme encadrants, c’était vraiment un stage génial !

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